Sortez les éventails ! Vague de chaleur venue du Sud de la France, Mimaa est l’incarnation même de la femme latine libre et festive. Des racines méditerranéennes qui réchauffent son univers solaire couleur rouge passion au coeur de son premier EP « Amore ». Entretien.
« Ma participation à The Voice n’est plus du tout en lien avec ma carrière d’aujourd’hui »
SYMA : Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Mimaa : Je m’appelle Mimaa, j’ai 26 ans, je viens du Sud de la France et suis d’origine espagnole/italienne et je fais de la pop latino.
Comment est née ta passion pour la musique et quelles sont les grandes étapes de ton parcours ?
J’ai toujours fais de la musique, chanté, dansé. J’ai commencé par ça d’ailleurs très jeune. Puis j’étais en horaires aménagés à l’école je faisais 30H par semaine. En parallèle je prenais des cours de piano et mon prof a découvert que je chantais bien, c’est avec lui que j’ai commencé à prendre connaissance de ma voix. Ensuite je suis arrivée à Paris après mon BAC faire l’école de comédie musicale, où j’ai vraiment commencé les cours de chant. Je ne sais pas d’où ça vient parce que je ne viens pas d’un milieu musicien mais j’ai toujours été passionnée par le milieu artistique.
Le grand public t’a d’ailleurs entendu chanter en 2015 dans « The Voice », tu sens qu’il y a eu un avant/après au niveau de ta technique vocale, ton univers ?
De base j’y avais participé pour que ça m’ouvre des portes au niveau des comédies musicales, je l’ai vraiment fait pour ça. Mais je n’avais pas de projet solo ni de compo. Du coup ça n’est plus du tout en lien avec la carrière que je mène aujourd’hui.
« Ce tournant hispanique m’est venu naturellement à partir du moment où je me suis mise à composer »
Justement quelque temps après, de Laury tu t’es transformée en Mimaa. Pourquoi ce changement d’identité et que signifie ce pseudo ?
Déjà pour symboliser ce tournant hispanique que j’ai eu naturellement à partir du moment où je me suis mise à composer. Et ma rencontre avec El Speaker qui est devenu mon binôme quand j’étais en auto-production. Lui est colombien et a complètement compris mon envie de mettre mes racines et influences latines dans ma musique. Comme lui faisait de son côté. Pour la petite anecdote aussi à Cuba les garçons appellent les filles « Mimaa », c’est un peu un surnom pour dire « Ma jolie ».
Qu’est ce qui différencie Laury de Mimaa ?
Le fait qu’avant je ne composais pas j’étais interprète très classique. Et du coup ce côté hispanique m’est venu naturellement. Je viens du côté de la Camargue, où la culture gipsy est très présente. On y écoute des musiques très solaires.
Tu as pris le parti de mettre en avant tes racines latines, c’est ce côté solaire, festif que tu veux faire résonner dans ta musique ?
Tout a fait, après ça n’est pas vraiment calculé. D’emblée ça s’est présenté à moi de par mes racines et celles de mon binôme.
« Les Gipsy Kings m’ont inspiré toute mon enfance ! »
Ton premier single « Gipsy » annonçait d’ailleurs très bien la couleur !
Effectivement ! C’est justement le premier titre que j’ai composé en tant que Mimaa.
Depuis il y a également eu les titres « Dolce Vita », « Maria » ou « Caresses », là encore dans la même veine. Qu’est ce qui les différencie les uns des autres ?
Forcément, ce qui les différencie c’est les moments où ils sont composés, l’énergie que je peux avoir à ce moment précis, l’émotion aussi. Ça s’entend forcément dans la musique. Même si ils sont tous dans une ambiance hispanique, avec des touches urbaines, de flamenco, des mélodies assez pop. J’aime jouer avec des univers différents et les énergies.
Tu arrives à jongler facilement entre français et espagnol sans te soucier des « quotas » qui existent entre autre pour passer en radio ?
Oui après mes chansons sont majoritairement en français, avec quelques mots ou phrases en espagnol. Tout dépend de la sonorité que j’ai envie d’avoir. L’espagnol aide à jouer avec cela, les mots sonnent bien ! Quand je compose je ne pense pas à cet aspect de quotas, je laisse mon directeur artistique me driver une fois le morceau terminé pour faire quelques retouches. J’ai énormément de chance d’être bien entourée après être passée par l’auto-prod donc je sais ce que c’est que de galérer. Je suis pleinement consciente de la chance que j’ai aujourd’hui d’être conseillée. Ça permet de garder son énergie dirigée sur la partie artistique en elle-même.
Quels artistes écoutes-tu et lesquels t’inspirent ?
Beaucoup d’artistes m’inspirent ! Les Gipsy Kings m’ont inspiré toute mon enfance. Kendji c’est une énorme inspiration aussi, chez nous dans le Sud c’est LA star. Après côté pop Angèle m’a pas mal inspiré pour mes textes, Orelsan. Côté latino j’écoute Rosalia..
Tu rêves d’un succès à la Gipsy Kings ou Kendji Girac ?
Je rêve d’un succès oui ! Pour moi on n’y arrive pas sans travail acharné. C’est un métier hyper prenant, on y met toute son énergie. Et du coup gros respect à ces artistes qui réussissent à durer, se relever, se réinventer..
« Il y a un côté sacré dans la thématique de l’amour que j’avais envie d’explorer avec mon univers »
Ton 1er EP « Amore » est sorti ce vendredi, comment et en combien de temps l’as-tu conçu ?
Je l’ai conçu en plusieurs étapes, j’avais déjà composé plusieurs chansons qui m’ont permis de me faire repérer lorsque j’étais en auto-production. Je les ai partagé avec mon label et j’ai avancé sur de nouveaux morceaux pour donner une autre couleur à l’EP, qui est donc un mélange de tout ça.
C’est un projet généreux de 9 pistes !
En tout il y a 7 titres et 2 interlude, moi qui adore composé j’ai beaucoup de chansons en stock. Je suis un peu de nature impatiente quand ça bouillonne j’ai besoin de partager pour voir la réaction du public. Moi même en tant que consommatrice de musique j’aime avoir plusieurs chansons à écouter d’un même artiste. Quand il n’y a que 3 chansons c’est un peu frustrant.
Comme son titre l’indique il va beaucoup parler d’amour ?
Effectivement. On va sortir une trilogie d’EP tous autour d’une carte de tarot. Avec forcément pour commencer l’Amour, thématique universelle et large qui parle à tout le monde. J’avais envie de commencer sur cette note là, déjà parce que j’ai toujours été inspirée par des chansons d’amour latines. Et même en variété française, les plus belles musiques sont des chansons d’amour. Il y a un côté sacré, c’est une thématique que j’avais envie d’explorer à ma manière avec mon univers.
D’ailleurs si on clôturait cette interview par une déclaration à ton public ainsi qu’à nos lecteurs ?
J’espère que mon EP va vous plaire, que ça va vous donner envie par la suite de me découvrir sur scène. Moi qui suis danseuse forcément c’est l’endroit où j’aime le plus être et où je peux exprimer mon art dans sa globalité. Sur scène mon art est complet.
Et n’hésitez pas à partager ma musique parce que je suis une jeune artiste en développement. Même en étant signée j’ai besoin de force et soutien pour pouvoir faire circuler ma musique au mieux. Je souhaite profondément que la magie opère!
Merci à Mimaa et BOUHDJAR Kenza
EP « Amore (Arcane 1) » disponible
La première main d’une dame de coeur fière et pétillante exprimant son art de séduction sur des rythmes hispaniques, modernes et solaires.
DROUIN ALICIA
