Léonie, derrière ce prénom de fille se cachent en réalité Fred, Marc et Alban. Trois garçons dans le vent croquant la vie à pleines dents. Un groupe frais et léger libérant des messages positifs avec beaucoup d’enthousiasme. Un état d’esprit les guidant depuis leur début de carrière, au coeur de leur nouvel album « Odéon Sunset » dont Fred nous parle avec entrain. Entretien.
« On trouve notre histoire belle, elle avance même en prenant du temps »
SYMA : Le nom de votre groupe est une amie d’enfance, vous êtes toujours en contact avec elle ?
Fred : Elle est toujours aux Sables d’Olonne où on a grandi donc ça arrive qu’on se croise. C’est assez drôle parce qu’au départ on avait pris ce nom de manière un peu anodine, puis c’est devenu plus sérieux. Ça nous fait toujours rire quand on se voit de se dire qu’on a pensé à elle pour le nom de notre groupe. Elle n’est pas du tout dans le domaine de la musique, on aimait juste beaucoup son prénom. Elle reste un souvenir d’adolescent, de petits talents qui venaient de débarquer. Elle représentait aussi quelque chose d’exotique.
On voit pas mal de groupes se séparer, le votre a été remanié en 2014, ça vous a donné un nouvel élan ?
Certains changent de nom, de direction nous on est resté avec le même nom pour ne pas repartir à zéro pour notre public qui s’y était habitué. Même si la formation a un peu changé avec des départs des arrivées. On trouve notre histoire belle, elle avance même en prenant du temps. On a pris le parti pris de garder l’identité du groupe pour voir jusqu’où on peut l’emmener. Ce qui est génial c’est ce ça n’a fait qu’évoluer depuis le début. Certains nous ont vu naître d’autres continuent de nous découvrir. On ressent vraiment de la fierté pour cette époque des premières scènes où certains nous suivaient. C’est cette histoire qu’on emmène avec nous sur la route et qu’on continue de faire évoluer.
Vous avez chacun un rôle précis, l’un se charge du texte l’autre de la musique ou vous mettez toutes vos idées en commun ?
Sur les 3, mon frère Marc et moi on s’occupe surtout de la partie artistique, écrire les chansons, les textes, la production aussi studio. Alban notre batteur s’occupe de la partie logistique des concerts, trouver des dates pour défendre notre musique.
Vous faites comment en cas de désaccord c’est la majorité qui l’emporte ?
On a de la chance entre frères de soit s’engueuler fort puis trouver un terrain d’entente, soit d’être toujours d’accord. Ça peut être fatiguant pour les autres mais souvent on tombe d’accord. Je ne pense pas qu’un vrai désaccord soit déjà arrivé, on trouve toujours des solutions pour avancer.
« On est tiraillé entre l’ambiance de la ville où l’on habite et le bord de mer d’où l’on vient »
Votre nouvel album s’intitule « Odéon Sunset » à quoi fait-il référence ?
On aime toujours mettre deux mots dans nos albums. (les précédents s’appellent « Sable noir », « Wagon Plage ». Nous qui sommes tiraillés entre l’ambiance de la ville parisienne où on habite l’année et les Sables d’Olonne, le bord de mer d’où on vient et où on puise beaucoup notre inspiration. Donc souvent ces deux références. Ici Odéon car j’habite du côté de Saint Germain à Paris et on a fait pas mal d’enregistrements dans ce coin. Et « Sunset » (coucher de soleil) c’est sans doute ce qui nous manque le plus dans la capitale et qu’on aime retrouver quant on retourne en bord de mer.
Comment et quand l’avez-vous élaboré ?
Les chansons sont un peu nées à droite à gauche, après on a fait beaucoup de prod à Paris puis on a eu la chance de pouvoir le terminer à Baulieux sur mer à côté de Nice dans une maison en bord de mer où on s’était enfermé dans un studio aménagé.
Quels sont les thèmes principaux de ce nouvel album ?
L’amour forcément un thème qui existe partout et qui est très inspirant. La détermination aussi. C’est un album qu’on a mis du temps à élaborer parce qu’on a eu plein de rebondissements. On a signé un premier deal avec une maison de disque puis racheté notre contrat pour sortir du label et sortir notre disque autrement. L’envie de toujours croire en ses rêves, ne rien lâcher même si ça n’est jamais facile. Il y a toujours des solutions face à des problèmes.
Quelques titres abordent la période du confinement aussi ( « Et toi » / « Avant de te revoir »).
Forcément on ne pouvait pas y échapper. Une chanson est plus positive l’autre un peu moins et aborde l’impact que ça a eu sur notre lancée artistique. On vivait de belles choses et puis finalement on s’est pris la pandémie dans la tronche qui a calmé le truc. Mais il faut toujours aller de l’avant.
