Beyonce vient réveiller les charts ! En pleine période creuse estivale, la reine de la pop crée l’évènement avec « Renaissance ». Un septième album ranimant les dancefloor de paillettes et énergie libératoire, et ce malgré quelques ombres au tableau.
Reine des clubs
« SVP ne vous inquiétez pas, restez calme, N’essayez pas de quitter la piste de danse » prévient d’entrée de jeu une voix de DJ. Avant de diriger sa poursuite lumineuse sur Beyonce. Une « Alien Superstar » débarquant fièrement sur ses talons hauts enflammer les clubs de sa confiance et son déhanché fatal. Un hit chauffant le dancefloor après « I’m that girl » et « Cozy » résonnant d’avantage comme des introductions. Une reine en la matière allant jusqu’à faire déteindre la brillance d’une boule à facette sur le cheval au pelage diamant l’accompagnant en pochette de l’album. Une ambiance dance music fil conducteur de ses 16 hits ultras dansants, aux influences disco et funk. Une tracklist hyper entraînante galopant au rythme de l’énergie débordante de la show girl savourant pleinement sa « Renaissance ». Une ère aux productions explosives dont l’exaltant « Break My Soul » annonçait la couleur. Un élégant lead single impeccablement réalisé comme l’ensemble des autres tubes en devenir du disque. Que ce soit « Cuff it », « Energy » ou « Church Girl ». Ponctués d’une pause sensuelle sur « Plastic off the sofa » rappelant au passage à Jay-Z ses écarts maritaux. Une vierge de son signe astrologique rendant hommage à ceux comme elle nés entre le 23 août et 22 septembre durant les 6 minutes de « Virgo’s Groove ». Rejointe alors sur la piste par les chanteuses Grace Jones & Tems ses partenaires de « Move ». Sans jamais faire redescendre l’ambiance ni ses performances vocales, Beyonce continue de se surpasser avec punch et détermination tandis que filent « Heated » et « Thique ». Avant le face à face passionnel de « All Up In Your Mind ». « Know that booty gon’ do what it want to » (« Sache que ce boule fait ce que bon lui semble ») prévient alors Queen B plus explicite que jamais sur le brûlant « America has a problem » suivi dans la même veine par « Pure/Honey ».
Une « Summer Renaissance » qui se clôture au son de synthés discos du légendaire « I feel love » de Donnar Summer pionnière du clubbing. Un corps à corps final avec son mari que la diva semble avoir enfin retrouvé comme au premier jour.
Quelques faux pas
Une promo plus interactive, c’est ce que souhaitait Beyonce pour « Renaissance » sans savoir qu’internet allait lui jouer des tours en faisant fuiter son album 24H trop tôt. Un album initialement attendu dans la nuit de jeudi à vendredi soir qui a commencé à circuler la veille. En cause : non pas un hacker trop pressé mais plutôt les magasins Leclerc français qui auraient mis le disque en rayon avant l’heure. Une info pas confirmée mais rapidement étouffée par d’autres polémiques.
La première autour du morceau « Energy » lancée par la chanteuse américaine Kelis déplorant l’intégration d’un sample de son hit « Milkshake » et ce sans son accord. Un passage supprimé depuis. Reste alors à corriger l’erreur glissée dans « Heated » dont l’utilisation du terme « Spaz » choque fortement les personnes en situation de handicap. « Spaz » signifiant « crétin » mais avec une forte connotation de moquerie à leur égard. Une « claque » pour la communauté qui déjà avant elle avait fait le même reproche à la chanteuse Lizzo. Une nouvelle version du titre est déjà en cours d’enregistrement avec à la place le mot « blasting ».
Quelques ombres qui ne semblent pas atteindre la diva dans sa « Renaissance ».
DROUIN ALICIA