Après avoir conquis la planète, Coldplay s’attaque désormais à l’espace. Un groupe réenclenchant le signal un an et demi après la sortie de l’album « Everyday Life » avec «Higher Power ». Un hit synth-pop qui a décollé cette nuit à destination de la Station Spaciale Internationale sur les écrans de Thomas Pesquet, avant d’atterrir sur Terre pour le grand plaisir du public.
Un lancement sensationnel en pleine galaxie
Viser la lune ça ne fait pas peur à Coldplay. Des étoiles de la musique qui ont sorti le grand jeu pour leur retour. Un jeu de piste planétaire actionné de manière mystérieuse depuis leurs réseaux sociaux. Un premier signal émis sur alienradio.fm un site crée pour l’occasion. Une page aux airs de poste de contrôle de pilotage laissant apparaître une sphère violette et quelques symboles énigmatiques. Un tableau de bord contenant un messages en plusieurs langues et alphabets étranges qu’ont réussi à décrypter les fans les plus affutés. « COLDPLAY HIGHER POWER, MAY SEVEN » une phrase explicite semblant mettre le public sur l’intitulé et la date de sortie du nouveau single du groupe. Des fins stratèges qui ont éparpillé aussi des indices sur des panneaux d’affichages à travers le monde. Une tactique payante venue gonfler les rumeurs les plus folles à leur sujet de New-York à Séoul en passant par Londres et même jusqu’au cosmos. Un lieu inédit qu’ont choisi Chris Martin et ses acolytes pour y lancer leur nouvelle chanson. Une première diffusion depuis l’espace au cours d’un face à face virtuel avec l’astronaute Thomas Pesquet. Une visioconférence qui tournait autour de la vie actuelle du jeune français en pleine mission. Un rythme en huit clos quelque peu familier à Coldplay qui a comparé cela à une grande tournée sur les routes. Un groupe qui a pu savourer une vue panoramique sur la Terre. Avant de questionner la star du moment sur une éventuelle existence d’extraterrestres, et de le laisser appuyer sur le bouton « lecture » de sa tablette d’où sortait les premières notes de « Higher Power » en exclusivité. « On vous a envoyé notre musique parce que pour l’instant, on ne peut pas jouer devant quiconque sur Terre » a expliqué le chanteur avec légèreté en libérant dans la foulée la totalité du morceau sur toutes les plateformes d’écoute. Une expérience unique pour Thomas Pesquet avouant pourtant être habitué à visionner des avants-premières de films depuis l’ISS. Mais aussi pour ces experts de la communication parvenus à surpasser leur dispositif précédent à coup de lettres et affiches à déchiffrer mise en place pour annoncer l’arrivée de leur album précédent remontant déjà à novembre 2019.
Danse avec les aliens
Une stratégie maligne loin d’avoir été choisie par les interprètes de « A Sky Full of Stars ». Un clin d’oeil au thème de « Higher Power » évoquant une « force supérieure » contrôlant chaque être. « That you’ve got a higher power, Got me singing every second, dancing every hour, Oh yeah, you’ve hot a higher power » comprenez « Que tu as une force supérieure, Tu me fais chanter toutes les secondes, danser toutes les heures, Oh oui, tu as une force supérieure » clame Chris Martins. Un hymne pop radiophonique à la recherche de chaque astronaute qui sommeille en nous. Une facette permettant de réaliser des choses extraordinaires. Un hit teinté de synthés et rythmes pop légèrement éloigné du style de prédilection du quatuor et du tournant plus épuré emprunté dernièrement. Mais avec un visuel toujours aussi travaillé. En témoigne la vidéo live dévoilée par le groupe. Une performance explosive sur laquelle se dandinent des martiens sous forme d’hologrammes. De quoi mettre l’eau à la bouche en attendant le grand retour sur scène de Coldplay habitué à nous en mettre plein les yeux. Une joyeuse bande qui pourrait reprendre le chemin des Stades courant 2022, flanchant d’abord sur un nouvel album attendu avant la fin de l’année.
DROUIN ALICIA