« Couvrir 2021 de paillettes » c’est l’objectif de Clara Luciani. Une chanteuse sur le qui vive pour redonner le sourire au public et faire danser les foules. Débutant sa mission avec « Le reste », une évasion estivale et entêtante sur laquelle plane un certain parfum de légèreté.
Une joyeuse libération
Trois ans quasi jour pour jour après la sortie de son album « Sainte-Victoire », c’est toujours coiffée de la même frange brune que Clara Luciani passe enfin à la suite. Une artiste restée la même, pourtant bien décidée à faire évoluer son univers musical. Réfugiée en studio depuis l’été dernier pour contrer la morosité du contexte sanitaire. Une période délicate qu’elle veut faire oublier au public en recouvrant leurs angoisses de bonnes ondes. Gardant en tête l’engouement autour de son tube « La grenade ». Un hit dynamique et fédérateur qui lui a donné envie de poursuivre vers cette ligne directrice.
« Le reste » elle ne l’oublie pas et ne le renie pas non plus mais préfère pour l’heure mettre son histoire personnelle et ses regrets de côté vêtue de son costume de super guerrière. Livrant un nouveau single pop pêchu aux accents disco funk, derrière un texte provocateur et farceur. Un adieu sentimental désacralisant l’ambiance habituelle des chansons d’amour mélancoliques. Avec langueur et sensualité, la star dédramatise l’épreuve de la rupture, toujours animée par l’envie de montrer la force et la puissance des femmes. « Je n’suis qu’une imbécile allongée sur le dos, J’me refais le film, le début était beau » débute-t-elle amèrement avant de se ressaisir. « Je ne peux pas oublier ton cul et le grain de beauté perdu, Sur ton pource et la peau de ton dos, Le reste, je te le laisse mais je retiens en laisse, Le souvenir ému de ton corps nu » poursuit-elle de manière cash mais toujours avec classe au cours de cette ode anti morosité à la liberté et chaleur humaine. Se glissant dans la peau d’une ancienne compagne piquante usant de dérision et se portant au mieux pour aller de l’avant. Une femme qui s’assume et se libère aussi dans un clip dansant. Une vidéo solaire et colorée tournée dans le Sud de France à Sanary-sur Mer. Un lieu chaleureux au sein duquel Clara Luciani se prélasse au milieu des citrons, vêtue d’une tenue estivale flashy et confortable. Profitant des charmantes petites allées du coeur de ville pour danser avec quelques amis. Honorant à travers ce scénario façon comédie musicale son grand idole le cinéaste Jacques Demy, telle une « Demoiselle de Rochefort » des temps modernes façon provençale.
Un deuxième album dansant
Pour contrer au mieux les effets négatifs et déprimants des multiples confinements, Clara Luciani promet de conserver cet état d’esprit optimiste devenu source d’inspiration pour son deuxième album. Un disque intitulé « Coeur » qui fera battre les émotions du public dés sa sortie programmée au 11 juin prochain. Un projet qu’elle a décrit comme «une invitation à la danse, au voyage, tout ce qu’on ne peut pas faire » lors d’une interview accordée au site LeParisien. Une main tendue vers la guérison émotionnelle qu’elle veut plus émancipée encore et plus marquée sonorement vers du disco et une pop ancienne. 11 pistes dont on elle déjà révélé les intitulés. À commencer par l’éponyme « Coeur » ou encore probablement sur le même thème « Amour toujours ». Mais aussi « Respire encore» qui semble de circonstances. Sans oublier « Sad & slow » en duo avec Julien Doré. Une nouvelle association que l’on espère aussi harmonieuse que « L’île au lendemain » qu’ils partageaient déjà sur l’album du chanteur. Avant de clôturer par un « Au revoir » qui on l’espère ne sera pas le dernier.
DROUIN ALICIA
