L’Amour pour toutes célébrée par Marie Poulain, une « Banana Split » revisitée à la sauce féministe et playlist spéciale girl-power. La voix des femmes est à l’honneur en cette Journée symbolique.
Collab du jour
Elle chantera peut-être lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. En attendant, Aya Nakamura enflamme les charts depuis plusieurs semaines avec « Hypé ». Un hit qu’elle réchauffe à travers une nouvelle version en featuring avec la star de la chanson nigériane Ayra Starr. Une sacré surprise avec en prime un clip festif des plus sensuel.
Jeunes talents et révélations
Elle a commencé le voyage dans « Le hall des départs » au bras de Calogero. Marie Poulain vole à présent de ses propres ailes avec « La demande ». Un premier single célébrant l’union entre deux femmes et l’Amour universel. Unhymne de circonstances en cette journée dédiée à toutes les mères, sœurs et épouses du monde.
Remix et reprises
45 ans après que Lio ait ouvert l’appétit du public, Isïa Marie et Sainte Nicole servent une nouvelle coupe de « Banana Split ». Un tube à double sens évoquant à la fois le célèbre dessert glacé et la mise en bouche sexuelle d’une jeune femme. Un message « ouvrant la porte aux pédocriminels » que regrette la chanteuse, qui aurait manifestement fait polémique de nos jours. Plutôt que d’alimenter le débat, le duo s’est amusée à réécrire le texte d’origine pour le remettre au goût du jour et de toute la genre féminine.
Rayon albums
C’est une sortie qui met ses fans hommes comme femmes d’accord. Quatre ans après « Positions », Ariana Grande est enfin de retour avec « Eternal Sunshine ». Plus qu’un album lumineux aux sonorités R&B house, une véritable expérience qui s’écoute dans l’ordre des pistes introspectives. Parmi lesquelles l’entêtant « Yes, and ? » symbole d’émancipation et d’acceptation de soi chassant dans l’ombre les critiques physiques.
Autre voix féminine à l’affiche des charts ce vendredi, Norah Jones clamant ses « Visions ». Un neuvième disque studio ambiance pop jazzy réconfortante hypnotique, zommant sur le sentiment de liberté, l’envie de danser et gratitude envers les cadeaux qu’offrent la vie.
Sélection spéciale Journée internationale des droits des femmes
Elles sont nombreuses à faire résonner la voix des femmes au sein de leur musique. Des porte-paroles du girl-power armée de leur micro combattant les discriminations et revendiquant l’égalité artistiques et sociétale.
À commencer par Angèle et son « Balance ton quoi » chanson féministe par excellence. Le titre fait d’ailleurs référence au mouvement #BalanceTonPorc encourageant la prise de parole des victimes de viol et agressions sexuelles. C’est d’ailleurs suite aux remarques sexistes d’un homme dans le métro que la chanteuse belge a eu l’idée de cet hymne au refrain entêtant. « Balance ton quoi, Même si tu parles mal des filles, Je sais qu’au fond, t’as compris, Balance ton quoi, Un jour peut-être, ça changera » scande-t-elle solidairement rappelant au passage dans son clip l’importance du consentement.
Si elles sont de plus en plus nombreuses à faire leur place dans l’industrie musicale, les artistes féminines demeurent toujours sous-représentées au regard des meilleures ventes. Au grand regret de Clara Luciani qui depuis le début de sa carrière déplore avoir trop entendu de réflexions machistes. Une chanteuse qui pour faire taire ces diktats sociétaires a rejoint le combat armée de «La grenade ». « Hé toi, Qu’est ce que tu regardes ? T’as jamais vu une femme qui se bat » manifeste-t-elle avec force et puissance sur ce hit revendiquant sa liberté et son indépendance.
Si certains rappeurs sont pointés du doigt pour leurs paroles trop sexistes, Barbara Pravi est elle totalement fan du morceau « Notes pour trop tard » d’Orelsan. Si bien qu’elle a décidé d’en réécrire le texte en s’adressant non plus à un garçon mais à une jeune fille et d’harmoniser le tout avec son titre « Le Malamour ». Une version slamée touchante et préventive misant sur la bienveillance plutôt que la colère. Avec même un couplet dédié à toutes les victimes de violence conjugale.
C’est un tube qui a fait danser le monde ! Mais pas que, « Run the World (Girls) » est avant tout un véritable cri de guerrière signée Beyonce. Une reine de la musique convaincue de la puissance des femmes. C’est d’ailleurs ce qu’elle scande haut et fort dans cette petite bombe électropop et R&B. Un leit-motiv faisant triompher la révolution féministe avec conviction et punch.
Autre « Superwoman » aux millions d’albums vendus, Alicia Keys qui multiplie les références à cette thématique dans bien des chansons de son répertoire. Entre autre dans cette pépite soul hommage à toutes les héroïnes du quotidien qui jonglent entre leurs rôles de femme, mère et épouse en plus de leur carrière. Chanson saluant la force surhumaine de ces entrepreneuses, étudiantes et femmes de terrain sans qui font avancer le monde.
Qui de mieux que la personnalité de l’année pour mettre en Une la masculinité toxique ? Un fléau auquel s’attaque Taylor Swift dans « The Man ». Un hit où la star imagine le traitement que les médias lui réserveraient si elle était un homme. C’est d’ailleurs en brun barbu satirique vêtu d’un costume cravate qu’elle apparaît dans le clip plus engagé que jamais.
DROUIN ALICIA