Inséparables à la vie comme à la scène, Marina et Alexandre ont un objectif bien précis : celui de faire passer des messages positifs, d’amour et d’espoir sur des sons pop entraînants et légers. Une mission du quotidien pour leur duo Over The Moon qu’ils forment et managent seuls d’une main de maître. Entretien avec ces grands passionnés que rien n’arrête !
L’Amour à la vie comme à la scène
« On parle d’amour dans sa globalité »
Ils transpirent d’amour et de joie. Des sentiments si forts qui les ont motivé à la création de leur duo Over The Moon. « ça part d’un couple, de l’amour qu’il y a entre nous, qui nous inspire et nous permet d’écrire une musique, rayonnante » nous confie Alexandre quand on lui demande de décrire leur projet. Une thématique centrale de leur univers. « On parle d’amour dans sa globalité, s’aimer soi même, c’est super important d’arriver à s’accepter, se tolérer, s’aimer. Mais aussi s’aimer les uns les autres. Essayer d’être en paix avec soi même, faire la paix avec les autres, c’est super difficile, mais entre humains, la paix l’amour c’est quand même la base » confesse Marina.
Une valeur universelle qu’ils ont à coeur à partager, au même titre que la paix, la loyauté, l’ouverture d’esprit et la tolérance. Des thèmes également primordiaux abordés dans leurs chansons et encore plus sur leur dernier album « Love Therapy » sorti il y a quelques jours.
Avec une volonté : celle d’unir et de semer du bonheur partout ou ils passent. « On a voulu faire un disque un peu thérapeutique, dans lequel on essaye d’identifier les problèmes de tout le monde, et leur donner de la force pour pouvoir vivre heureux » affirment-ils.
« On n’a pas le temps pour les tensions »
Des êtres profondément bienveillants comme il en existe peu « Si tu fais un sourire à quelqu’un mais qu’il ne te le rend pas, ça peut blesser et faire devenir aigri à son tour. Mais en fait il faut s’accrocher continuer et la personne d’après te rendra un plus grand sourire encore. Ça change une journée ! » s’exclame Marina toujours tout sourire.
Des incompris parfois « Au départ les gens n’ont pas tous compris la démarche de notre projet, ils l’ont trouvé un peu simpliste, gaga » regrette Alexandre.
Et pourtant une authenticité payante au quotidien. « On se rend compte qu’être gentil dans la vie c’est vraiment une démarche, c’est un effort à faire. Et parfois les gens peuvent ne pas être réceptifs. Mais ça fini toujours par porter ses fruits ! » nous rassure Marina dont le leitmotiv est de s’accrocher à ses rêves et ses valeurs sans jamais baisser les bras. « Il faut vraiment faire ses preuves ! » conseille-t-elle, rejointe par son compagnon qui admet que « c’est une carapace à briser ». À force de conviction, le duo a réussi à se forger une communauté solide de fidèles. « Aujourd’hui après toutes ces années, ces concerts, les gens sont graves à fond ! » s’enthousiasment-ils.
« Au départ c’est un bar de 5/10 personnes puis au fur et à mesure ça grandit.. On est fiers de ça. Ça n’a pas été simple pour nous petit groupe de pop chantant en français.. on a vraiment sué » se souvient Alexandre. « J’ai même versé quelques larmes. Mais maintenant on est contents » rassure Marina.
Un succès qui ne fait donc que s’étoffer, le binôme venant de débuter une tournée marathon de près de 40 dates dans toute la France. « Des gens viennent se déplacent exprès pour nous. D’autres sont juste là sur place et nous découvrent. Ils viennent nous parler à la fin, on reste en contact sur les réseaux du coup on s’est crée une vraie communauté » se réjouit Marina.
Et quand on leur demande comment ils font pour concilier vie de couple et travail ils répondent sans hésiter « On n’a pas le temps pour les tensions. On est tellement d’accord, on est vraiment dans une démarche de communication. On essaye d’être le plus sincère avec les gens et du coup avoir nous même une bonne entente et ouverture. »
« C’est pas facile tous les jours mais on s’entend » ajoutent-ils « Évidemment des fois ça pète mais en règle général c’est mon meilleur collègue, meilleur ami » poursuit joliment la chanteuse.
La vie d’artistes indépendants
« Notre projet est de l’indépendance totale »
Ces deux là peuvent être fiers de leur parcours. Un chemin qu’ils tracent seuls depuis leurs débuts il y a 4 ans.
« Notre projet est de l’indépendance totale. On n’a pas été dans le circuit traditionnel vu qu’au départ on nous a fermé pas mal de portes. On s’est fait tout seuls. » explique Alexandre sans rancoeur. C’est dans son studio qu’il compose, quand il a de l’inspiration. Avant d’enregistrer une multitudes de titres, de les faire écouter à sa femme et de choisir ensemble ceux qui leurs plaisent le plus.
Pour s’inspirer, le musicien puise dans ses influences, du rock, punk, du métal pour la rythmique mais aussi du rap et de la pop qu’il écoute beaucoup. Et plus étonnant les Jonas Brothers pour leur côté « dansant et lumineux ».
