C’est un peu devenu LE nouveau sujet favoris des artistes. L’écologie, une thématique au coeur du nouveau single de Christophe Maé au titre symbolique « L’ours ». Un cri du coeur lancée à la nature, en compagnie de l’artiste sénégalais Youssou N’Dour.
« Je crève de chaud, j’en perds le Nord »
« Cet ours a dérivé sur un bout de glaçon pendant des années avant de prendre vie » confiait poétiquement Christophe Maé sur ses réseaux sociaux en révélant son nouveau single intitulé « L’ours ». Un hymne vert désormais « lâché dans la nature » après cinq ans de réflexion et ajustements. « J’avais en tête ce cliché de cet ours maigre, qui meurt de chaud sur la banquise » racontait le chanteur il y a quelques mois dans une interview accordée au Parisien. Une idée pourtant difficile à développer, à écrire, rangée dans un coin puis ressortie durant le confinement. « J’ai déliré sur cet ours qui meurt de chaud, en perd le nord et entend des voix d’Afrique » développe l’artiste touché par une lumière qui a vu son coup de folie transformé en évidence. Avec l’envie de faire de la musique utile, en osant parler de sujets dérangeants. Un cap déjà franchi à plusieurs reprises depuis le début de sa carrière avec des titres comme « C’est ma terre » ou encore « Nature ». Encore plus en renforçant ses propos épaulé par la personnalité chaleureuse et engagée qu’est l’artiste et homme politique Youssou N’Dour, rencontré à Marrakech lors d’un évènement pour la cop22.
De cette belle complicité a éclos ce morceau lourd de sens, dans lequel l’interprète de «Casting » se glisse dans la peau d’un animal polaire touché de plein fouet par le dérèglement climatique.
« Laisse-moi seul, j’suis pas d’humeur, Je suis bouillant comme l’Equateur, Posé sur quelques mètres carrés, J’ai beau hurler mais, Y’a personne pour m’aider » débute lentement Christophe Maé, précédé par un cri de bête en souffrance. Un résident des glaciers dépourvu face à la fonte colossal de nombreux blocs. De quoi en devenir fou, et de là même à entendre des voix venues de l’autre bout de la planète en Afrique.
Un message déchirant, traduisant pleinement toute l’urgence de la situation. Un ode à la nature poignant, où se mêlent efficacement l’univers des deux artistes retranscrit par des sonorités afro et de la guitare. Un combo exceptionnel, pour un hit fédérateur et universel qui ne peut que faire bouger les choses.
Un clip saisissant
Et qui de mieux que Yann-Arthus Bertrand pour accompagner les deux artistes dans leur belle démarche ? Un célèbre reporter réputé pour son engagement écologique qui a ouvert bien des esprits, dont celui de Christophe Maé. « Il est celui qui a réveillé ma conscience » a-t-il affirmé au micro de BFMTV. Un appel auquel le président de la Fondation GoodPlanet a répondu positivement en acceptant d’apporter sa patte au clip de « L’ours ».
Un véritable voyage entre l’Arctique et l’Afrique, fait de magnifiques images de banquise et de désert. Des clichés de la banquise livrés par Yann-Arthus Bertrand, montrant la beauté de ces paysages mais aussi l’accélération de sa dégradation.
De quoi en mettre plein la vue au public le plus large possible. Une bonne manière aussi de faire circuler le message et inviter un maximum de personnes à défendre à leur tour ce bel élan climatique.
L’actualité de Christophe Maé
Contraint de repousser une énième fois sa tournée pour cause des dernières recommandations sanitaires, Christophe Maé poursuit tout de même coûte que coûte sa «vie d’artiste ». Un chanteur qui livrera une réédition de son cinquième opus, un an après sa sortie. Un projet intitulé « Ma vie d’artiste – Unplugged » attendu le 30 octobre prochain. Un disque composé de 14 relectures de ses dernières créations et de classiques de son répertoire. De « Mon paradis » à « J’ai laissé » en passant par «Lampedusa » ou « Ballerine », sans oublier le petit dernier « L’Ours ».
DROUIN ALICIA