Hier encore elles avaient 20 ans… Un retour dans le temps que vont s’offrir cinq mères de famille le temps de « 20 ans à nouveau » lancé hier soir sur TFX. Une expérience unique et un peu hors du commun, où elles vont se glisser dans la peau de leur fille en pleine fleur de l’âge. Une immersion au sein des jeunes de nos jours, riche en rebondissements et un véritable apprentissage intergénérationnel. Debrief
Le concept
C’est dur d’avoir 20 ans en 2020. Une époque ultra-connectée, focalisée sur les apparences, à laquelle vont se frotter 5 mamans dans « 20 ans à nouveau ». Une émission de télé-réalité adaptée du format britannique « 21 again » les plongeant dans la vie de leur fille. Trois semaines en mode incognito avec l’allure de jeunes femmes actuelles et un objectif principal : celui de mieux comprendre la génération actuelle. Expérimentation des réseaux sociaux, écoute des tubes du moment, discussion sur la sexualité et même inscription sur une application de rencontres, elles vont tout tester. Une aventure humaine faite aussi pour resserrer les liens mères/filles.
Deux époques, une ambiance
Elles sont à l’âge de l’insouciance, la découverte, à la frontière de leur début de vie d’adulte. Un quotidien loin de celui de leur mère dans les années 90 qui devenaient à l’époque des jeunes mamans. Un fossé intergénérationnel que ces 5 binômes comptent bien combler. L’idée est un peu insolite et si alléchante. Un challenge rythmé par des séquences loufoques et captivantes. Et ça débute dés le relooking un peu approximatif des ainées. Un exercice auquel se prêtent d’entrée de jeu les quarantenaires avec beaucoup de dérision. Un état d’esprit léger ressortant de la majorité de ce programme reprenant quelques codes de la télé-réalité. Un divertissement avant tout bon enfant et familial à regarder avec second degré. Mais aussi une aventure personnelle où chacune y va pour sa propre raison. L’envie de se rapprocher, de se comprendre et se sentir comprise en retour aussi. C’est par exemple le cas de Maryne et Inés, pour qui le métier d’influenceuse générait beaucoup de doutes et de désaccords. Une activité qu’ont pu découvrir leur mère respective grâce à une initiation au réseaux sociaux. Parmi les autres thèmes des épisodes, les nouvelles façons de faire des rencontres amoureuses, l’analyse des paroles présentes dans la playlist des jeunes d’aujourd’hui, mais aussi l’évolution des pratiques sexuelles ou les nouvelles habitudes alimentaires. Chaque fois avec le même procédé, en débutant par une interrogation des mères, un désaccord aussi souvent et même parfois quelques cris, suivis d’une mise en pratique. Les mamans jouent le jeu à fond, se risquent à bien des challenges avec beaucoup de spontanéité. Passant de la réticence à l’envie de trouver un terrain d’entente commun. Sans filtre, elles brisent des tabous familiaux, lancent les débats, tentant elles-aussi de faire passer des messages à leur progéniture. Le but n’est pas de les mettre d’accord sur tous les points mais de leur permettre de faire chacune un pas vers l’autre. Malgré la présence de quelques clichés sur la jeunesse d’aujourd’hui, on ne se noie pas dans la caricature. Avec beaucoup d’amusement on découvre les mères sous un autre jour, se rendant compte aussi des angoisses que peuvent ressentir aussi parfois leur fille. Un format ludique, teinté de rires de quelques cris, aussi mais d’où il en ressort surtout beaucoup d’amour et de complicité. Des sentiments bels et bien communs et ce qu’importe l’époque et la génération des personnalités.
L’audience
Lancement difficile pour « 20 ans à nouveau : 5 mamans incognito », avec une moyenne de 173 000 téléspectateurs devant le premier épisode du programme, soit 0,8 % de part de marché. Un score classant TFX en bas de tableau pour la soirée.
Prochain épisode diffusé jeudi prochain dés 21H sur la même chaîne.
3 questions à…
Agnès, mère d’Inés : « J’avais l’impression qu’Inés ne faisait rien de ses journées»
DROUIN ALICIA : Qu’est ce qui vous a poussé à participer à l’émission ?
Agnès : « J’avais besoin de découvrir tout ce qui se passait autour du métier d’influenceuse. J’avais l’impression qu’Inés ne faisait rien de ses journées, qu’elle postait simplement une photo, une vidéo et c’est tout. »
L’émission vous a-t-elle rapproché ?
« Pas plus que ça. On a toujours été très fusionnelles avec Ines on parle de tout, il n’y a aucun sujet tabou. Je suis sa maman, son amie, sa confidente. Par contre j’ai mieux compris son métier d’influenceuse »
Pensez-vous qu’il est plus compliqué d’avoir 20 ans à notre époque que dans les années 90 ?
« Je pense que oui. Avec toute cette superficialité, ces jeunes filles qui apparaissent trop parfaites sur les réseaux sociaux, la chirurgie esthétique…Je trouve ça dommage. Dans les années 90 il n’y avait pas internet, les portables.. pour moi c’était beaucoup plus facile et surtout plus sain.
Ce que j’aime avec ma fille c’est qu’elle ne montre pas que le bon côté. Et d’ailleurs elle aurait aimé vivre ses 20 ans dans ces années là aussi.
Maryne, fille de Virginie : « On ne s’est pas adressées la parole pendant bien 5-6 ans »
Qu’est ce qui vous a poussé à participer à l’émission ?
« Le fait que ça soit une émission mère/fille. Avec ma maman on a eu beaucoup de bas, on ne s’est pas adressées la parole pendant bien 5-6 ans et c’était un bon moyen de renouer des liens. »
Et ça a fonctionné ?
« Ça nous a beaucoup rapproché car maintenant elle comprend mieux ma vie et mon métier (NDLR : elle est influenceuse). Ça lui a permis de se rendre compte que au final c’était beaucoup de pression »
Penses-tu qu’il est plus compliqué d’avoir 20 ans à notre époque que dans les années 90 ?
« Je ne sais pas si c’est plus ou moins compliqué qu’avant car je n’ai pas vécu le avant mais c’est vrai que ce n’est pas facile sur pas mal de point, déjà avec les réseaux sociaux qui prennent une grande partie de notre vie, on complexe plus facilement.. Je pense qu’à l’époque il y avait des problèmes qu’on n’a pas et inversement. »
Tu aurais aimé essayer le concept inverse ?
« Ça aurait pu être génial de se mettre dans la peau de ma mère à cet âge là. Je me dis que au lieu de faire des Tiktoks je devrais m’occuper d’un enfant, et là c’est pas la même histoire (rires) ».
Merci à @agnespiazza et @maryneponsard
DROUIN ALICIA
