Tandis que les nouveaux élèves de la « Star Academy » font leur premiers pas sur scène, Olivia Ruiz révélée dans la première saison historique du télé-crochet reprend le micro avec « La réplique » sept ans après son dernier album. Le nouveau signal d’émancipation face au diktats de la société d’une artiste libre et complète.
Liberté, équilibre et sororité
« J’aime te surprendre, te sentir dérouter » prévient Olivia Ruiz d’une parole libérée dés les premières secondes de « La réplique ». Un nouveau single guidée par ses influences hispaniques et avant tout son envie profonde de ne ressembler à personne. Plus qu’un ligne directrice dans son art, une conviction pour cette chanteuse qui assume haut et fort cette fois encore être « de celles qui nagent à contre-courant, qui refusent le sens du vent, qui refusent d’être la réplique de la réplique de la réplique ». Une femme libre et malicieuse qui scande son message doucement mais fermement sur fond de sonorités latines et solaires avec même quelques mots en espagnol. Le tout équilibré d’une touche électro. Un autoportrait confirmant toute sa puissance à avancer loin des diktats et images qui circulent dans la société et les médias dessinant le portrait faussé de la femme-idéale. Un véritable hymne à la différence et sororité hommage aux femmes qui se jouent des rôles établis pour défendre leurs libertés. Avec pour seul moule, la combinaison bleue électrique que cette tornade brune et ses danseurs enfilent pour le clip de cette chanson flamboyante. Tenue mettant en valeur ses élégants déhanchés de ventre et bassin. Parties du corps dont elle souligne toute la sensualité mais aussi l’idée qu’elles sont aussi pour les femmes un centre d’énergies et émotions. Un titre aussi léger qu’engagé, signant donc le grand retour d’Olivia Ruiz sept ans après l’album « à nos corps-aimants ». Suivi prochainement d’un nouveau disque annoncé à son image et celle de ce premier single : « hors des sentiers battus, engagé, flamboyant et libre ». Un projet écrit et co-composé par elle-même ainsi que Nino Vella, Vincha (réputé pour ses collaborations avec Louane ou Ben Mazué), Jonathan Quarmby et Kaonefy. Si la date de sortie est pour l’heure gardée secrète, on sait déjà que l’auteure-compositrice et interprète remontera sur scène le mercredi 20 novembre 2024 dans la mythique salle parisienne de l’Olympia.
Une artiste complète
Un rendez-vous et occasion pour ses fans de réentendre en live quelques uns de ses plus grands tubes. À commencer par « J’traîne des pieds » ou le gourmand « La femme chocolat » issu de l’album éponyme vendu à 1 million d’exemplaires en France. Un immense succès et preuve d’amour du public envers celle qui déclarait deux ans plus tôt « J’aime pas l’amour ». Un premier opus au retentis plus confidentiel et ce malgré sa notoriété acquise durant sa participation à la toute première saison de « Star Academy ». Télé-crochet où elle a brillé jusqu’en demi-finale et marqué les esprits entre autre avec sa magistrale reprise de « J’envoie valser » de Zazie. Un tremplin mais une vitrine que l’artiste originaire de Carcassonne a vite souhaité laisser dans l’ombre. Motivation finalement payante qui l’a plus d’une fois conduite aux Victoires de la musique, avec une nomination en 2005 en tant que « Révélation scène » en plus de « L’album Chanson/ Variétés de l’année » puis plusieurs trophées les années suivantes dont celui de «L’artiste interprète féminine » en 2007 ou du « Vidéo-clip » pour « Elle Panique » autre grand classique de sa carrière. Une chanteuse phare mais aussi actrice apparue dans plusieurs fictions et courts-métrages. Et cerise sur le gâteau une romancière qui a ouvert ce chapitre en 2020 avec « La commode aux tiroirs » racontant l’histoire d’une jeune femme découvrant dans des tiroirs des secrets sur la vie de ses ancêtres. Suivi en 2022 d’« Ecouter la pluie » confirmant là encore son envie d’aller là où le vent la mène.
DROUIN ALICIA
