Top départ ! Des mois que Jenifer fait chanter le public avec son album « N°9 ». Une ère lumineuse qui fait maintenant danser les foules en live sur d’élégantes orchestrations. Une joyeuse fête célébrant en fanfare les 20 ans de carrière de la chanteuse. Debrief.
Sur les chapeaux de roues
« Accrochez-vos ceintures » prévient au démarrage Jenifer bien décidée à faire la fête avec l’ensemble des passagers de son « N°9 Tour ». Pour co-piloter son bolide un super gang de musiciens : un guitariste, un tromboniste, un saxophoniste, un pianiste et un batteur, sans oublier sa team de choristes. Une joyeuse troupe réorchestrant avec élégance ses plus grands succès et titres de son neuvième album. Une échappée bel lancée au triple galop au rythme bondissant du fédérateur « Est-ce que tu danses ? ». Réponse immédiat de la foule déjà debout et remuante. Un démarrage à pleine vitesse sur le dancefloor branché sur une setlist ultra dansante de circonstances. Une pilote lâchée sur l’autoroute du bonheur éclairé par des petits projecteurs aux couleurs chaudes. Un décor sobre mais lumineux faisant grimper d’un cran la température de son show flamboyant. Avec au programme quelques vibes, dandinements, déplacements, mouvements de bras et même une petite chorégraphie collective. Sans jamais perdre de vue sa ligne directrice : le lâcher-prise. « N’oubliez pas que j’ai pris une décennie » s’amuse-t-elle légèrement essoufflée et très assoiffée par ce marathon de quasi 2H. Un voyage à vive allure au coeur d’un tunnel de hits taillés et revisités spécialement pour le show. Un spectacle électrisant allant de « Tourner ma page » à « à nous deux ». En passant par le mutin « Tais-toi », une escale paradisiaque au son du solaire « Si c’est une île », ou une séance cinéma avec à l’affiche « Le titre de la chanson » aux airs de cavale sentimentale. Un coffre rempli de « rêves » et souvenirs de « Notre idylle » qui dure depuis vingt ans déjà comme elle le dit si bien « avec nos qualités et défauts » sans « Que l’amour s’en aille ».
20 ans dans le rétro
Une longévité que célèbre la chanteuse avec intensité et « Mélancolie » les yeux dans les yeux avec les fans des premiers rangs dont quelques visages familiers habitués à suivre sa route. Des fidèles qui connaissaient parfaitement chaque parole, y compris celles des bonus « Comme dans mes rêves » ou « Nuit sur l’amour » répartis parmi les différentes éditions collector de « N°9 ». Encore plus ses plus grands classiques qu’elle s’amuse à dépoussiérer dans une ambiance rétro. Des titres gold qui s’insèrent parfaitement à la dimension live organique de son neuvième album. Dont les incontournables « J’attends l’amour » et « Au soleil » qui prennent une nouvelle dimension. Une artiste qui entre deux accélérations prend le temps de ralentir pour contempler la salle depuis « La hauteur des branches » et savourer « Les choses simples » d’une session intime en piano voix. Avec pour partition le berçant « Serre-moi » et son célèbre « Donne-moi dans le temps ». Ballade qu’elle clôture main dans la main avec une spectatrice bouleversée pas prête d’oublier « Le souvenir de ce jour ». Avant de lâcher à nouveau les chevaux sur un étincelant medley alliant les explosifs «Je danse » et « Les jours électriques ». Un feu d’artifice qui se prolonge avec son hit «Comme c’est bon » symbole de ces grandes retrouvailles toujours trop courtes. Arrive le moment fatidique du dernier virage avec le poignant « En attendant » sur lequel Jenifer fend l’armure. Radical pour sécher ses larmes le très efficace « Sauve qui aime » sonnant l’heure de l’ultime sprint. Un bouquet final aux couleurs du drapeau LGBT rythmé du léger « Et si on sortait ce soir » face à tous ces coeurs fatigués mais revigorés par son énergie et son amour sans faille.
DROUIN ALICIA
