Retour vers le passé du petit écran. En pleine ère futuriste du numérique « Hier, Aujourd’hui, Demain » retrace les grandes heures du PAF pour mieux comprendre la société actuelle. Un rendez-vous testé ce mardi soir sur France 2 signant le retour de Laurent Ruquier. Un talk intergénérationnel mêlant histoire culturelle et discussions animées. Debrief.
Le concept
Nouveau talk-show incarné par Laurent Ruquier « Hier, Aujourd’hui, Demain » remonte l’histoire des Médias à travers divers phénomènes de société en raccord avec l’actualité. Des faits débattus en plateau sur France 2 par des intervenants anonymes ou experts de divers horizons, à partir d’images d’archives télévisées. Le but étant de mettre en perspective les différentes époques pour montrer les évolutions ou non du discours et des mentalités.
Un voyage animé dans le temps
« C’était mieux avant » continuent de penser les plus réacs aux changements. Et pourtant si hier n’était pas si différent de l’époque actuelle ? Une question que soulève l’émission «Hier, Aujourd’hui, Demain » focus sur la manière dont on traitait ce qu’il se passe de nos jours. Une idée née d’une petite frustration de l’animateur des « Enfants de la télé » où le principe est de ressortir des annales des séquences à des fins de divertissement. Des images allant des années 50 à la décennie 2020 replacées cette fois dans leur contexte puis analysées et comparées avec un regard moderne. Ce soir là quatre thématiques : l’utilité des télé-crochets d’abord, sujet amené par la présence de Jenifer venue parler de son nouvel album « N°9 ». La parfaite occasion d’aborder avec elle son passage à la « Star Academy » avec entre autre de Bruno Berberes, directeur de casting renommé dans le milieu, d’Alexia Laroche Joubert productrice de nombreux formats ou encore du chanteur Daniel Guichard révélé lui par « Le jeu de la chance » tout premier télé-crochet de la télévision. Jusqu’à Yanns, phénomène né sur TikTok. De manière ludique et instructive on observe l’évolution de la mécanique tout en apprenant l’origine du format qui doit son nom au crochet auquel étaient « pendus » les candidats. En réalisant la bienveillance des jurés de nos jours. En voix off Thierry Ardisson, co-producteur du programme qui fait bon de retrouver mais que l’on aimerait plutôt en plateau aux côtés de la trentaine d’invités. Un panel hétéroclite qui allait ce soir là de Raquel Garrido à Roselyne Bachelot en passant par Marlène Schiappa ou des personnalités stars des réseaux sociaux. Certains venus partager leur point de vue sur différents thèmes. À l’instar de Fransesca Antoniotti passée d’apprentie chanteuse sur TF1 à chroniqueuse spécialiste foot qui après avoir participé au premier débat penchant pour une réelle utilité intemporelle des télé-crochets, s’est exprimée sur la question du boycotte de la Coupe du Monde de football au Qatar. Dans une ambiance détendue les échanges fusent et demeurent animées, boostées par un montage dynamique. Raccords avec l’actualité, les sujets sont globalement forts, concernants et intergénérationnels. On se rend par exemple compte que déjà d’autres mondiaux avaient suscités un vif intérêt, comme celui de 1934 en Italie ou de 1978 au temps de la dictature argentine. En bon chef d’orchestre Laurent Ruquier distribue la parole sans perdre le fil. Les discussions s’enchaînent, les esprits s’échauffent parfois mais toujours dans un bon esprit. En soi pas de gros bémol si ce n’est la disposition un peu brouillon du plateau. Mais surtout le fait qu’après quasi deux heures on décroche un peu autant que devant les ex secondes parties de soirée auxquelles nous avait habitué Laurent Ruquier.
L’audience
Lancée ce mardi soir en prime time sur France 2, les premiers débats de « Hier, Aujourd’hui, Demain » ont réuni en moyenne 1,1 million de téléspectateurs soit 6,2 % de part de marché. Un démarrage quelque peu fragile voire catastrophique malgré une concurrence mitigée avec certes le score toujours solide de « La France A Un Incroyable » sur M6 mais une rediffusion de film pour TF1 qui n’a pas fédéré.
La diffusion d’un second numéro est pour l’heure incertaine.
DROUIN ALICIA