À Festival pas comme les autres, convive unique en son genre. Après M et Tryo, Juliette Armanet était hier soir tête d’affiche de la 35ème édition des Nuits de Champagne. Une chanteuse flamboyante qui a embrasé corps et coeurs des aubois au rythme de son univers rouge étincelant. Live report.
Entre flammes et paillettes
Attention concert hautement inflammable ! Comme un signe prémonitoire la veille l’alarme incendie de l’espace Argence troyen s’était déclenchée à cause de fumées. Une atmosphère ardente que Juliette Armanet a fait monter d’un cran avec son show bouillonnant dédié à «tous les allumés, les cramés, les brûlés, les calcinés ». Face à elle, ses musiciens et son décor couleurs solaires, une salle comble chauffée à bloc par sa dynamite entrée au son de « Qu’importe ». Piste issue de son album « Brûler le feu » au titre explicit en disant long sur l’ambiance de son live. Une artiste qui après avoir « Brûlé l’été » sur scène a allumé la « Flamme » automnale de son « coeur pyromane » à coup de déhanchés et hits explosifs, pour la plupart figurant sur ce disque. Du palpitant « Boum boum baby » au passionnel « Imaginer l’amour » en passant par « L’indien » sans oublier l’incontournable «Dernier Jour du Disco » au refrain ultra entêtant. Un univers projeté par sa brillante veste aux airs de boule à facettes. Et comme dans ses clips, cette femme-piano à la voix gracieuse ne reste jamais bien longtemps derrière son clavier. Une hyperactive se donnant à 200 % avec sensualité et élégance, multipliant les déplacements comme si elle marchait sur des braises. Allant même jusqu’à se frotter à la foule pour une succession de slows langoureux et même jusqu’à s’y jeter tête la première telle une rock star, et ce qu’importe si elle doit y laisser des bouts de son pantalon lui aussi pailleté.
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Un show incendiaire
En phase donc avec son public, Juliette Armanet n’hésite pas à multiplier les interactions. « Toi peut-être que tu connais la chanson suivante, toi pas » taquine-t-elle certains spectateurs avant d’entonner l’un de ses premiers succès « L’amour en solitaire ». L’occasion d’offrir une piqure de rappel à ceux qui déjà l’avaient applaudi plus intimement cinq ans auparavant en tant que jeune « marraine » des Nuits de Champagne, nouvelle formule. Au cours de cette « drôle de fête » également le poétique « à la folie » repris en choeur par ses amateurs passionnés. Suivi d’une véritable démonstration pyrotechnique sur justement « Brûler le feu ». « On va brûler l’iphone » s’est amusée la chanteuse après avoir convié les spectateurs à agiter leur flash pour accompagner son tube. Avant d’allumer une torche sur ce tableau aux airs de bouquet final. Une température caniculaire qu’a maintenu l’interprète de « Tu me play » pendant près d’1H30. Avant de faire redescendre progressivement le mercure sur le langoureux «Je ne pense qu’à ça », jusqu’à l’extinction finale de la dernière braise.
Info + : Après une première série de concerts, Juliette Armanet démarrera dans quelques semaine la deuxième partie de son « Brûler le feu Tour » au Zénith de Nantes (17 novembre 2022). Avant un passage par Lille, le Zénith de Paris (23 novembre 2022 et 29 novembre 2022). Sans oublier son show évènement à l’Accor Arena le 17 mars 2023. La plupart des dates affichent déjà « complet ».
Avant ça, sa réédition « Brûler le feu 2 » composé de cinq titres bonus et un remix du « Dernier Jour du disco » viendra embraser les charts à compter du 4 novembre 2022.
DROUIN ALICIA