Son deuxième album ne verra jamais le jour… ou plutôt pas tel qu’aurait pu l’imaginer Léa Paci. Une chanteuse confrontée aux « Sombres rêves » d’une industrie musicale où tout est loin d’être toujours rose. Un revers dont elle se libère sur son nouveau hit déclenchant sa nouvelle aventure en tant qu’artiste indépendante.
L’envers du décor
Des millions de vues pour ses plus grands tubes, des milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux et un premier album prometteur. Tout avait si bien commencé pour Léa Paci qui entrait dans la lumière fin 2016 avec son premier single « Pour aller où ? ». Une révélation pour qui la suite est allée très vite, trop vite peut-être mais surtout loin de ce conte de fée musical dont elle rêvait. Pas de quoi décourager au départ cette grande passionnée et acharnée qui a pris le parti de se forger son propre style. Un univers solide où se mêlent sonorités électro et mélodies acoustiques guidant ses textes percutants. Un juste équilibre gagnant qui lui a valu des premiers pas radieux. Un premier succès puis un deuxième « Adolescente pirate » pour remplir les pages de son « Chapitre I ». Des duos efficaces aussi avec le groupe Diva Faune sur le fédérateur « Get Up », mais aussi James Blunt (« Cold »). Dernier en date une relecture moderne et aérienne du célèbre «J’temmène au vent » en compagnie de la star asiatique Tigarah. Une croisière en l’apparence paradisiaque camouflant en réalité bien des remous. C’est en tout cas ce que semble déplorer la chanteuse fraîchement remontée à la surface après des mois d’absence. « La musique c’est toute ma vie, c’est mes secrets les plus intimes dévoilés, c’est mon exutoire… et je crois que mes histoires n’ont pas assez parlé à mes équipes pour qu’elles aient envie d’aller les défendre aussi fort que moi » confie-t-elle sur ses réseaux sociaux. Une publication mettant un terme au silence qu’elle s’était imposée pour encaisser le coup au sujet de ce second opus qui se faisait attendre et ne sortira finalement jamais. «J’ai essayé, tellement, de continuer, d’aller au bout » se justifie-t-elle. Avouant s’être laissée engloutir par les requins du métier. Ceux qui remettent la faute sur leurs talents et ternissent leur envie de croquer la vie à pleines dents. Un discours de plus en plus récurrent chez les artistes. Une époque désormais révolue pour elle.
L’avenir en couleurs
Comme le dit le proverbe on est mieux servi que par soi même. Un leit-motiv qu’a décidé d’adopter Léa Paci pour remettre des paillettes dans son art. Une artiste s’accordant une seconde chance mais cette fois en totale indépendance. « J’ai décidé de reprendre ma liberté » écrit-elle en tournant la page de ses « Sombres rêves » qui l’ont tant tourmenté. Démarrant le premier jour de cette nouvelle vie avec ce titre symbolique élaboré en petit comité. Un hit délicat sur fond d’une pop aérienne et punchy. « J’suis fanée d’ces mois d’galère, à trop vouloir être libre comme l’air, Je cours avant qu’le temps m’attrape » murmure-t-elle avec mélancolie. Faisant valser les notes avec entrain et espoir déterminée à ne plus regarder en arrière. Un morceau sobre qui en dit bien plus sur sa renaissance que des longs discours. Et un nouvel élan qui semble rassurer son public prêt à suivre le tempo plus serein de ses futurs projets colorés à venir.
DROUIN ALICIA
