HARD
Sophie et Alexandre forment un couple heureux depuis plus de quinze ans. Le jour où son époux meurt d’un accident, Sophie découvre qu’Alexandre était producteur de films pornographiques. En bonne catholique, elle a du mal à avaler mais doit très vite faire face à la situation car on lui demande de gérer la boite… avec poigne !
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Une comédie romantiX
Inspirée de la série Hard de Canal plus, cette pièce déjantée est une surprise théâtrale assez revigorante. À mi-chemin entre le vaudeville et la comédie romantiX, elle aborde le business du sexe avec un humour décapant.
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Afin d’élever ses enfants et ne pas perdre sa maison, la pauvre Sophie doit en effet se résigner à redresser l’entreprise en faillite de son défunt époux. Perdue entre les soubrettes, les hommes latex et les web cam live, cette bonne paroissienne va peu à peu se débrider jusqu’à tomber amoureuse de Roy Lapoutre, la star du X !
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Un casting qui décapote
Pour les adeptes de la série TV, sachez que les trois étalons du feuilleton sont présents en chair et en os sur la scène du Théâtre de la Renaissance :
François Vincentelli, toujours beau gosse et baratineur donne “vit” avec énergie au personnage caricatural de Roy Lapoutre : hardeur mais romantique, il apporte beaucoup de charme au scénario et prend un grand plaisir à déambuler sur scène en chef de la gaule.
À ses côtés Charlie Dupont incarne Corrado, le déjanté. Unique en son genre, cet autre hardeur décapote littéralement la salle avec ses sarcasmes déshinibés et son fabuleux accent hispanique.
Pour gérer cette boite de fous, Stéphane Wojtowicz prête sa superbe nonchalance à Pierre, le producteur-acteur-caméraman-homme-à-tout-faire. La démarche mollassonne dans son vieux pantalon de cuir, ce sexagénaire nous impressionne autant qu’il nous fait rire grâce à son détachement et son savoir-faire concernant toutes les questions de coït.
Face à ces messieurs, la comédienne Claire Borotra (Sophie) joue les catholiques psychorigides avec un peu trop de retenue (elle devrait pousser d’avantage le personnage de la bigote), Isabelle Vitari s’amuse à singer les avocates libidineuses, quant à Nicole Croisille, (la vraie !!) elle coupe la chique à tous les spectateurs de sa génération en jouant avec grande classe une lesbienne septuagénaire !
Pour compléter le tableau fantasque de ce bordel luxuriant, rajoutez une poignée de figurantes en dentelles et latex rouge qui se trémoussent dans tous les coins, et surtout un ecclésiastique qui prêche avec ardeur depuis le premier balcon du Théâtre de la Renaissance ! Là, vous êtes dans l’ambiance !
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Une mise en scène tonique
Même si le scénario de HARD ne vole pas très haut, la mise en scène de Nicolas Briançon est si enjouée qu’elle porte le public autant que les acteurs. La complicité de la troupe est, en effet, palpable car tous les comédiens se donnent à fond dans leurs rôles.
Afin d’accentuer la dynamique de ce vaudeville contemporain, les décors évoluent aussi sans cesse et nous font voyager du bel appartement bourgeois de Sophie aux studios de tournage remplis d’objets flashy et de tentures panthère.
Avec cette pièce, tout est sujet à donner du plaisir : les jeux de mots sont bien raides, les scènes s’enchainent dare-dare, les situations sont Xtrèmes et l’humour est tout simplement jouissif. L’ensemble de la salle rit de bon cœur (exceptées quelques grenouilles de bénitier) car malgré la thématique un peu graveleuse cette farce rocambolesque ne tombe jamais dans le vulgaire.
On ressort du théâtre le sourire aux lèvres, étonné de voir une partition porno-bourgeoise si bien fonctionner auprès d’un public assez mondain. Nicolas Briançon et Bruno Gaccio ont définitivement lancé la comédie de Boulev’hard ! Pour l’Opus II, s’il-vous-plaît, lâchez-vous encore d’avantage !
Hard – PDF SYMA News – Florence Ye?re?mian
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HARD : une comédie drôlement jouissive
Mise en scène : Nicolas Briançon
Auteur et adaptation: Cathy Verney et Bruno Gaccio
Avec Nicole Croisille, Claire Borotra, François Vincentelli, Charlie Dupont, Isabelle Vitari, Stéphan Wojtowicz, François Marielle, Sarah Gelle et Dany Verrissimo
Théâtre de la Renaissance
20 boulevard Saint Martin
Paris 10e
Métro: Strasbourg Saint Denis
Jusqu’au 6 janvier 2019
Du mardi au samedi à 21h
Matinées le samedi et le dimanche à 16h30
1h30
Conseillée aux plus de 15 ans et 3 mois
Déconseillée aux bigots et aux oreilles chastes
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