Le duo ne se ferme à rien, n’hésitant pas à jongler entre les sonorités d’un titre à l’autre. « J’aime tout moi en fait. Sur notre nouveau disque il y a des sonorités limite africaines, mais aussi un titre très rock, un autre très pop. On a mélangé un peu tous les styles » confie Marina, chargée d’écrire les textes. Très friande de pop aussi bien anglaise que française et même italienne, mais aussi une grande adepte de Jenifer. «J’aurais aimé avoir le même type de chansons qu’elle ! » s’exclame-t-elle.
Une fois les morceaux enregistrés, ils sont confiés à un ami producteur d’Alexandre, chargé de les mixer et masteriser. Le seul intermédiaire extérieur. Le couple s’occupant lui-même de tout le reste, à savoir la partie booking pour obtenir des dates de concerts, mais aussi du merchandising (création et vente d’objets collectors) et de leurs réseaux sociaux.
« On passe des après-midi à passer des coups de fils. Il y en a toujours 2 ou 3 qui disent oui et au final on arrive à avoir une tournée bien remplie. Il ne faut pas craindre de se prendre des portes » reconnaît Marina.
Même chose pour le tournage de leurs clips. « On cherche des lieux accessibles, qui soient jolis, faciles d’accès. Ou on puisse filmer, venir avec les enfants. On choisit nos tenues » raconte Marina.
De quoi leur valoir parfois quelques surprises. « Parfois on arrive sur le lieu de tournage il y a trop de monde du coup on ne peut pas le faire. Alors qu’on est maquillé, coiffé, habillé (rires) c’est super énervant mais il faut recommencer à chaque fois ! » poursuit-elle.
Une équipe donc réduite à deux, qui va même jusqu’à décharger, installer et démonter son matériel de scène elle-même.
« Il y a des endroits ou on a des loges avant le concert mais dans les plus petits endroits on est directement au contact du public » explique Alexandre.
« Pour l’instant on est tellement bien tous les deux, ça roule »
Des conditions pas toujours idéales, mais là aussi pour tenir la cadence le couple a son petit secret. « On mange sain, c’est beaucoup d’efforts physiques, il y a des shows qui durent jusqu’à 3H, sans pause. Et qui monte crescendo parce que les gens dansent. Il faut bien dormir, pas d’alcool, manger sain, des légumes. Alex va au sport tous les jours » confie la jolie blonde.
Une hygiène de vie et de la rigueur aussi pour réussir à concilier leur vie d’artiste et leur famille, les amoureux étant parents de deux garçons.
« C’est super sport, mais avec de la rigueur ça se fait très bien » relativise Marina nous détaillant le contenu d’une journée type. « On emmène Joshua (leur ainé) à l’école, on répète le martin avec le petit Aaron. On se fait ensuite une pause déjeuner tous ensemble, on met le petit à la sieste et là on fait le démarchage, création de merchandising.. en gros tout ce qui ne fait pas de bruit. Ensuite on récupère le grand à l’école et on profite d’eux. Et ça nous arrive de continuer quand ils sont couchés. ».
Une organisation fluide aussi les soirs de concert. « On les fait garder en soirée mais on rentre directement après et on se réveille le lendemain matin en même temps qu’eux pour garder le rythme » précise-t-elle.
Une vie donc pas de tout repos que le duo ne changerait pourtant pour rien au monde, ne s’imaginant pas pour l’instant déléguer certaines tâches.
« Pour l’instant on est tellement bien tous les deux, ça roule » affirme Marina. « Le monde de la musique j’y crois pas trop donc si demain un label vient me voir me dire je vous signe je n’y croirais pas. C’est le public qui décide. Et aujourd’hui on a de quoi faire notre propre communication grâce aux réseaux sociaux donc on préfère y aller tranquillement » surenchérit sa moitié qui a déjà fait l’expérience d’une maison de disque à l’époque avec son groupe de rock The Earl Grey, avant d’ajouter « Avec toutes ces années on a appris à être en total indépendance. Ça ne me paraîtrait pas logique du coup maintenant qu’on a des soutiens de Médias. Je me demanderais ce que le label peut nous apporter de plus que ce qu’on a déjà »
Pas une nécessité pour le duo non plus d’essayer de gonfler sa quote de popularité en participant à un télé crochet. « On nous l’a déjà proposé » avoue Marina ajoutant avec second degré « Je suis sûre que je me foirerai » puis plus sérieusement « ça nous affaiblirait je pense ».
De son côté Alexandre reconnaît ne pas être très à l’aise avec ce côté « voyeuriste », même si il leur arrive de regarder quelques émissions.
Et si ils devaient donner un conseil à un jeune artiste se lançant dans la musique ? « Je lui dirais, tiens bon mon p’tit pote ! » répond sans hésiter Marina. « Je lui dirais, lève toi à 7h du mat, couche toi à 20H, pendant toute cette plage horaire bosse sur ton projet. Peu importe l’ordre. La vie d’artiste ce n’est pas attendre une signature et se faire remarquer sur les réseaux. Il y a des millions de bars, des mariages.. la musique tu peux en vivre » soutient Alexandre.
« On est bien on fait du bien on vit bien, notre musique fait du bien, c’est le plus important » conclut Marina. Une belle philosophie d’artistes.
Merci à Marina et Alexandre pour leur confiance !
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DROUIN ALICIA
