En ce mois de janvier, une toute jeune galerie vient d’ouvrir ses portes à deux pas du Centre Pompidou. Créée par Florian Azzopardi, AFIKARIS a choisi de promouvoir l’art africain contemporain dans un très bel espace qui permet aux artistes d’exprimer pleinement leur créativité. En guise d’inauguration et afin de donner un peu de légèreté à cette année 2021 qui s’annonce déjà oppressante, deux artistes talentueux (Moustapha Baidi Oumarou & Omar Mahfoudi ) vous invitent à « Quitter la Ville » en vous perdant dans les paysages fantaisistes de leurs toiles.
Florian Azzopardi : Absolument, elle se trouvait dans mon appartement du XVIIIe, boulevard Barbes au 4e étage. Ce concept n’était pas très pratique mais il fallait bien démarrer quelque part !
Au départ, j’ai créé des accrochages sous forme de cocktails qui avaient lieu notamment durant l’AKAA, la foire d’Art Africain contemporain. Mon appartement faisant 60 m2, je mettais des œuvres partout : au salon, dans la cuisine, dans ma chambre… Les visiteurs se sont multipliés mais les contraintes étaient trop nombreuses par rapport à la sécurité des œuvres, la promotion du lieu et puis surtout la visibilité. À cause du manque de place, je ne pouvais pas accrocher de grandes toiles ou des cycles complets du même peintre. Du coup, j’ai cherché un véritable espace d’exposition et j’ai eu un coup de foudre sur cette galerie à deux pas de Beaubourg. De par sa taille, son emplacement et sa lumière, elle va permettre à tous les artistes représentés par AFIKARIS de s’exprimer pleinement..
Votre galerie a de suite été spécialisée en art contemporain africain ?
En moyenne, une dizaine d’accrochages annuels sont déjà prévus à la galerie. Je souhaite me concentrer sur des solo-shows ou des duos pour permettre à chaque artiste d’exploiter les lieux au maximum. Parallèlement à ces expositions in situ, AFIKARIS fait aussi voyager tous ses artistes en participant à des foires internationales comme Beyrouth Art Fair, Investec Cape Town ou 1:54 Londres.
Je lançais le site d’AFIKARIS en ligne durant l’été 2018 et je cherchais des artistes. Je fouillais pays par pays sur Internet. En cliquant sur « Cameroun », j’ai trouvé des listes de peintres sans aucune référence et je suis allé les chercher un par un sur Facebook. J’avais constitué un tableau Excel avec plus de 300 artistes mais Moustapha Baidi Oumarou sortait du lot alors je l’ai contacté. J’ai mis de suite ses toiles en ligne sur mon site mais pendant près d’un an, rien n’a été vendu. Et puis, un jour, une toile a trouvé preneur et ça a été le début de sa consécration, mais aussi de la nôtre : l’audience d’AFIKARIS s’est amplifiée ce qui nous a permis d’accompagner d’avantage le travail de Moustapha. Depuis, on l’a déjà présenté à la foire de Cape Town en 2020 et puis à Art Paris en septembre dernier. C’est un artiste à suivre et l’on peut dire à juste titre que l’on grandit ensemble !
Il travaille essentiellement à l’acrylique et au feutre Poska. Pour cet accrochage, il a choisi de mettre en avant des compositions fantaisistes où l’on voit évoluer des personnages au sein d’une végétation luxuriante. Son art est pétri d’allégresse et de bienveillance.
Qui est le second artiste de votre exposition ?.
Afin de maintenir une thématique faisant fusionner l’homme et la nature, mon choix s’est porté sur Omar Mahfoudi. Omar est né au Maroc mais il vit à Paris. Ses œuvres sont déjà très connues à Tanger. Deux ans auparavant, il est venu nous les présenter, on a appris à se connaître et lorsqu’en 2020 il nous a proposé sa toute dernière série sur papier, on a adoré son travail et décidé de l’exposer pour l’inauguration.
Quelle est l’approche picturale d’Omar Mahfoudi ?.
Quitter la ville avec Moustapha Baidi Oumarou & Omar Mahfoudi
Du 9 janvier au 10 février 2021
GALERIE AFIKARIS
38, rue Quincampoix – Paris IV
T. 0625866690
Pour en savoir d’avantage : florian@afikaris.com
;