La FIAC fête ses 45 ans !
La FIAC 2018 a ouvert ses portes cette semaine avec près de 200 galeries venues de 27 pays. Non satisfaite d’investir le Grand Palais, la Foire Internationale d’Art Contemporain se déploie cette année dans toute la capitale avec des sculptures au Jardin des Tuileries, un parcours d’architecture sur la Place de la Concorde et une installation composée d’une centaine d’étoiles de mer sur la Place Vendôme.
SYMA News s’est promené sous la Nef du Grand Palais pour vous donner son regard personnel sur cet évènement phare de la création contemporaine.
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Pour cette édition 2018, les organisateurs de la FIAC ont eu la bonne idée de convier dix galeries asiatiques. Parmi elles, la galerie coréenne Hyundai qui présente les Entrelacs de toile de Shin Sung Hy et les encres poétiques de Minjung Kim réalisées sur de délicates feuilles de muriers.
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Même esprit onirique auprès de la galerie PACE qui demeure sans hésitation notre favorite sur l’ensemble du salon : le choix des oeuvres, leur élégance et l’harmonie picturale qui ressort de ce stand sont de très haute volée. Misant également sur l’art asiatique, PACE a choisi de présenter un tableau énigmatique de Zhang Xiaogang, des photos vaporeuses de Hai Bo ainsi qu’une éblouissante série de portraits signés Mao Yan.
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Dans des tonalités bien plus colorées, le Stand Gagosian a monopolisé tous les regards du salon en mettant en avant les toiles et les arbres peints de la bavaroise Katharina Grosse :.
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Autre région, autre style, la Galerie zurichoise Gmurzynska a demandé au designer Alexandre de Betak de créer un stand écarlate célébrant le feu. Des toiles d’Yves Klein ou de Roberto Matta y sont exposées :
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Aux côtés de ces quatre stands internationaux sélectionnées par SYMA News, n’oublions pas que la FIAC est aussi un lieu qui prête à sourire où l’on découvre des créatures fantasques :.
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On y croise également de drôle de chinois portant des caucasiens sur leur dos :
Des jeunes filles au regard aussi innocent qu’apeuré :.
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Et puis au détour d’une allée, on tombe d’un seul coup face à un immense Basquiat qui nous rappelle d’aller voir en urgence la retrospective de la Fondation Louis Vuitton !.
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Par delà ces pépites, il faut savoir que la FIAC propose aussi beaucoup de bêtises et d’impostures relevant d’un pseudo-art ou d’une thématique conceptuelle que l’on préfère ignorer…
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L’art pourtant peut-être conçu pour nous interpeller :
Il peut également nous rendre perplexe…
ou, tout simplement, nous provoquer sans aucune limite …
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Après celà, l’on se demande si Ben n’a pas raison lorsqu’il dit que “Tout est art, même les mégots…“
Quoiqu’il en soit, si les accrochages de la FIAC ne vous ont pas satisfaits, sachez qu’au Grand Palais le spectacle se déroule aussi au sein du public qui se transforme parfois en œuvres d’art. Qu’elles soit à fleurs, à rayures ou en adéquation avec la couleur de leur stand, ces demoiselles ont fait preuve cette année d’une très belle inventivité !
En quittant les lieux, l’on se dit qu‘il faudrait inventer des expositions où le public ne serait autorisé à rentrer que s’il répond visuellement à un tableau. Certaines élégantes le font déjà sans le savoir …
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FIAC 2018
Du 18 au 21 octobre 2018 – De midi à 19h
Grand Palais – Avenue Winston Churchill – Paris VIIIe
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Photos : ©Florence Yérémian