Une pièce argentine (Mas respeto que soy tu madre),
Une compagnie basque (Cie Hecho en casa),
Une comédienne Chilienne (Viviana Souza),
Le tout mixé dans un excellent spectacle bilingue franco-espagnol prenant place durant la crise argentine des années 2000.
Celà donne : “Parfois j’aimerais avoir une famille comme celle de la petite maison dans la prairie”
A découvrir au Théâtre 12 ce week-end puis en tournée !

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Bienvenue chez les Bertotti !

Mirta Bertotti vit dans la banlieue de Buenos Aires au coeur d’une famille rocambolesque : partagée entre un époux au chômage, trois ados en crise et un beau-père accro à la drogue, cette mère courage se démène comme une reine pour nourrir l’ensemble de ses troupes en gardant le sourire.
Afin de ne pas devenir dingue, Mirta décide un jour de raconter son quotidien sur un blog : suivie par des milliers d’internautes, elle se prend au jeu et se met à relater sans aucun tabou les dérives de sa folle tribu et celles de son pays.

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Maman, le péronisme, c’est quoi ?

Mise en scène par Hervé Estebeteguy, cette histoire s’inspire de la nouvelle Mas respeto que soy tu madre (Un peu de respect, j’suis ta mère) écrite par Hernán Casciari. Aussi caustique que réaliste, elle offre une analyse singulière sur les années de récession qui ont suivi la crise argentine des années 2000. À travers les difficultés et les pensées spontanées d’une mère de famille, l’auteur pose en effet un regard critique sur la dictature de son pays. Se moquant ouvertement du péronisme qu’il qualifie de maladie ou de fléau, il décrie en filigrane la pauvreté et la colère qui ont touché la majorité des classes populaires de l’Argentine.

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Viviana / Mirta : un optimisme à toute épreuve

L’écriture d’Hernán Casciari est drôle et satirique. S’immisçant au coeur d’une famille, elle se permet aussi d’aborder des sujets plus intime comme l’homosexualité, la violence ou la drogue.
C’est à Viviana Souza que revient le personnage complexe et vecteur de la mère Mirta. Emberlificotée dans sa jupe orange et son tablier à fleurs, cette comédienne chilienne remplit la scène d’une allégresse et d’une vigueur qui répondent parfaitement à l’optimisme communicatif de sa mère au foyer. Passant de la langue française à l’espagnol avec une aisance folle, Viviana Souza nous raconte au pas de course la vie bancale des Bertotti et réussi à nous introduire dans leur maison avec beaucoup de fantaisie.

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Une scénographie pop et mouvante

Tout danse en effet sur cette scène aux couleurs pop construite comme une véritable piste de skateboard. Grace à l’imagination d’Hervé Estebeteguy, les meubles à roulette de la maison de Mirta apparaissent et disparaissent au fil du récit. Accompagnée par cette scénographie mouvante, la comédienne slalome avec vivacité entre son lit, sa chambre et sa cuisine. La cadence est impressionnante car Viviana Souza ne s’arrête pas un instant de bouger, de sauter ou de parler. Au coeur de cet intense travail chorégraphique, on la voit même danser au rythme de tangos argentins et nous offrir un ballet cocasse avec sa machine à laver !

Par-delà la performance scénique de la truculente Viviana Souza, on ressort de ce spectacle baigné par la joie de vivre de cette mère courage si représentative de l’optimisme des peuples d’Amérique Latine ! 

Florence Gopikian-Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr

Parfois jaimerais avoir une famille - syma - theatre- casciariParfois j’aimerais avoir une famille comme celle de la petite maison dans la prairie

D’après le roman d’Hernán Casciari « Un peu de respect, j’suis ta mère » (Mas respeto que soy tu madre)
Avec : Viviana Souza Compagnoni
Mise en scène : Hervé Estebeteguy
Compagnie Hechoencasa

Théâtre 12
6 avenue Maurice ravel – Paris 12e

Du 15 au 17 octobre (20h30-15h30)

Le spectacle est bilingue (espagnol-français) surtitré

Tournée 2021/2022 :

Florence Gopikian Yérémian est journaliste culturelle. Rédactrice auprès de Muséart, Paris Capitale, L’Oeil ou le BSC News, elle couvre l’actualité parisienne depuis plus de vingt ans. Historienne d’Art de formation (Paris Sorbonne & Harvard University), correspondante en Suisse et à Moscou, elle a progressivement étendu ses chroniques au septième art, à la musique et au monde du théâtre. Passionnée par la scène et la vie artistique, elle possède à son actif plus de 10000 articles et interviews.