Des grenades aux riffs de guitare. Entre deux émeutes violentes, Maroon 5 est parvenu à faire trembler Nanterre en musique ce jeudi soir lors de l’unique concert français de son « UK + Europe 2023 » Tour. Un show frénétique où ont retenti leurs plus grands tubes.
Tunnel de tubes
Cinq ans que Maroon 5 n’était pas revenu en France. Un grand retour compromis par les débordements qui ont frappé plusieurs grandes villes du pays dont Nanterre. A quelques heures de l’ouverture des portes de Paris La Défense Arena encore la situation était tendue à seulement quelques centaines de mètres de la plus grande salle d’Europe. Sans compter sur le trafic des transports en commun perturbé voire volontairement interrompu, pour des raisons de sécurité. Des obstacles qui n’ont pas empêché des milliers de spectateurs de faire le déplacement pour applaudir le groupe. Un public déterminé qui pour couronner le tout a dû affronter une organisation bancale et entrée dans la salle retardée. Résultat : plusieurs heures de queue serrés comme des sardines, et même pour certains un début de concert manqué. Des désagréments qu’Adam Levine et ses acolytes eux très ponctuels, ont vite fait oublier en faisant «Bouger comme Jagger » (« Moves Like Jagger ») les spectateurs sur leur hit planétaire. Pas le temps de se rassoir que sans transition l’engouement de la foule est montée d’un cran dés les premiers accords du célèbre « This Love ». Un morceau sorti en 2002 demeurant 20 ans plus tard l’un des plus iconiques de leur carrière. Deux décennies de succès dont la plupart connus du grand public. Pas besoin d’être un fan averti pour connaître par coeur le refrain de « Maps », reconnaître dés les premières secondes les vocalises de l’entêtant « One More Night » ou l’instru de « Memories ». Des classiques que Maroon 5 a enchaîné à vitesse grand V au rythme de ses riffs effrénés. Un tunnel de tubes gold piochés parmi leurs sept albums allant du bestial « Animals » et ses hurlements de loup, à l’hymne féminin « Girls Like You » en passant par l’élégant «Makes Me Wonder » ou encore « « Sunday Morning » et son ambiance soul jazzy. Sans oublier le lumineux « Payphone » et même des covers de « Stereo Hearts » de Gym Class Heroes ainsi que « I Wanna Be Your Lover » de Prince.
Une expérience musicale des plus vibrante
Une setlist efficace de 18 titres magistralement interprétée par le charismatique Adam Levine. Un chanteur qui a joué avec les octaves à la perfection tout en faisant le show fidèle à son image de bête de scène. Une sacré performance qui ne serait pas la même sans l’énergie scénique et musicale des autres membres. Que ce soit le jeu de guitare bluffant de James Valentine ou les intenses claquements de batterie de Matt Flynn. Une bande soudée et harmonieuse qui a réalisé une véritable démonstration live et fait trembler les oreilles du public. Une foule survoltée qui en a aussi pris plein les yeux avec les nombreux jeux multicolores de lumière. D’imposantes poursuites centrales rouges, vertes ou bleues qui ont habillé en toute simplicité cette scène un peu perdue au milieu de la vaste fosse. Avec pour plus de visibilité et proximité deux grands écrans de chaque côté. Malgré quelques interactions et même un craquant « Merci » en français, le groupe est resté focalisé sur sa musique pendant toute la durée du spectacle. 1H30 passée très vite trop même. Une expérience vibrante qui pour adoucir les mœurs les a bercé sur « She will be loved» et son message d’amour. Une grande fête qui s’est achevée au bras d’Adam Levine qui a une ultime fois fait palpiter les coeurs avec le joyeux « Sugar » simplement pour le meilleur.
DROUIN ALICIA
