Quand on parle de Michel Sardou les succès ne manquent pas. Un répertoire que le public connaît par coeur et pourra retrouver dans la comédie musicale « Je vais t’aimer ». Un spectacle relatant le parcours de jeunes français durant plusieurs décennies. Une histoire originale rythmée par des chansons marquantes et symboliques de l’artiste, ouvrant son rideau avec une version en trio de « La rivière de notre enfance ».
Douceur et authenticité
Le public ne pensait pas pouvoir rechanter si tôt les tubes de Michel Sardou en live. Mais c’était sans compter sur l’arrivée du spectacle évènement « Je vais t’aimer » construit autour de ses plus grands standards. Un chanteur monté sur scène une ultime fois en avril 2018 lors de « La Dernière Danse ». Une tournée de remerciement et d’adieu à sa longue et belle carrière d’interprète. Une aventure de plus de 50 ans rythmée par une longue liste de succès. Des classiques du répertoire français qui traversent les générations sans prendre une ride. Parmi le plus connu « Je vais t’aimer » déclaration d’amour poignante qui a donné son nom à la comédie. Mais c’est « La rivière de notre enfance » qui est chargé de débuter les présentations. Un duo mythique avec Garou remplacé par un trio de jeunes talents. Un sacré défi confié à Tony Bredelet, Boris Barbé et Hakob Ghasabian. Des anciens participants passés par des célèbres télé-crochets promus têtes d’affiches du casting de cette production très attendue. Avec douceur, les jeunes hommes unissent leurs voix en totale harmonie en bravant les difficultés de tonalité initiale. Proposant une relecture épurée et moderne avec une authenticité certaine. Un premier single prometteur approuvé par le principal intéressé. « Les jeunes acteurs chantent très bien, alors que ce sont des tonalités très élevés » a assuré Michel Sardou lors d’une interview accordée au Parisien. Saluant au passage les arrangements sonores apportés par l’auteur-compositeur Pierre Billon. Un avis motivant et encore plus précieux quand il vient de la part de ce personnage entier aux avis souvent très tranchés.
Un voyage à travers la société
Des reprises donc validées par Michel Sardou qui a également donné sa bénédiction concernant l’histoire de « Je vais t’aimer ». Une pièce musicale qui n’est pas un biopic mais plutôt un voyage dans le monde et dans le temps autours de personnages en pleine construction. Une bande d’adolescents évoluant au rythme de la société et ses bouleversements. Une thématique récurrente chez l’interprète de « Le France ». Un hymne patriotique sorti en 1975 hommage au paquebot abandonné, symbole d’une grandeur nationale déchue. Un cri de combat emblématique intégré à la setlist aux côtés de « La maladie d’amour », « Je vole » ou encore « Les ricains » sans oublier le fédérateur « Les lacs du Connemara » très apprécié des fins de soirées étudiantes. Une bonne façon de regrouper subtilement les différents messages sociétaires intemporels soufflés par ce chanteur populaire mais pas moins engagé. Un immense enjeu technique et visuel pour le metteur en scène Serge Denoncourt qui a tout fait pour présenter une ambiance crédible. Epaulé par une équipe de costumiers, décorateurs et chorégraphes. Une bande dirigé par le producteur Roberto Ciurleo spécialiste dans ce genre de projets ayant déjà travaillé sur « Robin des bois », « Les 3 Mousquetaires » ou encore plus récemment «Bernadette de Lourdes ». Main dans la main avec Frank Montel issu de l’univers de la radio. Deux collègues à l’origine de cette idée qu’ils décrivent comme un « Mamma Mia à la française ». Un grand show qui fera à coup sûr une très belle vitrine pour Tony Bredelet aperçu dans la « Star Academy » de NRJ12 puis dans « The Voice » et pour ses camarades Boris Barbé, Vinicius Timmerman et Sofia Mountassir seule femme tenant un rôle principal. Une joyeuse troupe qui travaille avec acharnement pour être prête pour sa tournée prévue à partir du 21 octobre prochain au Zénith de Lille. Avant de poser ses valises courant mai 2022 à la Seine Musicale à Boulogne Billancourt, là où Michel Sardou a repris les siennes et forcément laissé une empreinte indélébile.
DROUIN ALICIA
