Pour obtenir un show explosif et vibrant, additionnez à l’enceinte du Stade de France talent et tubes d’Ed Sheeran. Un célèbre rouquin qui s’y produisait en toute simplicité ce vendredi et samedi soir dans le cadre de son « The Mathematics Tour ». Un spectacle aux émotions géométriquement variables des plus flambant. Live report.
Une ambiance logique et simple
Un cours de mathématiques en pleine période de vacances scolaires. Sur le papier l’idée n’a rien d’emballant enfin sauf quand elle est enseignée par un certain Mr Sheeran. Un exceptionnel prof venu réciter en musique les tables de son « The Mathematics Tour » (ou « +-=÷x Tour » pour les plus scolaires) au tableau du Stade de France les 29 et 30 juillet. Face à lui 80 000 élèves ponctuels et studieux suspendus à ses riffs et paroles de chansons. Des tubes reconnaissables dés les premières secondes de ce qui s’avère être une excellente leçon d’artiste. Il faut dire que sans aucune fausse note et quasi en solo tout le long, le prodigieux rouquin multiplie les efforts pour offrir au public un live inoubliable. Un brillant musicien reproduisant à l’identique ses célèbres mélodies muni de sa gratte et pédale d’enregistrement. Une trousse minimaliste à l’image de sa simplicité légendaire. Un état d’esprit visible dés son apparition au centre du pupitre, vêtu sous sa guitare d’un t-shirt noir floqué d’un « PARIS » écrit en couleurs. Même si pour l’anecdote : c’est caché dans une boîte de transport occultante poussé par des membres de l’équipe technique qu’il se fraye un passage dans la fosse entre les coulisses et l’estrade. Une scène circulaire tournante aux airs de disque géant, surélevée pour offrir une visibilité égale de n’importe quel emplacement. Un dispositif entouré de six hauts poteaux drapés d’écrans en forme de médiators. Au dessus du chanteur aussi un socle rond faisant défiler quelques animations. Des flèches noires sur fond jaune pour l’électrisant « Blow » chauffant d’un lâché de flammes la foule déjà debout depuis la première seconde de « Tides ». Suivi de tâches fluo en illustration de « I’m a Mess » puis d’éclairs bleus rythmant l’efficace « Shivers ». Un tube premier d’un long tunnel aussi flamboyant que les cheveux d’Ed Sheeran.
Multiplication des émotions
Des hits ultra dansants et belles ballades romantiques faisant passer d’une émotion à une autre. De la nostalgie du poignant « The A Team » l’un de ses premiers single, à l’euphorie de « Castle on the Hill » en passant par les bonnes vibes dégagées par « Don’t » issu de l’album « X » (« Multiply »). De manière équilibré, le chanteur jongle entre ses différents disques aux symboles arithmétiques. Des succès additionnés à de nombreux échanges avec les spectateurs français mais toujours en anglais, excepté un attendrissant « Vive la France ». À défaut d’une traduction mieux valait donc se creuser les méninges pour bien le suivre. Parmi ses discours, le souvenir de ses débuts au sein de ce pays qu’il apprécie tout particulièrement devant à peine 100 personnes. Un temps bel et bien révolu pour l’interprète de « Sing » devenu depuis le Roi de tous les records. Un véritable faiseur de tubes à l’impressionnant jeu de guitares qui a motivé le public à chanter avec lui à plusieurs reprises. Des fans qui forcément pour la plupart connaissaient par coeur les 23 pistes de sa généreuse setlist. Des incontournables bien entendu comme « Thinking Out Loud » illuminé d’un couple en pleine valse tendre, le très attendu « Photograph », ou encore medley dansant « Own It » / « Peru » / « Beautiful People » / « I don’t Care ». Sans oublier l’envoutant « Perfect » ni le doux « Afterglow » éclairé comme les autres morceaux du même tempo par des flashs scintillant dans les gradins. Des respirations intimistes qui n’ont en rien ralenti les moments d’exaltation majoritaires. Une ambiance à son paroxysme lors du bouquet final. Un feu d’artifice gisant dans le ciel amené par une pluie de minis émojis à l’effigie d’Ed Sheeran sur écran durant « Shape of you », avant l’inéluctable « Bad Habits ». Et tout cela en maillot de l’Equipe de France, en plus d’un drapeau tricolore à la main attrapé au premier rang. Un sprint final clôturé par le flow tenace de « You Need Me, I Don’t Need You ». Une ultime explosion qui a laissé à bout de souffle celle qui demeure « la meilleure base de fans au monde » à ses yeux.
DROUIN ALICIA