Alors que personne ne connaît encore ses atouts ou son design, la Playstation 5 est dans toutes les têtes en ce début 2020. Et plus les nouvelles se font rares, plus rumeurs enflent et se multiplient. Seulement voilà, les derniers bruits qui courent dans l’industrie ne sont pas très rassurants.
Sony avait présenté la Playstation 4 en février 2013, donc tout le monde s’attendait plus ou moins inconsciemment à ce que la “coutume” soit respectée et que la Playstation 5 se montre avant la fin du mois. Hélas, le constructeur a véritablement douché les espoirs des fans. Comme résumé par les anglo-saxons de Twinfinite, la firme a mis en place une newsletter pour recevoir les informations sur la PS5 en temps réel, ajoutant qu’elle n’était “pas vraiment encore prête” pour lever le rideau de la nouvelle machine. Devant les investisseurs, Sony admet qu’il est encore “très difficile de parler du prix”.
Le spectre de l’inflation refait surface
Et pour cause, car la problème du prix va rebondir deux semaines plus tard via Bloomberg. Le site américain annonce avoir des sources selon lesquelles le coût de fabrication de la PS5 approcherait les 450$, une somme beaucoup plus élevée que pour la PS4 (381$, toujours selon Bloomberg). Si cette rumeur si confirme, le tarif de la Playstation 5 devrait s’envoler bien au-dessus des 400$. Si Sony prend la même marge qu’avec la PS4, la PS5 devrait apparaître à 470$ (et autant d’euros) en magasin. Le constructeur pourrait aussi vendre à perte pour que l’offre soit plus douce pour le consommateur, mais rien ne dit que cette piste est étudiée.
Le directeur financier de Sony Hiroki Totoki déclarait plus tôt dans le mois qu’ “[ils] devaient maîtriser le coût de production pour rester dans les objectifs de ventes au lancement”. Il faut espérer que M. Totoki réussisse sa mission : un prix de 450, voire 500€ serait à coup sûr très mal accueilli par le public, habitué depuis des années à voir des consoles entre 200 et 400€. Nintendo est descendu aux alentours de 200€ avec sa Switch Light, donc toute dérive en termes de prix pourrait coûter cher à Sony. Le spectre du lancement raté de la PS3, facturée 599€ à l’époque, revient à toute allure dans les mémoires…
L’ombre du Coronavirus
L’entreprise réfute tout problème lié à l’expansion du coronavirus en Chine (où sont fabriquées la quasi-totalité des consoles vendues dans le monde), mais jeuxvideo.com n’est pas si optimiste et livre certaines sources indiquant que si les usines et studios chinois restent paralysés pour plusieurs semaines encore, cela peut décaler le calendrier pour tous les acteurs. L’Empire du Milieu est en effet désormais incontournable pour les composants et le développement des jeux en lui-même. Apple lui-même anticipe déjà une baisse des ses résultats au premier trimestre à cause de la réouverture trop lente des usines chinoises et Nintendo souffre déjà de ruptures de stock de sa Switch au Japon. Sony n’a probablement pas commencé la production de la PS5, mais l’afflux de mauvaises nouvelles en provenance de Chine (et maintenant du Japon) rend tous les jours un peu plus probable un impact négatif sur le déploiement de la nouvelle génération de consoles.
Ces deux problèmes exigent un peu de souplesse marketing de la part de Sony, qui a intérêt un consolider une offre alternative avec la PS4, ne serait-ce que pour garder un point d’entrée à moindre prix si la PS5 est une Rolls Royce vidéoludique. A minima, la PS4 doit faire l’objet d’une baisse de prix permanente, ou muter en un nouveau modèle hybride semblable à la Switch. Maintenant que les interrogations se font toujours plus fortes sur la PS5, Sony doit se diversifier pour séduire un très large public.