12 concerts en sept jours. Cette année encore les Nuits de Champagne font monter le volume de la capitale historique auboise. Une 36ème édition éclectique et intergénérationnelle qui a fait ce vendredi soir la joie des trentenaires et de leurs ainés. Des nostalgiques survoltés qui se sont replongés dans la ferveur de leurs années collèges en compagnie du groupe Kyo.
Un grand sprint
Plus de 20 ans qu’il ont mis le « contact ». Et pourtant on a l’impression que c’était hier que le public clamait ce mythique tube avec lequel Benoît Poher et sa bande ont logiquement allumé le moteur. Un démarrage en trombe face à une salle brûlante sautillant déjà elle aussi à pleine vitesse. Une ambiance de fête à une « (Mon) époque » où il fait bon de retrouver un peu d’insouciance. Tous les voyants étaient donc au vert pour retrouver « la jeunesse éternelle » au rythme des plus grands succès de Kyo. Un groupe qui avait plus d’un as dans sa manche, à commencer par ses grands classiques qui comme les membres n’ont pas pris une ride. En parfait harmonie avec leurs guitares électriques, batterie et micro les garçons ont livré une véritable performance live totalement explosive. Un équipage très en forme embarqué par la foule qui dés les premières minutes semblaient avoir décroché « Le Graal » pour oublier «ses problèmes ». Pas de freinage non plus au moment de faire résonner leurs titres plus récents issus de « La part des Lions » comme « Touriste en hiver ». Un dernier album en date croquant à pleine dents l’urgence de vivre de tout « Enfant de la patrie » désenchanté mais rêveur. Un drapeau tricolore hissé à travers l’éclairage bleu de « Stand Up » puis rouge sang sur le poignant « Je saigne encore » explorant l’intense douleur d’un amour à sens unique. Mais ce soir les coeurs palpitaient autant sur scène que dans la salle, à en époumoner le chanteur qui a réclamé son inhalateur pour reprendre un peu de souffle. Heureusement largement aidé par le millier de choristes improvisés qui en plus de maîtriser parfaitement les paroles, agitaient leurs bras avec une grande énergie. « C’est un 9 sur 10 » lance Florian promu chanteur sur le titre « Quand je serai jeune » et chef d’orchestre des spectateurs. « C’est un 11 » rétorque un peu plus tard un jeune homme plus qu’emballé encore par la prestation des artistes. Tous prêts pour une «Dernière danse » des plus berçante, récemment remise au goût du jour au bras de Coeur de Pirate. Suivi d’une pirouette plus rock encore branchée sur un autre de leur disque phare « 300 lésions » incarné par des tubes comme « Qui je suis » ou le transcendant « Ce soir ».
Un léger freinage avant l’ultime pointe d’accélération de toute une génération qui avec un dernier « regard en arrière » se laisser aller à « Tout envoyer en l’air » debout le poing levé même pour les personnes en balcon. Un sprint final avec pour top départ le pressé « Je cours » là encore difficile à stopper. Un marathon sur « Le chemin » de ce groupe intemporel qui en franchissant la ligne d’arrivée peut se vanter d’avoir « tenu la distance » au fil des années et ce soir là encore pendant plus d’1H30.
L’info + : Pour prolonger son retour dans les années 2000, Kyo va compléter sa discographie avec « Le chemin – 20 ans ». Une réédition de son album phare remastérisé et complété par des versions duos de classiques comme « Dernière danse» ou « Je saigne encore ». Ainsi que des maquettes inédites de l’époque et démos. Sortie le 17 novembre 2023.
Le groupe continue également sa série de concerts et se produira entre autre le 2 décembre prochain au Zénith de Paris puis le 17 mars 2024.
DROUIN ALICIA