Ils avaient garanti de revenir très vite après avoir soufflé sur leur vingtième bougie d’existence et de succès. Promesse tenue pour Kyo qui remet le contact sur une nouvelle route. Un trajet, les pieds sur terre introduit par un premier pas dans « Mon époque », celle d’une jeunesse en pleine renaissance et quête de soi.
Sortie de pénombre collective
Plus de 20 ans qu’ils parcourent « le chemin » et tiennent la distance. Kyo s’inscrit comme un repère pour la génération passée en s’inscrivant comme une valeur sûre pour la génération actuelle et future. Un groupe phoenix parvenu à renaître de ses cendres à plusieurs reprises en restant connecté à son temps. La preuve encore avec leur nouveau single « Mon époque » résumant l’urgence de réapprendre à vivre pleinement en cette période post-confinement. « Ce soir j’ai le mal de mon époque, je rempli des pages, ce soir je noirci des blocs » lance le chanteur Benoît Poher frappé par la fougue sur des riffs explosifs et dynamiques . Un cri du coeur extériorisant avec ferveur le mal-être accumulé ces derniers mois pour en éliminer les dernières traces de nostalgie. Un hymne de libération post confinement plein de puissance mis en lumière dans un clip live. Emportés par l’exaltation de la scène, le quatuor fait claquer cordes vocales et instruments. Se laissant embarquer par la foule et ces regards perdus et rêveurs de tous ceux « nés sous un cimetières d’étoiles » en quête « de la prochaine quête ».
Honneur à la vie et à la jeunesse
Parmi leurs spectateurs du soir « Margaux, Omar, Marlow », trois personnages introduits il y a quelques jours par un premier titre portant leurs prénoms. Un prologue plus contrôlé et doux que le single officiel. Une ballade piano-voix à l’ambiance épurée voire acoustique chargée de faire les présentations avec ces jeunes individus symboliques. Il y a Margaux une demoiselle qui « a du chien », une certaine insouciance et envie d’explorer le monde. Mais aussi Omar, qui oscille entre « sa vie dans les open spaces » et des soirées festives pour s’évader dés que possible. Et puis Marlow, musicien un peu rêveur s’imaginant « en crooner des temps modernes ». Une fille, deux garçons, trois destins liés qui font les 400 coups ensemble. Une joyeuse bande au quotidien un peu roots, s’offrant une petite parenthèse féerique loin de la réalité de leur quotidien respectif un peu rébarbatif. Une escapade virant au triangle amoureux au sein d’un véritable mini-film. Un récit amorcé au cours de ce premier épisode chargé de lancer cette nouvelle ère qui sera rapidement complétée par la suite. Des âmes en peine qui une fois la nuit tombée se retrouvent plus paisibles, les yeux ébahis vers le ciel couleur « noir indigo ». Un feuilleton sentimental entre amitié, addictions, attirance, conflits, déchirures et rêve des temps modernes qui sera le fil rouge du sixième album de Kyo. Un projet construit autour d’une seule et même histoire, annoncé plus mature, plus nostalgique aussi mais pas moins positif et porteur d’espoir. Un disque qui débarquera cet automne avant un retour tant espéré en live.
DROUIN ALICIA