Saam, derrière ces quatre lettres se cache un jeune auteur compositeur interprète, originaire de Lille. Un compteur d’histoires, dont l’émotion est le fil conducteur de ses chansons. À commencer par son premier single « Mémère » hommage à sa grand-mère. Rencontre avec ce poète musical.
« Au collège mon prof de musique me disait que j’avais l’oreille musicale »
Il n’en est encore qu’à ses premiers pas dans le métier, et pourtant entre Saam et la musique c’est une histoire qui ne date pas d’hier. Au collège déjà, son potentiel transparaissait « mon prof de musique me disait que j’avais l’oreille musicale, j’arrivais à jouer des mélodies que j’entendais à la radio avec ma flute ! » nous raconte-t-il. Un talent inée qu’il a préféré conserver et cultiver seul en apprenant à jouer de la guitare à l’instinct, sans passer par la case conservatoire pour « garder cette liberté ». Une passion qui n’a cessé de grandir, jusqu’à son intégration à la fac où un groupe d’amis avait ses propres chansons. De là s’est développée son envie d’essayer de faire les siennes.
En parallèle, le jeune homme a poursuivi ses études de chirurgien dentiste. « J’ai eu ce diplôme pour rassurer mes parents, mais aussi pour m’assurer un avenir » confie-t-il en admettant pourtant avoir toujours eu au fond de lui cette ferveur qui l’anime. « Je pensais que la musique n’était qu’une passion mais je me suis rendu compte avec le temps que c’était ce qui me faisait vibrer » s’anime-t-il. Un parcours un peu comparable à celui du chanteur Amir dont il espère une suite aussi belle. « Je pense que c’est le rêve de tout artiste de vivre de sa passion » affirme-t-il songeur. Conscient pourtant de la difficulté du métier, pour être passé il y a quelques années par la traditionnelle case castings de télé-crochets « qui se sont soldés par des échecs ». Pas de quoi abattre ce têtu par nature « J’ai pris un sacré coup au moral mais je n’ai jamais lâché ce rêve que j’avais en tête… quels que soient les obstacles je n’abandonne jamais ! » raconte-t-il. Des déceptions qui lui ont permis d’y voir plus clair et de cerner ses envies et sa propre personnalité. « Je me suis alors rendu compte que ce que j’aimais c’est d’avoir le choix d’interpréter ce que je chantais, des histoires qui me parlent et d’y mettre une touche d’émotion » confesse-t-il.
« Depuis petit j’ai toujours été entouré par des femmes fortes… »
Un talent donc qui s’épanouit dans la composition de ses chansons. Des créations qui partent de sa guitare et d’une histoire qu’il a envie de raconter. « Je m’inspire énormément de ce qui m’entoure, de mon vécu et des personnes qui font partie de ma vie» explique-t-il. Un miroir autobiographique qui fait le ciment de son premier single «Mémère » véritable hymne intergénérationnel dédié à sa grand-mère. « C’est un hommage que je lui rends, elle m’a toujours soutenu dans ce que j’ai fait » confie-t-il. Un petit fils reconnaissant pour ces 10 ans d’études passés chez elle.
Une bonne étoile qui l’a permis d’entrer dans la lumière, jusqu’à taper dans l’oeil du label Jo&Co avec qui il œuvre à la préparation de son premier album. « Il sera à l’image de mon premier morceau, honnête, sensible » souhaite Saam. En adéquation avec sa culture musicale large forgée par ses écoutes diverses et variées de variétés françaises comme Brassens, Brel ou Aznavour, aux icônes du rock qu’incarnent Nirvana, Oasis en passant par du rap, du reggae et de la pop. Anglophone. « Certains morceaux plus dansants aussi » souligne-t-il « Mais toujours avec cette volonté de raconter des histoires que j’ai vécues et les raconter avec des mots simples, sans filtre » ajoute-t-il. Toujours avec l’idée aussi de mettre en avant ses valeurs. « J’aborderai aussi, pour certaines chansons des sujets qui me tiennent à cœur comme la défense de la cause féministe. Depuis petit j’ai toujours été entouré par des femmes fortes, et c’est pour cette raison que je ne peux pas supporter qu’un homme puisse faire du mal à une femme » soutient-il.
Des guerrières auxquelles s’ajoutent sa rencontre inoubliable avec Majida, figurante de son premier clip. Une expérience incroyable se souvient le jeune homme, à la fois pour l’aspect technique mais surtout pour le côté humain. « Dès le premier instant où l’on s’est regardés, on a versé une larme tous les deux. J’ai alors compris que c’était elle, elle qui allait incarner ma vraie grand-mère comme je l’avais imaginé ». se rappelle-t-il avec émotion.
« Au fond de moi je suis encore un enfant qui commence à toucher du bout des doigts son rêve »
En attendant le grand jour, Saam suit sereinement son chemin, en continuant d’apprendre et de s’imprégner de ceux qui l’entourent. À son actif déjà la première partie du duo Les Frangines à l’Olympia le 28 février dernier. « J’étais comme dans un rêve ! » s’exclame-t-il au souvenir ses quatre lettres rouges arborant la façade de ce lieu culte. « C’est quelque chose qui restera gravé à jamais dans ma mémoire » s’éblouit-il. «J’ai découvert ce que c’était de jouer sur une vrai scène face à un public et j’ai adoré ! » rebondit-il sans hésiter. Heureux de « cet échange avec les gens » alors même que la plupart ne le connaissait pas. « Pris dans cet élan je me suis même permis de jouer la sourire verte » s’amuse-t-il. Se surpasser, sortir de sa zone de confort c’est aussi ça la vraie magie du live. Un enchantement que Saam espère revivre rapidement, en gardant les pieds sur terre. « Au fond de moi je suis encore un enfant qui commence à toucher du bout des doigts son rêve » assure-t-il. « J’aimerais ne jamais me réveiller et continuer à vivre ce que je vis actuellement, partir à la rencontre des gens, faire une tournée ! Souhaitez-moi de ne jamais me réveiller » conclut-il, car comme il le dit si bien «Quelque chose bouillonne en moi quand je suis derrière un micro ». Après tout, «on a qu’une vie ! » ça il l’a bien compris.
Merci à Saam ! Pour continuer de suivre son parcours rendez-vous sur : Facebook / Instagram / Youtube </strong
DROUIN ALICIA