Personnage vedette du moment dans « Plus belle la vie », David Ban jongle aussi avec sa carrière de chanteur. Et pourquoi pas même faire d’une pierre deux coups en superposant ces deux casquettes ? C’est en tout cas ce que l’artiste a choisi de faire sur son nouveau single « On se dit Vous, on se dit Tu » chargé de porter son deuxième album. Un duo léger où il joue comme dans la série au chat et à la souris avec la comédienne Caroline Riou incarnant le rôle de Laetitia Belesta.
Complicité et espièglerie
Avec son sourire malicieux et sa carrure d’athlète David Ban a tout du gendre idéal. Encore plus quand il se glisse à l’écran dans la peau de Valentin Carrier, un séduisant homme d’affaire qui comme lui a un petit côté rock’n’roll. Un gentleman un brin taquin qui use de son charme pour tenter de reconquérir son ex Laetitia Belesta. Un couple fictif dont la complicité crève l’écran et déclenche même le fantasme des téléspectateurs, nombreux à les imaginer ensemble dans la vraie vie. Une rumeur démenti par le principal intéressé pas rancunier pour autant. « Les téléspectateurs se font des idées et c’est assez drôle » a-t-il répondu au cours d’une interview accordée au site Gala.fr, visiblement très amusé par ces on-dit. Se jouant même de la situation dans son nouveau single intitulé « On se dit Vous, on se dit Tu ». Une chanson pourtant écrite il y a 15 ans résumant bien l’histoire d’amour ou d’amitié entre les deux personnages. Revenu dans l’esprit de l’artiste après une réplique sur le tutoiement et vouvoiement entre eux. Une scène cocasse qui a fait tilt dans sa tête résumant parfaitement ce titre décalé. Un petit sketch léger plus parlé que chanté, teinté de sonorités des années 50. « Mademoiselle, excusez moi je ne voudrais pas vous déranger mais, j’ai l’impression qu’on se connaît non ? » interpelle David Ban. Un séducteur un peu désarmé face à cette femme assurée. « Je ne sais pas comment je suis venue vers vous, pas de chant de sirène qui s’immisce entre nous, n’allez pas croire que je me jette à votre cou, je ne suis pas celle que vous croyez un point c’est tout » lui rétorque Caroline Riou avant un refrain à l’unissons totalement entêtant. Un binôme jouant les prolongations dans un clip totalement théâtrale. S’accordant un tête à tête original dans un restaurant avant une balade ensoleillée dans les rues de Marseille. Un drôle de scénario qui donne le sourire.
Deuxième album pour David Ban
Entre deux apparitions TV, c’est dans les bacs que le public peut retrouver le visage de David Ban, ou plutôt la voix. Un chanteur dévoilant aujourd’hui son deuxième album «3,2,1 ». Un projet entièrement autofinancé par ses proches et ses fans. Un bon moyen pour ce talent éclectique d’avancer en totale liberté. Un disque pour l’heure disponible uniquement en version physique, contenant 15 titres de divers styles. Du poétique, du festif (« Encore plus fort »), du funk, du piano voix (« Si l’on parlait de nous ») de la puissance vocale, des petites complaintes lumineuses, de la dérision, des messages engagés aussi comme dans « Elle » dénonçant les violences faites aux femmes. Des mots profonds et touchant d’un homme comptant avec poigne et justesse la désillusion d’une victime éteinte qui mérite d’être traitée comme une reine. Dans sa setlist aussi, l’interpellant « Messieurs les présidents » adressé à tous les dirigeants dans l’espoir d’un monde meilleur pour les générations actuelles et futures sur lequel il se questionne au sein de « Ce qu’on laissera ». Lui qui clame haut et fort son envie d’être «Libre » Mais aussi deux autres duos, « Comme nous » avec Sarah Caillibot rencontrée sur le spectacle « Bernadette de Lourdes », et « Si l’on se perd » avec Emji côtoyée dans la troupe « Les 3 Mousquetaires ». Encore de jolies manières pour ce comédien également voix off et auteur-compositeur interprète d’allier au mieux toutes ces facettes artistiques tout en donnant du plaisir au public.
DROUIN ALICIA