Dernière ligne droite pour découvrir “le monde nouveau de Charlotte Perriand” à la Fondation Louis Vuitton : dépêchez-vous, l’exposition ferme ses portes le 24 février !
Une designer eco-responsable
Designer et créatrice de meubles d’une grande modernité, Charlotte Perriand a marqué le siècle dernier par son audace et son attachement à l’éthique. Eco-responsable avant l’heure, cette artiste née en 1903 a très tôt pris conscience des challenges sociaux et urbanistes car elle était déjà à l’écoute de son temps.
La rétrospective que lui consacre la Fondation Vuitton laisse voir près de 400 créations allant de sa chaise basculante à sa cuisine en polyester en passant par la maquette de sa résidence hôtelière des Arcs en Savoie.
Au fil des salles et des étages, plusieurs « environnements » à taille réelle ont été reconstitués afin que les spectateurs puissent capter l’inventivité de Charlotte Perriand, son amour des matériaux et son attrait pour le fonctionnel.
Une visionnaire au service de l’humain
Toute sa vie durant, Charlotte Perriand a créé des espaces de vie collective, des refuges sociaux et même esquissé des modules en kit et des aménagements préfabriqués ! Réfléchissant autour de maisons « dépouillées », elle en a simplifié les structures, les a ouvertes vers l’extérieur, a consacré des pièces à l’intellect, d’autres au sport et placé toutes ses recherches artistiques au service de l’humain.
Un juste équilibre entre l’art industriel et l’organique
Bien ancrée dans son ère industrielle, Charlotte Perriand a utilisé l’acier, le verre ou l’aluminium, tout en conférant à ses œuvres une féminité et une grande poésie. Adepte de l’art organique et proche de la nature, elle a fait appel à la pierre, au bois brut, au bambou, à l’ardoise et a constellé ses créations de courbes et de motifs végétaux.
Les années Japon
Dans les années 40, Charlotte Perriand a effectué un séjour de deux ans en Extrême-Orient et précisément au Japon. S’inspirant de la culture nippone, elle a par la suite réalisé une maison sur pilotis et toute une série de meubles aux lignes très épurées. En 1993, elle a aussi créé l’espace Thé de l’UNESCO.
Un art collectif
Mêlant son travail à celui d’autres artistes, Charlotte Perriand a placé au sein de ses environnements des vitraux de Le Corbusier, des tapisseries de Joan Miró ou des dessins de Fernand leger. Afin d’illustrer son engagement pour un art collectif, l’exposition de la Fondation Vuitton a mis en avant de multiples œuvres de Calder, Braque ou Delaunay avec lesquels Charlotte a très souvent collaboré.