Représentations annulées, tournées reportées, c’est l’hécatombe depuis plusieurs semaines dans le domaine de la musique. En cause les mesures restrictives prises par le Gouvernement pour tenter de contrer au maximum l’épidémie du coronavirus (Covid-19) en France. Une situation inédite qui désole les organisateurs de spectacle, évoluant main dans la main avec les artistes, pour contenter au mieux le public et réduire les pertes.
Limiter les dégâts
Patience et organisation, ce sont les maîtres mots du moment pour l’ensemble des producteurs, tourneurs et travailleurs des différentes salles de spectacles françaises en cette période délicate.
Un casse tête pour tous, à commencer par l’immense AccorHotels Arena de Paris, l’une des premières à avoir dû prendre des dispositions pour préserver son public. La deuxième plus grande salle parisiennes, pouvant accueillir jusqu’à 20 000 personnes, ayant été directement touchée par la mesure interdisant les rassemblements de plus de 10 000 puis 5000 individus en endroit confiné.
Un coup dur pour le géant, contraint d’annuler certains évènements comme le show de danse « Just Debout » qui devait se dérouler le 1er mars dernier, ou encore le concert de Ateez qui était attendu de pied ferme par les adeptes du groupe coréen le 17 mars prochain.
Pour les autres fans, il faudra s’armer de persévérance, parfois de beaucoup même, les autres évènements à l’affiche jusqu’à la fin du mois d’avril voire mai 2020 devant être reportés ultérieurement autant que possible.
Union et arrangements
Heureusement dans son malheur, l’AccorHotels Arena peut se féliciter de communiquer brillamment et d’informer au maximum le public sur ses changements de programmation.
Parmi ses solutions déjà trouvées, la salle de spectacle a pu profiter d’un creux initialement prévu au mois de juin, déplaçant par exemple la date du « Pyramide Tour» de M Pokora du 14 mars au 19 juin, ou encore celle d’Andrea Bocelli du 19 mars au 7 juin 2020. De quoi limiter la casse niveau pertes économiques.
Pour d’autres, plus compliqué de trouver le bon jour, avec si peu de disponibilités et l’agenda déjà bien chargé des artistes, ce malgré l’incroyable mobilisation de l’ensemble des métiers du secteur concerné.
Pour les fans de Romeo Elvis, qui s’apprêtait à clôturer son « Chocolat Tour » dans l’enceinte de l’AccorHotels Arena le 26 mars prochain, il leur faudra attendre encore 6 mois de plus pour pouvoir l’y applaudir le 4 octobre 2020. Pas mieux pour les adeptes de musique électro qui avaient rendez-vous au « Fun Radio Ibiza Experience » le 3 avril, qui doivent remettre ça en fin d’année le 19 novembre prochain.
Une liste qui n’en finit plus de s’allonger. Avec désormais l’interdiction de tout rassemblement de plus de 1000 personnes.
Un problème donc impactant aussi des salles voisines comme le Zénith de Paris, la mythique salle de l’Olympia ou encore La Cigale.
Cette dernière avait pourtant fait preuve de malice, en s’accordant avec Nada Surf pour donner raison à la musique. Le groupe de rock ayant préféré donner deux concerts identiques d’affilé le même soir en divisant donc le nombre de spectateurs de moitié.
Une très bonne initiative qui a satisfait tout le monde.
Pour d’autres, impossible d’entamer leur tournée pourtant chargée. À l’image de Vitaa et Slimane qui devaient lancer leur « Versus Tour » marathon le 7 mars dernier à Beauvais.
Même sentence pour Dadju et son « P.O.A Tour » qui débutait normalement le même jour, à l’autre bout de la France au Dôme de Marseille.
Encore plus frustrant pour Christophe Maé qui a à peine eu le temps d’ inaugurer «La vie d’artiste tour » le 6 mars dernier à Caen, obligé de reporter plus de 15 dates après l’été.
Un sacré remue-ménage donc pour la totalité des artistes et pour leur public, mais surtout un nouveau coup dur pour l’industrie musicale pour qui les concerts sont d’une importance capitale.
DROUIN ALICIA