Christine and the Queens devient Redcar, Tove Lo en costume de cowgirl, La Zarra plus chic que jamais ou encore Jeanne Added et son nouveau look cheveux longs. Défilé de guerrières cette semaine qui ouvrent la marche des sorties de la semaine. Sélection.
Grand retour
L’administration la connaît sous le nom d’Héloïse Letissier, le grand public comme Christine and The Queens et s’apprête à rencontrer Redcar. Une identité mystère synonyme d’un nouveau projet pour la chanteuse se frottant à l’ambiance des années 80 dans « Je te vois enfin ». Un single envoutant de sythés gantés de paroles énigmatiques. Un ovni artistique dont on se hâte de découvrir le visuel.
Autre personnage plus glamour, La Zarra a réservé une surprise estivale au public baptisée « Sans moi ». Un hit à son image, ambiance cabaret chic sur lequel se répand des embruns de folie. « Qu’importe la douleur, ce sera sans moi, cette fois ça sera sans moi » clame-t-elle en piétinant un ex de toute avec fierté.
Ses cheveux ont poussé mais sa voix magistrale est restée la même. Sortie de sa caverne après des mois dans l’ombre, Jeanne Added retend la main vers la lumière avec « Hey Boy ». Un single à la pop délicatement aérienne.
Habituellement pudique sur ses sentiments Zaho adresse un « Je t’aime à l’algérienne » aux siens un an après son dernier hit « En bas d’chez moi » en featuring avec Naps. Une déclaration poignante des plus frissonnante honorant subtilement par la même occasion ses origines.
Panoplie de guerrière aussi pour Tove Lo se proclamant « Dirt femme » sur son nouvel album attendu en octobre prochain. Un disque étayant toute la complexité de sa personnalité à travers des titres personnels. Dernier révélé l’intense « True Romance » inspiré du film du même nom sorti en 1993.
Remix et reprises
Voyage au-delà des frontières et époques pour Black M appuyant son retour solo avec «On va Yeke ». Un hommage solaire au célèbre tube de Mory Kanté « Yeke Yeke ». Une version modernisant les sonorités pop africaines tout en gardant l’expression du même thème universel à savoir l’amour.
Si le grand public à redécouvert il y a peu Mosimann grâce à sa collaboration sur l’album «Mesdames » de Grand Corps Malade, les plus avertis savent aussi que le vainqueur de la «Star Academy 7 » est surtout devenu un DJ réputé. Et c’est justement derrière ses platines qu’on le retrouve pour un remix électro du célèbre « Comment te dire adieu » de Françoise Hardy. Une production raffinée multigénérationnelle.
Jeunes talents et révélations
Nouvelle voix de la chanson française, l’ensorcelante Mathilda. Une brune glamour, et piquante laissant agir son charme sur « Dame un beso ». Un titre fantasque aux sonorités latines et refrain en espagnol des plus langoureux.
De la production à l’interprétation il n’y a parfois qu’un pas. Un cap qui semble réussir à Alexander 23 dont on attend le premier album courant de l’année. Un brillant représentant du style indie rock posant en toute délicatesse quelques accords de guitare sur « Somebody’s Nobody ». Un morceau ambiance acoustique totalement berçant.
Participant emblématique de « Nouvelle Ecole » concours de rap diffusé sur Netflix, B.B Jacques figurait parmi les favoris du programme. Un poète au flow agressif proposant une véritable démonstration de son style éclectique sur « Booska Fuck Off ». Un freestyle brûlant de punchlines.
Rayon albums
Naza fait parti des poids lourds des charts catégorie style urbain. Un « Gros bébé » transformé en « Big daddy » sur sa nouvelle mixtape. Un projet toujours dans la légèreté et dérision où le rappeur a convié à sa fête de famille quelques amis rappeurs comme Negrito. Un premier volume entraînant.
La machine Bigflo et Oli est relancée ! Un duo qui semble avoir gagné en maturité durant sa pause médiatique de près de deux ans. Des jeunes déjà nostalgiques de l’époque que « les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître » dressant sur « Les autres c’est nous » un bilan de la vie de tous les jours du monde actuel. Un généreux disque de 21 pistes, 22 pour les toulousains même introspectifs et fédérateurs livrées par leur flow brûlant et poétique sur un mélange de sonorités allant de la pop de Tayc à la variété française de Francis Cabrel en passant par l’empreinte argentine de leurs racines.
Le regard faussement vide, un air accablé, Dani Terreur joue très bien la carte du bad boy écorché. Un « Mec cool triste » surnommé sobrement « Dani » grattant un blues introspectif sur son nouvel album. Une mixtape mélancolique évoquant ses désirs, déceptions amoureuses en 11 compositions.
Ambre Sls admire les « Reflets » de son évolution. Une jeune signature de chez Paneka Music poursuivant les présentations sur son deuxième EP en libérant sept pages de son histoire. Dont l’intime et déchirant « Maman ou Papa » relatant la séparation de ses parents.
DROUIN ALICIA