Palmarès 2020 du festival international du film d’animation
En dépit de la pandémie et de l’annulation de centaine d’évènements culturels, le Festival d’Annecy a bien eu lieu cette année ! Reconnu comme l’un des rendez-vous du film d’animation les plus importants, il a soufflé sa 44e bougie aux dates prévues mais en mode virtuel. SYMA News revient sur les gagnants de ce Festival numérique et vous invite à vous connecter avant sa fermeture pour en découvrir les pépites.
« Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary » remporte le Cristal du long métrage
Après une première victoire pour Tout en haut du monde en 2015, Rémy Chayé ne repart pas les mains vides d’Annecy 2020 ! Avec un western haut en couleurs sur l’enfance de la célèbre Calamity Jane, le réalisateur offre une nouvelle héroïne aux petites filles (et garçons) en mal d’aventure. Avec une animation 2D très graphique et une superbe bande son le film a tout pour plaire aux enfants autant qu’aux grands. Sa sortie en salle est prévue pour le 14 octobre.
« The Nose or the Conspiracy of Mavericks » remporte le prix du Jury pour un long métrage
Amusant et truffé de références artistiques bien placées, ce film russe signé Andrey Khrzhanovsky est complètement déroutant grâce à son style graphique ! Baignant dans une belle esthétique et une critique du régime stalinien, il propose aux spectateurs une découverte étonnante de l’art Russe avant-gardiste du XXe siècle.
« My Favorite War » remporte le prix contrechamp
Ce long métrage d’animation se définit comme un « documentaire animé ». Filmé dans un mélange d’archives et d’images 2D, il relate l’enfance et la jeunesse de la réalisatrice Ilze Burkovska Jacobsen. Prenant place en ex-URSS durant la guerre froide, c’est une véritable quête de soi mais aussi une œuvre pacifiste qui s’élève en faveur des démocraties et des libertés individuelles. L’un des films les plus intéressants du Festival.
Le fascinant « Physique de la tristesse » repart avec le cristal du court métrage
Ce film bulgare est tout simplement une claque visuelle. Avec son approche intrigante qui nous rappelle La passion Van Gogh, c’est un véritable tableau mouvant qui s’offre à nous. Très inspiré par la mythologie, le réalisateur Théodore Ushev se livre sur son enfance et ses souvenirs avec une mélancolie douce-amère. Son approche est si organique qu’elle en devient difficile à décrire. A voir absolument !
Le satire sociale “Homeless Home” remporte le Prix du Jury
Réalisé par Alberto Vazquez Rico, ce film d’animation espagnol nous fait traverser les problèmes bien réels de sorcières, squelettes, grosses bêtes et petits démons. Porté par une imagerie 2D qui donne une impression de dessin au fusain, ce court métrage est non seulement prenant par son esthétique mais il possède également une foule d’idées et un très beau scénario.
Mention spéciale du Jury pour “Freeze Frame”
Entièrement muet, ce court métrage belge explore l’imagerie de la glace de façon hypnotique. Conçu par Soetkin Verstegen, il parvient à recréer l’illusion du froid et du gel en jouant sur la duplication des images.
Retrouvez le festival d’Annecy en ligne jusqu’au 30 juin.