Juché dans un hôtel de luxe au cœur du Marais à Paris, le Sinner est un lieu des plus atypiques.
En longeant la discrète devanture de la rue du Temple, le passant s’interroge sur l’ambiance mystérieuse dont des bribes légères parviennent à la rue. A celui qui ose en franchir la porte s’ouvre un univers feutré, où l’encens et la fumée se côtoient dans des jeux de lumière.
Enveloppé par une sono lancinante et minutieusement managée, on débouche sur le bar tout habillé de velours rouge. Juste parcourue, la carte des cocktails signatures est une très belle promesse.
L’architecture intérieure, laissée aux soins de Tristan Auer, rompt avec les codes classiques en créant une atmosphère intime où se mêlent les références baroques et ecclésiastiques. On déambule jusqu’au restaurant comme entre les époques, parmi des tables clairsemées de bougies et de larges chandeliers. La cire s’écoule, un peu plus lentement semble-t-il, dans un instant hors du temps et à l’abri des regards. (Ne laissez pas votre sac à main sous le chandelier).
La carte est éclectique : des inspirations multiples pour un vaste choix. Le Chef Adam Benthala la qualifie de « métissée ». En effet, celle-ci explore les cuisines ethniques des tribus et du monde, de l’Afrique à l’Amérique du Sud.
Les propositions sont modernes, avec un joli manège entre le cru et le cuit, ainsi qu’une belle proposition de ceviches.
Tout cela dans une idée de partage et de convivialité, avec un service religieusement orchestré par un personnel discret, sombrement et sobrement vêtu.
La carte des vins est marquée par la variété et la recherche d’originalité chez les petits producteurs.
On a aimé : Les cromesquis de bœuf au chrain, hyper fondants, avec un design insolite. Le jus de tomate. Le guacamole au mortier, tortillas. Le poulpe grillé, maïs, poivrons épicés.
Sinner
116 rue du Temple, Paris 3e, est ouvert tous les jours.
À savoir également : le restaurant a récemment inauguré son brunch, qui a lieu tous les dimanches.