Un voyage euphorique au coeur des 5 sens ! C’est ce que propose Messmer depuis bientôt six ans avec son spectacle « Hypersensoriel ». Une séance collective d’hypnose qui a repoussé les limites du subconscient des spectateurs troyens qui ont vécu jeudi dernier de drôles d’aventures.
Une démonstration ludique et stupéfiante
Imaginez-vous faire du surf sans même vous trouver au bord de l’eau, vous réveiller blotti contre un illustre inconnu ou encore vous retrouver dans la peau d’une rockstar. Sur le papier l’idée paraît follement improbable, mais pas quand on s’appelle Eric Normandin, plus connu sous le nom de Messmer. Un célèbre hypnotiseur québécois parvenu à devenir une référence dans le monde du spectacle. C’est d’ailleurs avec un rapide best of de ses apparitions médiatiques que s’ouvre son show « Hypersensoriel » sur fond d’une instru psychédélique et lumière tamisée. Une ambiance aussi enchanteresse qu’intrigante accentuant la curiosité du public qui se demande à quelle sauce il va être mangé. De l’excitation chez certains en quête de nouvelles sensations, du scepticisme chez les plus terre-à-terre ayant besoin de voir pour croire en la véracité de ses numéros. Des doutes rapidement balayés par l’artiste qui débute sa démonstration par un test au magnétisme. Première condition pour y participer avoir plus de 16 ans, même si l’hypnose n’est en aucun cas proscrit pour les enfants qui peuvent en revanche bien entendu assister à la représentation. Mais aussi ne pas avoir de problème articulaire, ni subi d’opération récente, ne pas être sous l’emprise d’alcool ou stupéfiant et avant toute chose être volontaire pour tenter l’expérience. Les plus réceptives sont invités à rejoindre la scène. Parmi eux une quinzaine est retenue pour une petite sieste réparatrice rocambolesque « 15 minutes d’hypnose équivalent à 3H de sommeil profond » rappelle Messmer qui en une poignée de main ou un simple regard pénétrant parvient à endormir ses cibles. Un premier tour impressionnant qui confirme là toute son attractivité. Sans jamais les mettre en danger ni les humilier, l’artiste taquine leurs limites. Jouant avec légèreté sur l’odorat, le ressenti visuel, gustatif, auditif ou le toucher mis à rude épreuve au cours de situations cocasses imagées et imaginées pour le grand public. Jusqu’à simuler une participation au jeu « Fort Boyard » pour deux demoiselles phobiques des insectes et serpents. Là encore mettant leur subconscient en alerte au moment de dévorer des marshmallows qu’elles pensent être un coeur de bœuf. « Je voyais les bonbons mais mon esprit me contredisait, la texture en bouche était inhabituelle » réagit l’une d’elle interrogée par Messmer une fois ses esprits retrouvées. L’occasion pour l’hypnotiseur de dévoiler quelques secrets du processus d’hypnose. De manière ludique il enchaîne et explique les différentes techniques entre deux vives réactions de la salle.
Le pouvoir du rire
Des spectateurs pleinement acteurs de ce grand divertissement. Un show participatif placé sous le signe de l’humour. Un amusant méli-mélo de 2H durant lequel même les plus réservés se lâchent et se rient sans se moquer des « victimes » de l’hypnotiseur. Un personnage charismatique et fascinant qui aidé de son assistant plonge ses figurants dans leur chambre à coucher. Comme à la maison chacun emprunte une position confortable jusqu’à se retrouver dans les bras de son voisin. Une chaleur qui grimpe d’un cran quand l’estrade se transforme en sauna brûlant. Un décor en réalité fruit de l’imagination des spectateurs sur scène totalement ensorcelés par l’hypnotiseur. Des « victimes » qui se prennent totalement au jeu sans vraiment réaliser ce qui se passe autour d’eux. Si ils restent maîtres de leur mouvement, leur esprit s’évade complètement. Un voyage sensoriel qui après une escale de 20 minutes repart sur une île. Soleil tropical et animaux sauvages qui vont avec mais aussi tentations charnelles pour ces adultes mis dans la peau de célibataires puis de compagnon pris en flagrant délit de tromperie. Plus abracadabrant encore la réaction d’un jeune homme qui croit se réveiller de son épopée avec un attribut masculin en moins. Tellement persuadé qu’il en alerte la communauté Facebook dans un post dicté par Messmer. Tandis que sa voisine croit l’apercevoir dans sa poche gauche. Le tout toujours sous une pluie d’éclat de rires eux bel et bien conscients.
DROUIN ALICIA
