Tandis qu’il monte sur scène chaque soir pour le « Versus Tour », en compagnie de Vitaa, Slimane s’octroie une « Dernière danse » en solo. Une reprise intense du tube d’Indila pour clôturer ce mois d’octobre chargé par un salut gracieux.
Un conteur d’histoires en mouvements
On connaît Slimane pour ses talents hors pairs d’interprète, nettement moins pour ses capacités de danseur. Une facette que révèle le chanteur pour coller au thème de «Dernière danse » sa reprise du mois tirée du répertoire d’Indila. « Oh ma douce souffrance, Pourquoi s’acharner ? Tu recommences, Je ne suis qu’un être sans importance, Sans lui je suis un peu paro, Je déambule seul dans le métro » se lamente-t-il d’une voix rauque et puissante. Un conteur d’histoires apaisant ses peines du passé derrière ce morceau philosophique construit autour du parcours d’une jeune étrangère luttant contre la racisme. Un hymne à l’amour mais surtout à la tolérance, dédié à chaque « enfant du monde » et ce quelques soient leurs origines. Un message de paix soutenu par des sonorités orientales. Une ambiance inspirante pour l’artiste resté très attaché à ses racines méditerranéennes. Sobrement, Slimane fait vibrer nos tympans de tout son être. De tout son corps aussi qui lentement se déverrouille devant l’objectif. Envouté par ses émotions, Slimane laisse parler poétiquement ses membres seul dans un théâtre aux lumières tamisées. Un décor minimaliste où il prend le temps de se recentrer avant de laisser exploser ses peines et colères par une gestuelle complète et parlante. Le tout en total impro. Une prestation bluffante.
Une actualité intense
Et si exceptionnellement Slimane a légèrement dépassé son délai initial pour révéler cette nouvelle pépite, c’est parce qu’il est sur tous les fronts. Un chanteur qui en plus de sa longue série de concerts du« Versus Tour » avec Vitaa qui se prolongera jusqu’au 17 décembre 2022 à Paris La Défense Arena, s’est trouvé un nouveau compagnon de micro pour émouvoir les foules. Un heureux élu bien connu du public puisqu’il s’agit de Hatik. Un rappeur réputé pour son univers mélancolique et son grand talent d’interprète. Après avoir confié son « Vague à l’âme » dans un premier album, on le retrouvera le 19 novembre prochain « Noyé » dans ses douleurs. Un deuxième opus intime et poignant déjà porté par le vaporeux « Y’a rien » en featuring avec Slimane. Deux conteurs d’histoires à l’unissons sur le fil de l’émotions pour aborder la fin d’une histoire amoureuse. Délicatement sur des sonorités épurées les deux hommes se laissent planer pour tenter de rafistoler leur coeur entaillé. « T’étais ma Muse et ma dame, Mon grand amour et mon drame, Tout est parti en flamme, Comme un gros joint d’Amsterdam » murmurent-ils en parfait accord. Un hit intense de plus dans la discographie de Slimane que l’on espère s’agrandir rapidement de nouveautés en solo.
DROUIN ALICIA
