Un destin à la Céline Dion ! C’est tout ce dont rêve Josiane. Une grande voix révélée dans la version canadienne de « The Voice », qui poursuit en parallèle des études de médecine. Une jeune femme actuelle qui, entre deux allers-retours vers la France s’est confiée sur ses rêves et ambitions. Entretien.
« Le fait de rester vraie durant « La Voix » a été payant »
SYMA : Tu baignes dans la musique depuis toute petite, c’était une évidence pour toi de suivre les traces de ton papa musicien ?
Josiane : Oui, je chantais avec mon père depuis que je suis petite. Ça fait vraiment parti de moi de la famille. C’est comme ça que tout a commencé pour moi. J’ai toujours été inspiré par mon père et par tout ce qu’il faisait dans la musique. Donc c’était un grand rêve pour moi de faire pareil. J’avais cette envie de faire du bien aux gens avec ma voix.
Tu es originaire du Canada, pourtant le public français t’a découvert dans la saison 3 de « The Voice Kids ». Pourquoi avoir décidé de tenter ta chance aussi loin ?
Au départ j’ai joué dans quelques comédies musicales et j’ai repris « Ave Maria » dans un spectacle de Noël. L’équipe de « The Voice » est tombé sur ma vidéo et m’a approché pour me demander de participer au télé-crochet. D’emblée j’étais partante je n’ai pas hésité une seule seconde j’ai fait mes bagages pour y aller sans connaître le format.
Tu as été jusqu’à l’étape des battles. Qu’est ce que cette expérience t’a apporté et d’après quoi qu’est ce qui t’a manqué pour aller plus loin ?
C’était tout nouveau pour moi, jeune comme ça c’était une expérience super stressante mais maintenant je suis vraiment reconnaissante de tout ce que ça m’a apporté et appris. Je pense que quand on est jeune comme ça c’est compliqué de trouver sa direction musicale et artistique, de savoir qui on est en tant qu’artiste. On se compare beaucoup aux autres on essaye de se mouler à ce qu’on voit et entend donc je pense que c’est côté là qui m’a manqué plus le manque de confiance.
Tu as ensuite entêté ta chance au télé-crochet version adulte mais cette fois au Canada, un nouvel essai pas très concluant. Ça t’a donné envie de baisser les bras ou au contraire de travailler plus ?
Non je me dis que dans la vie quand une porte se ferme une autre s’ouvre. Je ne me suis pas découragée. Ça a été un peu difficile pour moi, ça m’a fait de la peine mais je me suis dit qu’il fallait se relever et continuer. Cette saison là c’est mon père qui a été sélectionné et qui est arrivé jusqu’en quart de finale. J’ai eu la chance de vivre l’expérience à travers ses yeux.
Tu as eu raison de persévérer puisque l’année suivante tu y es retournée et cette fois tu es arrivée jusqu’à la victoire ! Comment expliques-tu un tel retournement de situation ?
C’est assez incroyable j’ai été vraiment chanceuse de pouvoir revenir une deuxième fois. Surtout qu’au début de l’émission je ne me sentais pas si à l’aise que ça, je n’étais pas prête. J’ai grandi à travers ça et ce qui m’a été bénéfique ça a été la longue pause de quasi un an au milieu de la saison puisque c’était pendant la pandémie. Ça m’a permis de beaucoup réfléchir et faire de travail sur moi-même. J’ai réalisé que c’était l’expérience d’une vie qu’il fallait que je profite à fond, que je reste moi-même. Je pense que ça m’a permis de prendre du recul et revenir différemment. Mais surtout que le fait de rester vraie a été payant. Mon père m’a aussi beaucoup aidé à préparer mes chansons il m’a encouragé à fond.
« Je me dis pourquoi pas être aimée à la fois par les français et les anglophones »
Tu as d’ailleurs un point commun avec ta coach Coeur de Pirate, cette double culture franco-québecoise !
C’est une femme exceptionnelle un excellent modèle pour moi. On a bâti une vraie relation pendant l’aventure et aujourd’hui encore on est toujours en contact.
Depuis tu as sorti ton premier single « Last In Line » engagé pour la liberté des femmes, c’est un combat important pour toi ?
Je pense que dans tous mes textes c’est quelque chose qui me parle beaucoup. Le « girl power » mais aussi la force de s’accepter soi-même, de reconnaître ses limites. On est des femmes fortes et il ne faut pas l’oublier.
Les paroles sont à la fois en anglais et en français, comment fais-tu pour jongler entre les deux ?
Pour moi c’est naturel je parle comme ça. Chez moi au Canada on mélange l’anglais et le français dans une même phrase. Ça se reflète dans mon écriture. Je suis contente de pouvoir le retranscrire.
Et est-ce parce que tu veux toucher au-delà des frontières ?
Oui aussi. Je me dis pourquoi pas être aimée à la fois par les français et les anglophones.
« J’ai commencé ces deux carrières dans la musique et la médecine, je veux les finir ça me tient extrêmement à coeur »
Tu multiplies d’ailleurs les allers-retours entre Dieppe en Normandie et le Canada, comment gères-tu le décalage horaires et ces deux cultures ?
C’est sûr que parfois c’est compliqué mais je prends le temps de me reposer entre deux. Ça me fait plaisir de faire toutes ces allers-retours.
En parlant de double vie, tu jongles également entre la musique et des études de médecine. Est-ce que ça signifie que ton choix de carrière n’est pas encore arrêté ?
Non pas encore pour le moment je fais les deux, je verrais bien où ça me mène.
Comment arrives-tu à gérer un tel emploi du temps ?
C’est sûr que ça fait beaucoup à gérer il faut beaucoup de patience, de travail. Mais j’ai commencé ces deux carrières je veux les finir, ça me tient extrêmement à coeur. Puis le fait de pouvoir faire les deux je me sens vraiment chanceuse. La musique est en moi c’est un peu une pause un abri. Pour les études je travaille dans les aéroports, les avions. J’emmène ma tablette partout les études me suivent et la musique aussi.
« Je me lance un peu dans le vide, je suis encore nouvelle dans la musique »
Dernièrement tu as sorti ton deuxième single « Lose It All » qui parle d’une jeune fille se relevant après une peine de coeur. Tu arrives quand même à avoir une vie ordinaire de jeune femme ?
Oui je trouve que c’est important d’équilibrer la balance de se dire qu’on est des êtres humains avant tout. On peut juste faire du mieux qu’on peut. Il faut prendre le temps de se ressourcer, d’être avec nos amis notre famille. La carrière c’est super important c’est un grand rêve mais il ne faut pas oublier de rester à la base terre à terre.
Céline Dion, Isabelle Boulay ou encore Natasha St-Pier sont des chanteuses québécoises renommées en France, tu rêves d’un destin similaire ?
Carrément ! Depuis que je suis toute petite ça a toujours été dans mon coeur. Puis le fait qu’aujourd’hui je suis capable de voyager pour faire ma musique partager mes chansons à l’internationale loin du Canada c’est déjà un grand rêve de réalisé.
Quels sont tes projets à venir ?
Actuellement je travaille sur un mini-album que j’aimerai sortir prochainement. Il n’y a pas encore de date je me lance un peu dans le vide je suis encore nouvelle. Je continue d’écrire, d’aller en studio, de travailler sur les productions. J’ai vraiment hâte de partager tous ces projets !
Merci à Josiane
Single « Lost Is All » disponible
Une ballade pop actuelle à la fois en anglais et français, saluant l’importance de l’estime de soi pour surmonter une déception sentimentale.
DROUIN ALICIA
