Home A la une Gun Gale Online

Gun Gale Online

Sword Art Online, une licence en perpétuelle expansion

Série de romans majeure au Japon et ailleurs, Sword Art Online a donné lieu à nombre d’adaptations sous tous les formats, qui ce soit en animé (voir notre article), jeux vidéo, manga ou encore jeu de cartes. Le chapitre numéro trois de la chronologie, Phantom Bullet, fut d’ailleurs tellement marquant qu’il a donné naissance à une série alternative appelée Gun Gale Online, du nom du monde présenté dans ladite partie.

Gun Gale Online Sword Art Online Dengeki Karen Kadokawa Wakanim Manga Anime — L’univers n’a plus rien à voir avec l’heroic-fantasy d’origine

Dans Sword Art Online Alternative Gun Gale Online (de son nom complet), l’écrivain Keiichi Shigusawa emprunte donc l’univers particulier inventé par son confrère Reki Kawahara, et a sorti une nouvelle série de romans. Si le Sword Art Online original ayant majoritairement pour thème l’heroic-fantasy en réalité virtuelle, Gun Gale Online se concentre exclusivement sur l’univers cyberpunk vécu par les héros de la série dans la partie trois du roman original Sword Art Online. On retrouve donc le design sombre et urbain qu’on pouvait déjà voir à l’été 2014 dans l’animé Sword Art Online II Phantom Bullet (qui adaptait déjà cet univers sur le petit écran), ainsi qu’une action centrée sur les combats à l’arme à feu. Depuis son lancement en roman fin 2014, cette œuvre alternative a largement gagné les faveurs du public et s’est diversifiée en manga ainsi qu’en animé.

La série télévisée Gun Gale Online laisse donc de côté les héros traditionnels de la série, aux profit de tout nouveaux personnages créés pour l’occasion. L’héroïne Karen est une étudiante un peu solitaire rongée par un souci : elle est complexée par sa taille, bien plus grande que la moyenne des femmes japonaises. Conseillée par une amie d’enfance, elle se lance dans la réalité virtuelle et atterrit dans le jeu Gun Gale Online, où elle parvient enfin à se créer un alter-ego idéal.

Gun Gale Online, une bonne dose d’humour et d’action

L’animé, disponible depuis le printemps dernier sur Wakanim, est une véritable merveille d’humour et d’inventivité. Sur cette base narrative assez simple, la saison parvient à surprendre continuellement le spectateur à travers moult péripéties et développements inattendus. L’extraordinaire décalage entre les personnages dans la réalité et leur avatar virtuel est à mourir de rire, tout comme l’odyssée mouvementée de Karen qui accumule la malchance à ses débuts. Son malheur fait le bonheur du spectateur car toutes ces scènes sont hilarantes. La musique, l’action ainsi que l’animation sont de premier ordre, les fusillades apportant à la fois suspense et énergie à l’ensemble.

Le thème qui revient avec une certaine élégance est celui de l’amitié via le virtuel : seule au début de l’histoire, Karen se sociabilise de plus en plus au gré des rencontres qu’elle fait dans le jeu. Ses rivales deviennent des amies proches et elle partage plus de choses avec son amie d’enfance. Elle ira jusqu’à s’entraîner sans relâche pour aider son équipier M, jusqu’à la rencontre émouvante avec la vraie Pitohui, personnage au nom équivoque puisque le pitohui est l’unique espèce d’oiseau vénéneux sur Terre. En revanche, en termes de scénario, Gun Gale Online ne convainc guère. La trame principale reste assez uniforme et sans gros rebondissements. Ce n’est pas du tout du même calibre que le Sword Art Online original.

Une version papier qui vaut le détour

La version manga de Gun Gale Online reprend la même histoire, avec quelques rares scènes inédites. Le mangaka Tadaji Tamori accentue efficacement l’ambiance, mais surtout les combats, avec un trait détaillé et de nombreux effets stylistiques, comme par exemple pour accompagner la trajectoire d’une balle. Les effets de particules et les explosions ont aussi nettement plus d’impact que dans l’animé. Les images ne bougent pas, mais le lecteur est tout aussi impressionné sinon plus. La version papier fait également mieux au niveaux des expressions faciales, ce qui la rend encore plus drôle. Au final, le seul défaut du manga est son rythme de parution : avec trois volumes en presque trois ans, il vaut mieux être patient…