Reprise de règne pour Beyonce. Une superstar défilant sur les pistes de danses avec son nouveau hit « Break My Soul ». Un premier coup de hanche ferme et triomphal amorçant la « Renaissance » de la diva prête à retrouver son trône au sommet des charts.
Libération exaltante
Six ans après sa phase de reconstruction dans « Lemonade » Beyonce semble en avoir fini de se faire désirer. Une artiste créant comme à son habitude l’évènement avec son nouveau single « Break My Soul ». Il faut dire que cette surprise de taille était très attendue du public qui entre temps a entendu sa voix résonner différemment. Que ça soit sur « Everynthing Is Love » partagé avec son mari Jay-Z ou l’album live « Homecoming » en passant par son premier rôle dans la BO du « Roi Lion » version cinématographique et plus récemment son hymne « Be Alive » accompagnant le film « King Richard » consacré aux sœurs Williams. Sans oublier ses collaborations avec Eminem ou DJ Khaled ni l’accomplissement de son film musical engagé « Black Is King ».
Une reine qui pour garder le pouvoir surprend à chasser d’un simple coup de bassin l’empreinte RnB de son répertoire. Une showgirl enflammant la scène sur cette production house façon nineties teintée de sonorités électros. Un hit de club par excellence très dance machine totalement exaltant. Un rythme pulsé illuminant la piste d’un monde en paillettes comme l’ont fait avant elle Madonna ou Aretha Franklin. Mais c’est à Robin S autre chanteuse star de la décennie 90 que Beyonce s’inspire pour agiter à son tour les boîtes de nuit sur un sample de son tube de l’époque « Show Me Love ». Une version à la fois rétro et moderne au doux parfum de liberté clamée par cette représentante en la matière sur un refrain dansant. « You won’t break my soul » comprenez « Vous ne briserez pas mon âme » manifeste-t-elle de sa ténacité légendaire. « Now, I jull fell in love, And I just quit my job, I’m gonna find new drive, damn they work me so damn hard » («Maintenant, je viens tout juste de tomber amoureuse, Et j’ai abandonné mon travail, Je vais trouver une nouvelle source d’inspiration, ils me font taffer tellement dur » poursuit-elle en se soulevant contre cette obsession permanente du travail et de la performance. Un cri du coeur revendicatif appelant à la libération qui déjà agite la toile. Fidèle à son image d’influenceuse mondiale la star a d’ailleurs déclenché un torrent de posts plus ou moins sérieux s’emparant de son titre comme nouvel hymne de la grande démission. Ils sont d’ailleurs déjà plus de 5,1 millions à avoir fait défiler son slogan projeté sur fond noir en attendant l’arrivée du clip.
Une élégante « Renaissance »
Un lead single éloquent des plus remuant qui semble annoncer la couleur de sa «Renaissance » attendu le 29 juillet prochain. Un album très attendu dont on connaît enfin les premières informations. Un disque de 16 pistes pour l’heure toujours de titres inconnus excepté pour Edward Enninful rédacteur en chef de Vogue britannique qui a eu la primeur de les découvrir à l’occasion d’un shooting. « Des voix aériennes se mêlent à des rythmiques implacables et en une fraction de seconde, je suis transporté dans les clubs de ma jeunesse » livre-t-il quant à son ressenti.
Un projet écrit durant la pandémie tandis que la performeuse souffrait d’un manque cruel d’être sur scène. Et qui contrairement à l’apparition soudaine de « Break My Soul » via une simple remise à neuf de ses réseaux sociaux se veut plus axé sur une promo, plus interactive et proche des fans par la reine du marketing. Une voie royale.
DROUIN ALICIA