Balavoine, Goldman ou encore Johnny sont déjà passés entre les voix de Spectacul’Art. Un choeur s’emparant pour sa tournée 2023 du répertoire de l’iconique France Gall. Avec pour soliste de premier choix la chanteuse Julie Zenatti. Une joyeuse troupe de passionnés qui était ce dimanche à Troyes au théâtre de Champagne pour un hommage des plus pétillant !
« La Déclaration d’amour » d’une joyeuse troupe
Ils sont pas moins de 200 sur scène ! Des ténors, sopranos, mezzos et basses hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes tous membres du Choeur Spectacul’Art. Une chorale XXL réputée en France pour ses grands shows revisitant à coup d’arrangements harmonieux personnalisés des grands classiques de la chanson française. À l’honneur de la série de concerts annuelle France Gall. Une artiste qui a marqué plusieurs générations avec ses multiples tubes. De l’inoubliable « Ella, Elle a » à l’entêtant «Poupée de cire, poupée de son » qui lui a offert la victoire à l’Eurovision 1965 pour le Luxembourg, en passant par l’entêtant « Viens je t’emmène ». Succès sur lequel s’ouvre justement le rideau de ce spectacle hommage à la célèbre blonde. Une muse qui a inspiré entre autre Serge Gainsbourg, comme le rappelle Vincent Fuchs en interlude post «Laisse tomber les filles ». Créateur et Directeur Artistique de Spectacul’Art qui a crée une composition musicale à son image, animée par la passion du chant choral et du spectacle en général. Une bonne humeur qui se ressent tout au long de la représentation chez les différents membres n’hésitant pas à sortir une petite sucrerie de leur poche sur le refrain de « Les sucettes » ou encore à remuer leur bassin tout sourire sur « ça balance pas mal à Paris ». Des amateurs dont une poignée pour qui c’était le premier concert, qui offrent pourtant une performance digne des plus grands faisant voir la vie en rose au public. Couleur d’ailleurs répartie par petite touches sur les tenues de la joyeuse troupe. Que ce soit en lacets, dans les cheveux ou en cravate au dessus de leur chemise blanche. Une tenue de scène basique mais élégante ravivée par des jeux de lumières totalement éblouissants. Du rose, du bleu et poursuites qui font briller les yeux déjà ébahis par l’intensité des harmonies vocales. Des interprètes enthousiastes qui se donnent à coeur joie pour en mettre plein les oreilles des spectateurs tout en suivant assidument les mains de leur chef de choeur, Christophe Allègre pour la région Champagne. Une équipe complice dont on ressent une véritable cohésion qui prend et donne du plaisir durant ces 2H vibrantes. Un moment de partage où les spectateurs deviennent à leur tour des choristes entonnant par coeur les morceaux incontournables de la star. Que ce soit sur le touchant « Si maman si» ou encore « Sacré Charlemagne » son premier titre écrit par son père, sans oublier le motivant « Résiste », ni ses titres gold signés Michel Berger comme « Evidemment » ou «La déclaration d’amour ».
Un hommage musical sans fausse note
« Une musique doudou » pour Julie Zenatti. Une invitée d’honneur qui rejoint les choristes sur plusieurs chansons parmi lesquelles « Ce soir je ne dors pas », « Message personnel » ou « Besoin d’amour », en parvenant à se fondre parfaitement dans le décor. Sans exagérer ses prouesses vocales, la chanteuse reste humble, au service du choeur et des chansons qui l’ont elle aussi bercées durant sa jeunesse. « Comment elle fera la France, sans France et Jojo ? » scande-t-elle d’ailleurs avec fraîcheur et enthousiasme sur son titre « Pour nos p’tits coeurs qui flanchent » entre deux reprises. Une petite dédicace extraite de son dernier album « Refaire danser les fleurs » qui s’intègre parfaitement au fil de l’histoire. Comme un clin d’oeil prédestiné à cet hommage musical sans fausse note qui retrace l’ensemble de la carrière de France Gall. Que ce soit à travers ses premiers succès ou des titres moins connus qui ont malgré tout marqué sa vie que l’on prend plaisir à (re)découvrir. Et même quelques chansons qu’elle n’a pas interprétée mais dont elle est pourtant liée. À l’instar du touchant « Souffrir par toi n’est pas souffrir » de Julien Clerc qui avait écrit ce morceau après sa rupture avec France Gall pour sa supplier de revenir. Même inspiration du côté de Claude François et son emblématique « Comme d’habitude » évoquant leur relation tumultueuse, repris majestueusement par Julie Zenatti et Vincent Fuchs. Parmi les moments suspendus également « La minute de silence » ponctuant cette pépite oubliée ravivée de bougies dans la main du choeur. Avant un bouquet final d’une foule comme le pianiste de son célèbre tube, debout pour une stand innovation en groupie des choristes totalement charmée.
L’info + : Encore en tournée pour une dizaine de dates avec le « France Gall Tour », le choeur Spectacul’Art devrait annoncer dans les prochains jours le nom de l’artiste à l’honneur de son prochain spectacle.
DROUIN ALICIA