Destination la planète Coldplay ! Un groupe mondialement adulé qui a fait planer le public du Stade de France quatre fois à bord de son « Music of the Spheres World Tour». Un incroyable show explosif connecté à la Terre. Live report.
La scène dans les nuages
Grandiose, phénoménal, spectaculaire, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le «Music of the Spheres World Tour » de Coldplay. Une tournée mondiale qui a fait escale au Stade de France pour un séjour futuriste. Une traversée magique pour près de 300 000 passagers répartis en quatre vols chaque fois complet. Une grande première pour un groupe. À l’intérieur du cockpit Chris Martin, sa voix divine ainsi que ses brillants co-pilotes. Des étoiles de la musique qui ont comme à leur habitude plané très haut à en faire trembler la voie lactée. Un équipage qui a mis les gaz dés la phase de décollage laissant échapper une trainée de feux d’artifice au son du puissant « Higher Power ». Un premier signal détonnant émis depuis l’espace suivi d’un lâché de planètes sous forme de ballons colorés en scène centrale. Comme débarqués tout droit du ciel aussi des lasers, milliers de confettis et jeux pyrotechniques filants à en perdre parfois de vue les artistes dans une telle immensité. Une ambiance visuelle forte devenue la marque de fabric’ de la joyeuse troupe qui chaque fois transporte les foules au coeur d’une expérience unique qu’il faut vivre pour comprendre. Des spectateurs acteurs de la mise en scène tous équipés d’un bracelet à LED intégré au décor. Un élément phare changeant de couleur au fil des tableaux et émotions. Du jaune évidemment pour « Yellow », au dégradé arc en ciel humain de « Adventure of a lifetime » en passant par du vert sur le légendaire « Clocks » ou encore une immense vague bleu océan durant « Let Somebody Go» version intime et plus novateur même d’immenses « Human heart » rouges . Une enceinte scintillante de mille feux qui a fait briller les yeux aussi bien en pelouse qu’en première classe durant plus de 2H de performance au plus près de la stratosphère. Un généreux spectacle qui a filé à vive allure au rythme des nombreux échanges et tubes de Coldplay réalisés sur trois scènes différentes. Que ce soit « Paradise », « Viva la vida» sans oublier l’excellent enchaînement féerique de « My universe » et « A sky full of stars » illuminé par une pluie d’étoiles. Un passage suspendu aux airs de bouquet final qui ne l’était pas. Une vitesse ralentie par « Magic » spécialement interprété en français sur la troisième estrade conçue pour offrir un moment privilégié aux gradins centraux du fond. Avant un atterrissage en douceur bercée par la pesanteur de « Fix you » et «Biutyful » ultime ovni du groupe propulsée par une voix extraterrestre vers l’infini et au-delà.
Des terriens éco-responsables
En attendant d’avoir confirmation de la présence d’une vie hors du cosmo, Coldplay se veut fervent défenseur de la Terre. Un groupe qui a mis en place une alternative éco-responsable appliquée à l’ensemble de sa tournée sans pour autant en impacter la qualité du spectacle. « Ce concert est alimenté par des énergies renouvelables » peut-on d’ailleurs lire sur les écrans géants en forme de globe à quelques secondes de leur arrivée. Peu après s’être échauffé en sautant sur le sol cinétique au milieu de la fosse ou des vélos en arrière scène. L’objectif de ce dispositif vert : créer de l’électricité et donc réduire l’impact d’un tel évènement sur l’environnement. Parmi les arrangements aussi l’usage de l’huile de cuisine recyclée pour que le générateur des coulisses fonctionne, des batteries rechargées à partir d’énergies vertes et solaire, des déplacements plus long dans des camions et avions alimentés dans la mesure du possible par du carburant renouvelable. Sans oublier les fameux bracelets fabriqués à partir de matériaux végétaux et compostables recyclés après usage, une formule moins nocive avec diminution de charge explosive pour les produits pyrotechniques et des confettis biodégradables.
Et en prime plus concret : des dons à des projets de reforestation, nettoyages des océans et protection animale réalisés avec une partie des revenus sur les tickets vendus.
DROUIN ALICIA