Première Classe 2019 ? Une atmosphère éthique et Ecofriendly
Première Classe est le salon parisien de l’accessoire de mode. Pour cet automne, plus de 450 marques étaient présentes sous les tentes du Jardin des Tuileries à l’occasion de la Fashion Week. Du bijou à la maroquinerie en passant par les chaussures et un soupçon de prêt à porter, ces créateurs venus des quatre coins du monde ont relancé les tendances.
Une tendance écolo & upcycling
Comparativement aux années précédentes, l’édition 2019 de Première Classe se démarque vraiment par son engagement éthique et son intérêt pour l’environnement. Entre les sacs en cuir de poisson, les teintures végétales, les jerseys de bambou et les maillots de bain en Econyl, on sent bien que tous les designers commencent enfin à se responsabiliser en conjuguant « Mode & Planète »
Il en va ainsi de la jeune styliste Noémie Devime et de ses vêtements alternatifs. Avec elle, rien ne se perd : cuir de saumon alimentaire recyclé, jerseys micro-encapsulés d’algues ou fibres extraites de feuilles d’ananas (Pinatex), Noémie utilise à merveille des matières durables pour concevoir des collections intersaisons et elle va même jusqu’à chercher ses teintures bleues naturelles au fin fond d’un village béninois.
Présente à la Vegan Fashion Week 2019 de Los Angeles, elle a mis en avant une robe en mosaïque de miroirs et participé à la réalisation d’un perfecto en chambres à air de vélo !
Le luxe sustainable : un nouveau concept
La recup et le recyclage peuvent avoir un aspect un peu populaire, voire totalement “cheap” et pourtant ces deux tendances intéressent de plus en plus de grandes marques de la mode. Certains designers s’avancent donc de façon avant-gardiste vers un concept de “luxe sustainable” ou d’ecoluxe en transformant des produits destinés à la déchèterie en pièces rares et qualitatives.
Il en va ainsi de la marque suisse Realtrue qui se proclame ASAP (As sustainable as possible) en déclinant toute une palette de sacs à main en cuir de Pirarucu. Issu d’une pêche responsable, ce gros poisson d’Amazonie à grosses écailles offre effectivement un cuir singulier qui ne manque pas d’intriguer les visiteurs du salon.
Le luxe tout simplement
Un peu moins éthique mais définitivement classieuse, la Maison Fagiano s’est, quant à elle, penchée vers une ligne de sacs très haut de gamme. Conçus dans les meilleurs ateliers milanais, ils déclinent avec élégance le python bleu, le cuir d’autruche ou le galuchat.
Ornés de plumes de faisans et de finitions or, ces petits écrins portatifs aux lignes pures sont sortis de l’imagination de Sophie Fagiano Mitchell. Apres avoir fait ses premiers pas chez Esmod, cette talentueuse créatrice a intégré l’Istituto Marangano de Milan et l’École St Martins. Devenue Product Developer chez Burberry, elle s’est passionnée pour le cuir et a décidé de développer sa propre marque. Une designer à suivre de près !
Dans le même esprit, La Maison Saint Piece propose des pièces en cashmere et en soie magnifiques : qu’il s’agisse de Kimonos, de foulards ou de robes estivales, elle a présenté en avant-première aux Tuileries un patchwork de sa collection printemps-été 2020. Conçus par une équipe de designers britanniques, ces créations aux motifs floraux ont séduit une foule de visiteuses.
Que les messieurs se rassurent cependant, Saint Piece n’est pas British pour rien : des pochettes pour veste superbement élégantes leur sont aussi destinées.
Un peu de soleil et d’ailleurs
Plus au sud de l’Europe, l’Espagne était également présente au salon Première Classe notamment avec la marque Now Then.
Prônant l’ecoluxe et la mode responsable, la designer Andrea Salinas a développé une très belle ligne de maillots de bain en Econyl : amoureuse des océans, son entreprise récupère les débris marins, les purifie et les transforme en fibres de nylon écologiques afin de réduire son empreinte environnementale.
Sa nouvelle collection propose aussi des maillots plus sportifs en Ecoprene, un Néoprène sans pétrole ni produit chimiques qui répond fidèlement à sa démarche ecofriendly.
Afin de parfaire votre prochain été, la désigner japonaise Sayaka Tsukagoshi a, de son côté, inventé toute une panoplie de lunettes pop. Sa marque Megane and me confectionne d’amusants binocles déclinés dans des couleurs vitaminées aptes à séduire les aficionados du détail et de la touche fun.
L’humour étant de la partie, Marie Le Tallec et son entreprise artisanale The Nice Fleet n’ont pas hésité à s’installer au milieu du Salon avec leurs brassards et leurs bouées !
Roses, mouchetés ou géométriques, ces délicieux donuts gonflants conjuguent le cool, le chic et l’utile. Ils ont également le pouvoir de rendre unique au milieu des flots les fashionistas qui veulent pousser l’audace jusqu’à assortir leur maillot à leur bouée. Et pourquoi pas? La mode n’a pas de limites !
Finissons cette visite les pieds sur terre et bien chaussés avec Repetto qui présentait en exclusivité un avant-gout de sa collection Printemps-Été 2020.
S’aventurant sur d’étonnants sentiers, la marque aux ballerines classiques s’est amusée à colorer son modèle Salomé en jaune vif et a imaginé des mules, des espadrilles et de singuliers chaussons. Sweet et inattendu !
Première classe
Jardin des Tuileries
Paris 11ème
Du 27 au 30 septembre 2019
Prochaine édition : Du 28 février au 2 mars 2020
La photo titre présente les parapluies et cannes de la Maison Pasotti
Crédits Photos : @Florence Yérémian