Zarzavatdjian de A à Z
Française d’origine arménienne, Corinne Zarzavatdjian retrace sur scène son parcours identitaire : depuis ses frustrations patronymiques sur les bancs de l’école à la fierté de revendiquer son héritage ancestral, elle promène son public au fil de confidences et de tendres anecdotes où chacun peut subtilement se reconnaître.
La voix forte, les mains dans les poches et les pieds bien ancrés dans ses baskets aux couleurs de l’Arménie, Corinne Zarzavatdjian a l’humour méditerranéen, celui qui râle beaucoup, se moque de tout en chantant et peste après une famille qu’elle adore infiniment.
Dans son nouveau monologue, cette comédienne au caractère bien trempé a décidé de nous raconter une histoire, ou plutôt « son » histoire. Par le prisme de son nom à coucher dehors (Zarzavatdjian), elle s’amuse à égrener les traditions et les décalages culturels qui ont ponctué son quotidien depuis sa jeunesse. Entre les plats généreux de sa mère et les attaques un brin despotiques de ses frères, elle évoque avec humour ses souvenirs d’école, ses rencontres amoureuses et ses premières vexations.
Née « sous Z comme Zarzavatdjian », elle explore ce nom de famille si difficile à porter et nous révèle à quel point il a pu forger son caractère et son identité : derrière ces 13 lettres de l’alphabet se profilent, en effet, un passé millénaire, une terre lointaine, un génocide, des grands parents apatrides, des traditions sacrées, des larmes, des rires aussi, de belles chansons, sans parler d’une cuisine à se mordre les doigts.
C’est en évoquant tout cela que Corinne nous fait comprendre à quel point la double nationalité, quelle qu’elle soit, doit être perçue comme une véritable richesse… et non pas l’inverse.
Zarzavatdjian ? Un nom qui en dit long !
Florence Gopikian Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr
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