Le crooner préféré des français est de retour. Deux ans après la sortie de l’album « Rock and Swing », Dany Brillant joue une nouvelle fois sa carte de séducteur à l’ancienne en revisitant le répertoire du légendaire Charles Aznavour. Un hommage à son ami de longue date, enclenché par une relecture salsa du cultissime tube « La bohème ».
Salsa et liberté
Bientôt deux ans que Charles Aznavour nous a quitté, laissant derrière lui de multiples succès emblématiques. Des chansons qui traversent les époques sans jamais prendre une ride. Parmi ses innombrables pépites « La bohème » qui garde une place bien au chaud dans le coeur du public.
Une délicate pépite dans laquelle le chanteur raconte l’histoire d’un peintre se souvenant avec nostalgie de sa jeunesse passée dans les hauteurs symboliques du quartier de Montmartre. Un titre aussi un poil autobiographique d’un artiste qui a vu son quartier d’origine se transformer.
Un classique qu’a choisi de revisiter Dany Brillant pour lancer son nouveau projet. Un album de reprises intitulé sobrement « Dany Brillant chante Aznavour – La bohème ».
55 ans après la sortie de l’originale, l’interprète de « Suzette » dépoussière ce standard multi-repris. Après la sauce gipsy de Kendji Girac sur le disque « Sa jeunesse », place désormais à une version salsa tout autant surprenante. Un hit rendu à l’image de Dany Brillant, plus léger et dansant. « Je vous parle d’un temps, que les moins de vingt ans, ne peuvent pas connaître » débite-t-il avec décontraction sur des sonorités tropicales. Une relecture unique se démarquant totalement de celles déjà existantes, débutant même par le son du Duduk, en hommage aux origines arméniennes de Charles Aznavour. Le tout illustré par un clip solaire, rempli de joie de vivre, tourné au coeur des pavés de la capitale. Sans oublier le petit clin d’oeil final matérialisé par une toile des deux hommes et ces quelques mots de reconnaissance. « à Charles Aznavour, mon maître » signe délicatement son éternel complice.
Une belle histoire d’amitié
Si Dany Brillant met tant de coeur dans ce nouvel opus c’est parce qu’il y voit là une bonne façon d’honorer la mémoire d’un être qui a compté dans sa vie. Plus qu’un simple camarade, un père spirituel qui l’a bercé. « J’ai grandi avec les disques de Charles Aznavour car ma mère était une fan absolue » confiait-il au Parisien en octobre 2018. Analysant son succès par sa simplicité. Un maître inspirant dont il se remémore une incroyable rencontre, cinq ans après ses débuts dans la musique. « Il m’a recommandé de ne pas m’enfermer dans ces petites chansons d’amour, qui m’avaient fait connaître, mais d’approfondir aussi, d’autres sujets » se rappelle-t-il saluant son amour de la transmission aux jeunes talents. Plus inespéré et inoubliable aussi, son duo télévisé en 2015 du titre « Les deux guitares ». Un grand moment, et des liens scellés à jamais dont il en reste « Mon amour » écrite par Charles Aznavour et offerte à Dany Brillant. Un cadeau que l’on espère découvrir sur ce disque à paraître le 16 octobre prochain, au milieu des classiques comme « Hier encore », « Emmenez moi » choisis en concertation par Mischa Aznavour. Où encore « Il te suffisait que je t’aime » chanson favorite de Dany.
Plus qu’un simple album de reprises, le crooner y voit là l’opportunité d’apporter au chanteur « la reconnaissance qu’il méritait de son vivant » qu’il juge insuffisante. «Je suis convaincu que la postérité lui rendra justice. À mon modeste niveau j’y contribuerai, en continuant à célébrer ses chansons » promet-t-il en tout cas.
DROUIN ALICIA
