Véritable « King » de la scène française, Dadju va à la rencontre de chaque « Reine » de son public avec son « POA Miel Tour ». Une tournée enfin passée ce vendredi soir après deux ans et quatre reports dû à la crise sanitaire, par Le Millesium d’Epernay. Une grande fête palpitante au doux parfum de passion. Live Report.
Un chic gentleman
Un coeur géant de néon violet en plein milieu du rideau, et une salle battant au rythme des pulsations déjà bien rapides des fans de Dadju avant même son apparition. En majeur partie des admiratrices totalement sous le charme du « Gentleman 2.0 » aux multiples tubes sentimentaux. Une spécialité devenue la marque de fabric de l’interprète de «Reine », premier d’une longues liste de succès. « Ma chérie, fais tes valises, on va quitter la street » scande-t-il dans une brume rouge passion pour faire décoller la foule. Une entrée au son de son hit « Dieu Merci » où la star du rap français célèbre sa réussite, remerciant au passage les femmes de sa vie d’avant. Une communauté de « Lionnes » bien agrandie autour de lui et son répertoire dégoulinant de chansons d’amour « Poison ou Antidote ». Un double album rythmé de déclarations enflammées et remèdes post rupture, très largement mis à l’honneur lors de cette tournée. De « Bobo au coeur » à « Amour toxic » en passant par « Ma vie » extériorisant la colère d’un ex trompé. « Qui a déjà été trompé ? » interroge l’artiste stupéfait devant le nombre de mains levées en guise de réponse. Avant de laisser la parole à des fans du premier rang pour les laisser vider son sac. L’une d’entre elle lui confesse avoir été violée. « Je sors du show une minute » réagit-il en profitant pour passer un message de prévention à l’ensemble de la salle. « C’est très grave, si ça vous arrive parlez-en, portez plainte » rappelle-t-il à propos de ce sujet grave, lui-même créateur de l’association « Give Back Charity » venant en aide aux victimes de violences sexuelles au Congo. Avant de reprendre de plus bel son rôle de séducteur galant mais toujours respectueux. Un tombeur n’hésitant pas à diriger la poursuite lumineuse sur une seule élue pour lui chanter droit dans les yeux quelques mots doux de « Ma woman » ou à faire monter sur scène une petite fille et une demoiselle qui l’applaudissait depuis les épaules d’une amie. Même si il l’assure ce soir toutes les spectatrices sont ses « Christina ». Autant de « Reine » que de flash allumé sur cette déclaration phare de sa carrière ornée d’une couronne scintillante.
Tunnel de tubes et bonnes vibes
Un incontournable de la discographie de Dadju réorchestré pour l’occasion de choeurs, que les spectateurs connaissaient bien entendu sur le bout des doigts. Comme la quasi totalité de sa setlist d’ailleurs, même sur les pistes moins populaires. Une prouesse saluée par le chanteur qui entre deux vibes de son célèbre « oh oh ah » se montrait très complice et taquin avec ce public survolté. Des marnois classés au départ par la star comme les « 5ème meilleurs » metteurs d’ambiance avant de faire leurs preuves jusqu’à gravir les échelons en première place. Des fans encore plus motivés par l’explosion de hits endiablés durant le show. De « Sous contrôle » à « Django » en passant par le dernier en date « King » ou encore l’inéluctable « Bob Marley » pour ne citer qu’eux. Jusqu’à transformer la salle en véritable boîte de nuit avec « Melegim » habituellement partagé avec Soolking. Un ami de la tête d’affiche du jour habituée des featurings, rejoint ce soir là sur scène par Abou Debeing, mais aussi les talents de sa première partie Kaly et Ocevne. Et c’est seul que Dadju a interprété sa partie sur « Bébé » de MHD ou encore « Jamais » et « Grand Bain » en se montrant digne du Jefe Ninho. Un plongeon rafraichissant après deux heures transpirantes de bonnes énergies. « Cette fois c’est la dernière » feinte le chanteur dans son micro couleur vert fluo avant de répondre aux appels de la foule plébiscitant son tube « Jaloux ». Un grand final ponctué par l’efficace « Compliqué » avant un atterrissage dans le décor tropical de « Mon soleil» que Dadju a chaudement fait briller.
DROUIN ALICIA