Personnalité incontournable du petit écran, le visage de Sophie Davant trône désormais au rayon librairie. Une animatrice et journaliste en marge d’un nouveau défi, venant de lancer son propre magazine. Un bimestriel intitulé « S, le magazine de Sophie » dédiée aux femmes matures où elle compte bien se faire plaisir.
Cap sur la cinquantaine
« Fière, émue et heureuse de vous présenter ma dernière aventure ! ». C’est avec une certaine satisfaction que Sophie Davant révélait il y a quelques jours sur les réseaux sociaux la première couverture de « S, le magazine de Sophie ». Une nouvelle corde à l’arc de cette animatrice, journaliste et comédienne mais aussi écrivaine qui après plus de 30 ans de carrière radio et TV se lance à l’assaut des kiosques. Un pari d’autant plus audacieux qu’elle en est la tête d’affiche. Une cinquantenaire assumée et épanouie s’affichant tout sourire à la une du premier numéro aux sorti le 19 novembre. « OSEZ (enfin !) devenir qui vous êtes VRAIMENT » un titre principal imprimé en gros caractères sur fond de rose et violet pastel. Une ambiance acidulée et décontractée annonçant la couleur de la ligne éditoriale de cette folle aventure. « Je voudrais que ce magazine donne envie aux femmes de se reconnecter à elles-mêmes » confirme la présentatrice de «Affaire conclue » dans les premières pages au cours d’une interview. « S ne s’adresse pas à une élite, bien au contraire : il est là pour toutes les femmes » soutient-elle. À toutes les femmes, mais surtout à celles de plus de 50 ans trop souvent délaissées. Son objectif : dépoussiérer le genre, mais aussi en s’exprimant en toute liberté avec enthousiasme. Prouver aussi que le cap du demi siècle n’est pas une fatalité mais bien un second souffle qu’il est possible de traverser sereinement.
« Ce que je veux à travers ce magazine, c’est que les lectrices et lecteurs se disent : Pourquoi pas moi je vais oser quelque chose, je vais être renseigné. L’idée n’est pas d’imposer des points de vue, mais de suggérer. D’ouvrir des débats, des questionnements» assure Sophie Davant
Au fil des pages des sujets légers, d’autres plus culturelles abordés sans tabous. Dans cette édition entre autre une enquête sur les sites de rencontres pour les quinquas, un dossier sur le fléau des actrices de plus de 50 ans trop souvent boudés au cinéma, l’arrivée de la ménopause, ou encore un focus sur la tendance des cheveux blancs apparents. Mais aussi des pages psycho sur la sensation de voir ses enfants quitter le nid, et le témoignage d’une femme prenant un nouveau départ professionnel. Des sujets on ne peut plus classiques en soit, mais adaptés et réajustés pour parler à un public bien ciblé.
Un défi personnel
« Sans doute aussi y a-t-il chez moi l’envie de me prouver que je ne suis pas uniquement cette fille sans profondeur qui fait de la télévision, qui est sympa, qui a des fou rires… » reconnaît aussi Sophie Davant. Y a voyant l’opportunité de dévoiler qui elle est réellement. Une directrice éditoriale ne se contentant pas de prêter son image au magazine, proposant un projet inspiré de son expérience de vie. Une collaboratrice omniprésente dont la patte se fait sentir dans les différentes rubriques. Une journaliste décomplexée et investie complétant certains articles avec son ressenti personnel. Se livrant notamment sur le décès de sa mère ou encore le départ du domicile de ses enfants. Se montrant plus décontractée en partageant ses conseils mode, beauté ou encore musicaux. « Je suis journaliste de formation, j’aime les interviews longues, riches en informations qui sont travaillées » confie-t-elle ravie de retrouver le rôle de ses débuts. En témoigne les 6 pages retranscrivant sa conversation en tête à tête avec la journaliste et romancière Katherine Pancol. Une amie de toujours avec laquelle elle prend le temps de puiser en profondeur au sein de son histoire si fascinante marquée par son combat pour l’émancipation des femmes. Parfois avec sérieux, d’autres avec légèreté Sophie Davant se laisse porter par ses envies. S’octroyant un petit plaisir aussi avec Francis Cabrel qu’elle attendait impatiemment en entretien depuis plus de 30 ans. La preuve que le temps qui passe peut générer bien des moments agréables.
DROUIN ALICIA
