On pourrait croire à une blague, mais non c’est véridique. L’humoriste Gal Elmaleh se lance dans la chanson. Un nouveau challenge motivé par son envie d’honorer la mémoire de Claude Nougaro. Un grand artiste dont il revisite le répertoire au cours de l’album «Dansez avec moi » attendu le 20 novembre prochain. Avec pour donner le top départ une reprise du mythique « Armstrong ».
Concrétisation d’une passion grandissante
Une nouvelle corde à son arc. Après la scène, le cinéma et la réalisation, Gad Elmaleh empoigne le micro pour chanter. Une star habituée à jouer du piano et de la guitare dans ses spectacles et à pousser la chansonnette aussi avec dérision. Les plus assidus se sont déjà amusés au son de « Petit oiseau » hymne pleine de second degré, présent dans tous ses one-man-shows. Après quelques autres créations du même genre, l’artiste a poursuivi sur cette voie légère en participant à la compilation de DJ Abdel « Evolution 2011» ou encore au conte musical « Le soldat rose 2 » de Francis Cabrel. Se métamorphosant en crooner sur la compilation « Forever Gentlemen » sur laquelle on le retrouve en duo avec Garou et M Pokora.
Une envie visiblement grandissante, avec une participation à plusieurs bandes-son comme celle du film « Un bonheur n’arrive jamais seul » où il partage l’affiche avec Sophie Marceau.
Cette fois place aux choses encore plus sérieuses pour ce passionné de jazz né, sortant de sa zone de confort. Un tournant symbolisé par le sortie du single « Armstrong ».
Une ode à la tolérance, hommage au légendaire musicien Louis Armstrong, interprété par Claude Nougaro. Un succès planétaire sorti en 1965, gravé au panthéon de la musique qui a vraisemblablement marqué la jeunesse de l’humoriste.
Une version tranquille à l’univers jazzy porté par Gad Elmaleh dans une ambiance live authentique. De quoi amorcer joliment l’arrivée prochaine de son premier album « Dansez avec moi » composé de reprises de succès de cet artiste qu’il chérit tant.
Déclaration d’amour à Claude Nougaro
« Cet album, ce n’est pas un hommage, c’est une déclaration d’amour à Claude Nougaro » a confié Gad Elmaleh il y a quelques jours à l’occasion d’un concert intimiste. Un spectacle donné à Toulouse à la maison Nougaro, péniche de la fille du chanteur. Un lieu symbolique, voué aux confidences. « Je vivais à Casablanca et mon oncle avait un tourne-disque. Un jour j’ai entendu « Armstrong », cela a été une révélation » poursuit l’humoriste prouvant là toute sa fascination. Une admiration qui ne l’a jamais quitté, le poussant même à écrire des textes avec l’idée de lui ressembler. Jusqu’à ce précieux jour où son idole l’a rejoint au cours d’une émission tenant dans sa main les paroles de « Ma bande de mots » écrites par Gad. Un grand moment d’émotion.
Un amour qu’il veut rendre à l’artiste 16 ans après son départ, à travers cet album de douze reprises. Un projet fait comme pour sceller dignement son lien étroit avec ce grand monsieur et sa passion grandissante pour la musique. Dessus des classiques. De «Ô Toulouse » à « Don juan » en passant par « Nougayork ». Le tout épaulé par des musiciens pour plus de swing. Il y a Jérémy Hababou au piano, Thomas Bramerie à la contrebasse et Philippe Maniez à la batterie. Avec en prime des invités de luxe comme le trompettiste Ibrahim Malouf ou le chanteur Thomas Dutronc.
Un disque qui même avant sa sortie divise déjà les internautes très peu convaincus, mais qui fort heureusement semble séduire les proches de Claude Nougaro. « J’aime sa façon d’accoster l’oeuvre de mon père. Et je pense que cela lui aurait beaucoup plu » se réjouit sa fille, appréciant la proposition personnelle de l’humoriste.
Voilà qui devrait motiver et requinquer Gad Elmaleh pour le moment contraint à repousser la tournée de son sixième one-man-show en raison de la crise sanitaire.
DROUIN ALICIA