« Notre but c’est de retrouver un peu plus d’insouciance et liberté »
Vous parlez aussi d’évasion de convivialité, d’amitié, on a la sensation en l’écoutant que malgré l’époque difficile que l’on traverse vous parvenez à garder une certaine soif de vivre ?
On essaye, on se rend compte que dés qu’on perd cette insouciance où qu’on se pose trop de questions existentielles on perd l’inspiration où l’envie aussi de faire les choses et on n’a pas envie de ça. Pour écrire des chansons il faut cette part d’insouciance absolue, on n’a pas envie de la perdre. Même si la période nous a mis face aux même réalité et problèmes que les autres et on n’y était pas forcément préparé. Maintenant notre but c’est de retrouver un peu plus d’insouciance et liberté.
Vous vous considérez un peu comme des messagers positifs d’une génération qui pourtant empathie pas mal ?
On essaye. Après c’est ce qu’on transmet sur scène, ce qui se dégage donc tant mieux. On a quelques chansons un peu plus noires, ternes mais de manière générale on est assez festifs et joyeux donc forcément. Et puis on a cette culture de bord de mer, forcément notre musique s’imprègne de tout ça, de l’Océan, le surf, les copains, la fête.
Qu’est ce qui vous fait garder autant la forme et l’envie de transmettre de bonnes ondes ?
Le fait d’être nous même bien entourés, en familles ou entre potes. Ça c’est important. On a les mêmes amis depuis des années. Un entourage assez solide qui nous crée une petite bulle de bonheur qui fait qu’on partage des choses positives. Après on essaye de rester à notre hauteur et c’est ce qui nous fait rester si dynamique et enjoué. Beaucoup de gens quand ils nous voient sur des Festivals nous disent vous avez toujours l’air contents. Et c’est vrai, on garde cette émerveillement. Ça fait longtemps qu’on bosse pour tout ça et pour nous ce qui nous arrive n’est que du bonus. On n’est pas carriériste, on cherche pas forcément le succès, plein d’argent, on cherche juste des plaisirs simples à pouvoir partager avec nos potes, les inviter en Festivals.. C’est une affaire de famille qu’on fait grandir avec notre cercle.
Vous avez l’image des bons potes rêvés ?
C’est un peu ça. On se déplace toujours à plein, faut rentrer dans notre délire mais les gens y adhèrent assez facilement, on est des gens assez ouverts et fêtards. On essaye de garder ça et pour nous c’est le plus important.
« C’est exactement la scène qui nous nourrit depuis des années »
Vous n’avez pas traîné à reprendre la route depuis la fin du confinement pour vous produire sur des petites scènes!
C’est une vrai volonté, l’année dernière on devait recommencer une petite tournée on avait pris un van pour, tout a été annulé et même les dates reportées l’étaient pas immédiatement. Du coup on s’est dit est ce qu’on va se contenter de 4 Festivals puis partir en vacances, ou est ce qu’on rappellerait pas les petits scènes et Marie qui nous ont fait joué à l’époque avec qui on avait sympathisé ? On s’est dit cette année on ne se prend pas la tête, on vient nous même avec notre van. Plein de gens étaient hyper contents de nous recevoir sous cette formule là. Ça nous a permis de faire plein de dates, de retrouver le public. On s’est rendu compte que c’est exactement la scène qui nous nourrit depuis des années. Une année sans ça nous a foutu le moral à zéro on n’avait pas envie de revivre ça. On a passé un bon été c’était génial !
Et le retour sur scène, vous savourer encore plus ces rassemblements festifs ?
Ouais, au début c’était une vraie délivrance ! Ça nous avait tellement manqué. La sensation était folle.
Vous ressentez la même adrénaline dans des petites salles intimes que lors de gros Festivals ?
Je dirais que bizarrement on a plus de pression quand y a moins de monde. Quand y en a beaucoup on sait que ça va prendre, on sait aller chercher les gens.. et puis là avec les gens assis, masqués il a fallu combiner un peu cet été avec des configurations nouvelles pour nous.
On peut dire que pour vous tout va bien ? Que peut-on vous souhaiter de plus ?
On va mettre un bon coup de boost sur la rentrée ! Reprendre notre lancée avec ce nouvel album, la tournée qui va arriver. On va essayer de le défendre, faire un max de promo, continuer d’avancer que les gens soient réceptifs à l’album et puis essayer d’être inspiré pour la suite.
Merci à Fred du groupe Léonie.
Album « Odéon Sunset » disponible
Une évasion de 15 pistes solaires et festives. Des hymnes à l’amitié, la jeunesse pour une rentrée lumineuse pleines de bonnes ondes.
DROUIN ALICIA