On ne cessera jamais de le répéter assez, en cette période délicate, la voix des artistes doit continuer de se faire entendre. Un besoin vital pour tous ces passionnés qui se battent corps et âme au quotidien pour faire circuler leur art, encore plus à l’heure actuelle. Pour répondre à ce besoin mais aussi répandre la joie Valentin Vander a réuni 45 musiciens pour interpréter une version symphonique et inédite confinée, du légendaire tube de Bourvil « La tendresse ».
Délicatesse et authenticité
« Mais vivre sans tendresse, il n’en est pas question » murmurait avec douceur Bourvil dans cette chanson mythique ancrée au panthéon de la musique française. Un grand classique, sorti en 1963 dont les paroles sont plus que jamais d’actualité.
Un vent de délicatesse diffusé par 45 artistes, connus ou non, mais tous passionnés et talentueux dans leur catégorie. Parmi eux, on retrouve le visage du chanteur Gauvain Sers qui a ému la toile il y a quelques jours en dévoilant le texte poignant d’un morceau écrit avec le coeur intitulé « En quarantaine ».
À ses côtés des joueurs de piano, de harpe, violoncelle et même d’accordéon. Des visages bienveillants et des sourires authentiques.
Ils s’appellent Leïla Huissoud, Aurélien Merle, Clémence Monnier, Marjolaine Piémont, Louis Huissoud, Deny Lefrançois, Paul Vanderhaegen, Garance, Julii Sharp, Chouf, Lise Martin, Julia Vander, Sylvain Rabourdin, Nicolas Thevenin, Jonathan Mathis, Brice Perda, Louise O’sman, Renan Richard-Kobel, Pierre Pichard, Laura Wild, Leonor Bolcatto, Anaîs Bertrand, Viviane Hélary, Robin Pharo, Fanch, Timothée Chabot, Riccardo Peruffo, Philippe Géhanne, Nour, Jeanne Chevalier, Lily Luca, Sophie Le Cam, Bastien Lucas, Vanessa Pichard, Lucie Malet, Eric Gombart, Daniel Mizrahi, Gildas Thomas, Margot, Camille Feist, Mathieu Gabard, Côme Huveline et Isabelle Balcells et forment « La chanson française solidaire ».
L’objectif de cet enregistrement : apporter un peu de baume au coeur à tous ceux qui de près ou de loin sont touchés par la pandémie du Covid-19. Mais aussi, montrer que malgré tout même en plein confinement, une œuvre collective peut jaillir des quatre coins de la France et même plus, avec un peu de malice et de bonne volonté.
Le rendu est pur, soigné et totalement berçant. Une bonne dose d’amour et de sincérité distribuée sans filtre et une union qui paraît naturelle comme si cette symphonie existait depuis longtemps et résonnait en live.
Et pour combler le tout, une vidéo pleine de fraîcheur, minutieusement assemblée, déjà vue plus de 160 000 fois.
En bref, un titre à écouter, regarder et à faire circuler autours de vous pour une contagion musicale dont le simple risque est l’addiction.
Une nouvelle méthode de production
S’adapter, c’est le mot d’ordre du moment appliqué par l’ensemble des artistes pour poursuivre leurs occupations professionnelles.
Comme ici, ou les enregistrements ont été réalisés avec les moyens du bord, mais aussi bénévolement en soutien aux victimes du Covid-19.
Même processus pour l’assemblage, détaillé par Valentin Vander directeur artistique du projet.
« J’ai envoyé la piste de guitare seule et de guitare/voix aux musiciens et chanteurs qui ont répondu à mon appel » explique-t-il. En développant sa demande « Je leur ai demandé de rajouter leur partie de voix ou d’instrument (sur l’intégralité de la chanson), en se filmant et en essayant de capter un son et un image les plus propres possibles ».
Au final, il s’est donc retrouvé avec pas moins de 45 versions complètes à assembler du mieux possible via Audacity. Un logiciel de montage audio basique mais qui fait le job.
Avec le soutien de Paul Vanderhaegen au mixage mais aussi de Julia Vander, chargée elle du montage vidéo.
Un réel engagement qui leur permet d’offrir au public un rendu final soigné avec une qualité audio et vidéo honorable.
DROUIN ALICIA
