L’histoire continue plus que jamais… Près que quatre ans après sa disparition le légendaire Johnny Hallyday rugit toujours dans l’Arène. Une voix rauque immortelle résonnant sur l’album symphonique « Johnny, acte II » orchestré de versions live inédites de ses grands classiques. Un projet conduit par le musicien Yvan Cassar, ranimant la ferveur et l’intensité des concerts du taulier.
Réorchestration symphonique
Ils sont près de 3,2 millions de téléspectateurs à avoir suivi ce mardi soir le concert évènement hommage à Johnny Hallyday. Des milliers à s’être réunis quelques heures auparavant aux abords de l’Accor Arena parisienne pour voir sa statue en forme de moto se hisser et assister à l’inauguration d’une Esplanade à son nom. Une journée historique au coeur de cette salle symbolique que l’interprète de « Allumer le feu » a fait vibrer à 101 reprises. Autant de concerts que de moments et interprétations uniques de sa riche discographie. Des immenses tubes redécouverts à chacune de ses nouvelles interprétations dont certaines demeurent encore jamais entendues. Des pépites rares fruits de prises de voix live figurant sur l’album « Johnny, acte II ». Un second volet succédant deux ans après à une première compilation arrachée à l’époque comme des petits pains. Un héritage bien loin de mettre en valeur toute l’envergure de son répertoire. Une suite évidente livrée par son ancien directeur musical Yvan Cassar. Un pianiste, chef d’orchestre et arrangeur à la fibre musical imparable qui a repris le fil de son travail patrimonial en compagnie d’autres anciens collaborateurs. Un travail de fourmis pour dénicher et retailler d’anciens enregistrements de la star méconnus, remixés en version symphonique. Des relectures épurées et intimes de standards ouvrant avec la grâce du majestueux «Je te promets ». D’autres indémodables aussi comme « Le pénitencier » où « Laura » dédié à sa fille. Le fruit d’une fouille quasi archéologue aussi venant déterrer des chansons moins populaires que sont « J’aimerais pouvoir encore souffrir comme ça », «Quelques cris » et « Mirador ». Sans oublier les reprises surprises de « Love Me Tender » et « Ne me quitte pas ». Au total 13 pistes mettant en valeur la voix rocailleuse du chanteur parsemées d’arrangements acoustiques totalement captivant. Le tout dans un bel écrin collector.
Une tournée, une expo, des documentaires
Comme pour prolonger l’émotion au maximum, toutes ces chansons prendront vie en live lors du « Johnny Symphonique Tour ». Une tournée d’exception construite autour de ce même univers orchestral. Une série de concert vibrante presque logique permettant de mettre en lumière toute la puissance et l’intensité qui émanent de telles interprétations. Sur scène pas d’hologramme de la star mais une immense composition de plus de 60 musiciens et 40 chanteurs côté choeurs. Un projet ambitieux qui espère raviver le feu crépitant laissé par Johnny Hallyday à chacun de ses passages. Une véritable expérience immersive et éveil des sens qui débutera le 20 mai prochain à Epernay. Un dispositif qui passera par une vingtaine de villes comme Bruxelles, Lille ou encore Bordeaux. Sans oublier le point d’orgue à la salle Pleyel parisienne les 8 et 9 juin 2022.
En parallèle un tout autre évènement permettra aux fans de retrouver leur idole : une exposition itinérante qui passera par plusieurs grandes villes durant cinq ans. Un tour d’horizon d’objets personnels et documents retraçant la vie du chanteur qui s’installera d’abord à Bruxelles. Quant un DVD documentaire sur sa tournée américaine de 2014 est attendu en fin d’année et un autre sur la plateforme Netflix. Tout un tas de façons de continuer d’écrire ce livre ouvert laissé par Johnny Hallyday à sa sortie de scène précoce.
DROUIN ALICIA