Des millions d’auditeurs sur les plateformes d’écoutes, autant de succès sur sa chaîne Youtube ainsi que sur ses réseaux sociaux. Trois lettres Nej et une chanteuse qui a réussi à se faire un nom en quelques mois sur la scène urbaine. Portrait.
Mise en lumière d’une artiste indépendante
Elle est aujourd’hui la seconde artiste féminine la plus streamée de France. Juste derrière Aya Nakamura et Angèle grâce à ses millions d’auditeurs. En moyenne 3,3 chaque mois sur Spotify. Sans compter sur les chiffres plus gonflés encore de son hit « Paro » figurant parmi les titres les plus écoutés en 2022 avec ses 177 millions d’écoutes. Une fan base solide qu’elle surnomme elle-même les « Poupiyas », qui a d’ailleurs crée une émeute lors de l’ouverture de son pop-up store à Lyon. Communauté très active également sur Youtube où elle cumule plus de 530 millions de vues, mais aussi sur son compte TikTok suivi par deux millions d’abonnés sans oublier ses 621 000 followers sur Instagram. Et c’est justement sur les réseaux sociaux comme de plus en plus de talent de sa génération, que cette artiste indépendante s’est faite remarquée il y a sept ans. Un premier coup de projecteur sous un grand chapeau, à l’écart des médias traditionnels qui jusqu’à présent l’ont à peine relayé et quasi jamais diffusée sur les radios. Y compris Skyrock où on peut l’entendre depuis peu. Et pour cause c’est dans un registre urbain que Najoua Laamro de son vrai nom a choisi d’exprimer son art. Une passion née dés sa plus tendre enfance dans le quartier Bellefontaine à Toulouse où elle a grandi. Et c’est justement un voisin qui dirige une association culturelle qui va l’aider à se lancer en lui ouvrant pour la première fois la porte d’un studio d’enregistrement. Mais ce n’est que quelques années plus tard que sa carrière décollera concrètement. Une auteure-interprète qui a fait les présentations avec l’album « Enchantée » rythmé entre autre de collaborations prestigieuses. Du rappeur à succès Naps à Zaho en passant par Ridsa, Souf, Niro ou Lefa. Suivi de trois EP de la série « S.O.S » dont le premier volume disque d’or grâce à l’accueil du hit « Ma Colombe ». Là encore aux sonorités pop R&B orientales dansantes et textes simples mais efficace à la fois en français et arabe.
Une signature solaire et fédératrice
Une ambiance à la fois solaire et mélancolique qui fait toute la singularité de sa signature musicale. Dans ses paroles pas de « trash » ni de « clash » plutôt les histoires universelles d’une jeune femme actuelle un peu comme Imen Es. Une image fédératrice qui l’amènera à remplir deux jours de suite la symbolique salle de l’Olympia les 18 et 19 décembre 2022. Concerts remplis en à peine 24H, premiers d’une longue lignée. Un énième succès participant à sa confiance en elle ainsi qu’à l’intérêt grandissant des médias pour elle. Lumière qui lui a permis d’enchaîner sur un second opus tout juste sorti. Baptisé « ATHENA » en l’honneur de la déesse grecque de la guerre et de la sagesse, clin d’oeil aussi au surnom que lui donnait son équipe. Disque aux 18 productions soignées évoquant l’amour et la séduction de manière déchirée ou combattive mais toujours profonde. Là encore avec des featurings de renoms parmi lesquels le puissant « Je t’offrirai le monde » avec Slimane, « Pardonne-moi » avec Tayc ou « Tout recommencer » avec Bigflo & Oli. Des voisins de la ville rose avec qui elle se remémore « Toutes ces années où j’me suis cherchée, aux pieds des murs de ma cité ». Elle qui foule désormais les hauteurs des Zéniths de France. Entre autre l’Arkéa Arena de Bordeaux où elle se produira le 11 novembre prochain ou encore d’Arena de Reims le 23 novembre. Et même l’Accor Arena de Paris qu’elle foulera le 18 décembre prochain.
DROUIN ALICIA
