Un an et demi que Clara Luciani fait palpiter la France avec son « Respire Encore Tour». Un show passionnel au doux parfum disco love, qui a rendu son dernier souffle hier soir sur l’emblématique scène parisienne de l’Accor Arena. Live report.
Coeur à paillettes
Pic de pulsations ce mardi soir à l’Accor Arena de Paris dés l’arrivée de l’élégante Clara Luciani. Une chanteuse toute de paillettes vêtue qui a senti plus que jamais son « Coeur » s’emballer dés les premières secondes de l’ultime représentation du « Respire Encore Tour». Première bouffée d’oxygène son dernier tube mettant l’accent sur les violences conjugales. « L’amour n’a jamais tué personne, Et les seuls coups que l’amour pardonne, Sont les coups de foudre » scande cette amoureuse de l’amour demeurant sa thématique favorite. Un sentiment qu’elle effeuille beaucoup et même passionnément tout au long du show. À l’instar de l’entêtant et malicieux « Amour toujours » où elle prend le micro dans la peau d’une animatrice d’émission TV des années 70. Un décor rétro balayé logiquement de pétales quant arrivent « Les fleurs » et leur doux parfum romantique. Ballade extraite de son premier album « Sainte-Victoire » autant mis à l’honneur que son successeur « Coeur ». Parmi son bouquet de roses le poétique « Mon ombre » ou encore le mutin « Nue » sur lequel la star a conservé son costume scintillant mais aussi folie et énergie débordante. En passant par le psychédélique « Comme toi » ravivé d’une lumière rouge passion. Au dessus d’elle non pas de boule à facette traditionnelle mais un coeur pailleté XXL représenté sous sa forme anatomique. Organe tout droit apparu du plafond au milieu des flashs du public lors de son interprétation intimiste de « Monstre d’amour ». Propice aux rapprochements des corps également son titre « Tout le monde (sauf toi) ». Déclaration enflammée rafraichie pour plus d’intimité d’une ambiance tamisée. Un quart d’heure américain que Clara Luciani a ce soir là partager avec son bassiste promu doublure de Julien Doré le temps du langoureux « Sad & Slow » venu ralentir un peu le rythme effréné de sa boum géante.
Reine du dancefloor
En véritable reine du dancefloor Clara Luciani a chauffé la salle avec ses hits accrocheurs et son imparable jeu de scène. Une chanteuse qui a multiplié les déplacements, sautillements et dandinements. Ferveur communicative partagée par les spectateurs devenus ses choristes le temps d’une escale sur « La baie ». Une session de « Claraoké» suivie d’une chorégraphie collective du bras sur le refrain du célèbre « Le reste » que tout le monde connaissait forcément par coeur. Une cohésion de groupe que l’ancienne membre de « La Femme » a prolongé en faisant retentir le détonant « La grenade » suivi du dansant « Respire encore » et son explosion de confettis. Une joyeuse fête de 2H qui s’est prolongée au milieu des gradins sur l’introspectif « J’sais pas plaire » témoignant du chemin parcouru par cette grande combattive qui a vaincu son manque de confiance en elle. Une artiste accomplie à nouveau nommée aux Victoires de la Musique qui a tenu à mettre en lumière des talents émergents. Notamment Alex Montembaut dont elle a repéré la puissance vocale dans « Starmania », avec qui elle a interprété l’incontournable «Le monde est stone ». Mais aussi sa sœur Ehla sur justement la chanson « Ma sœur » qui lui est dédiée. « On va transformer la salle en boîte de nuit » a lancé Clara Luciani finalement rejointe par sa bande de copines de Drag Race France brandissant des ballons en forme de coeur face à une vague violette de tolérance. Un énième lâché d’amour ponctué d’un « Au revoir » magistral et chaleureux en guise d’ultime bouffée d’air frais.
DROUIN ALICIA