Les playlists estivales mises sur mute, les charts ont repris progressivement leur rythme habituel. Une rentrée productivemarquée entre autre par l’été indien de Jérémy Frérot ou le retour ombragé d’Amir. Sélection.
Jérémy Frérot – « Gamin des sables »
Comme bon nombre de destinations star, le bassin d’Arcachon se vide de ses derniers touristes. Un lieu que connaît dans le moindre recoin Jérémy Frérot. Un « Gamin des sables » qui a grandi sur les plages de l’Atlantique, continuant des’inspirer de l’air marin pour ses différentes compositions. Thématique au coeur de son troisième album sorti le 13 septembre dernier où il apparaît flottant. Un artiste noyant son « Adieu » récent avec Laure Manaudou sur un premier single abordant le thème de la séparation en tant que parents. Un papa chanteur rassurant ses enfants au sein de cette chanson aussi intime que fédératrice invitant à faire preuve d’intelligence pour le bien de petits et grands « Allez adieu, On fait de nous deux, Des parents, on est quitte, un enfant, deux enfants, une équipe » lance-t-il. Un adulte nostalgique se remémorant ses 34 étés « Le soleil sur nos peaux, le goût salé des vagues, Les feux du 14 juillet, Et nos glaces qui coulaient… ». Séchant ses regrets à coup de sonorités pop solaires à la fois dansantes et berçantes. Accroché à sa guitare folk, il nage au milieu des vagues de la vie qui tourbillonnent au rythme d’histoires familiales, d’amour (« Dites-lui ») et d’amitié. C’est d’ailleurs non plus avec Flo Delavega mais avec Claudio Capéo qu’il joue à quatre mains sur l’entêtant « C’est comme ça » amarrant des moments de fête et fraternité. Avant de célébrer « Le goût du risque » pour exister pleinement, dans les écumes du rappeur Kemmler. Une traversée en 14 escales saveur salée marine marquant un retour à « Zéro » tant dans sa vie personnelle qu’artistique. Un disque qui sonne acoustique live, qui justementamarrera aux quatre coins de la France à compter du 16 janvier 2025. Avec entre autre un arrêt à La Cigale de Paris le 13 mars 2025 et un Olympia de Paris le 10 juin 2025.
Amir – « C Amir »
Le soleil s’est couché dans la vie d’Amir. Un artiste rayonnant quelque peu terni depuis le décès tragique de sa mère Carmi. Un ange dont l’anagramme plane au dessus du titre de ce nouvel opus qui résonne depuis le 13 septembre dernier. Une racine d’où ont poussé 12 branches très personnelles. Un chanteur qui a repris son ascension vers le « Sommet » avec un lead single appelant à la résilience. « Comme des rois, j’te le jure, on repartira, Vers un monde rempli d’rêves qu’on définira » scande-t-il avec courage et conviction. « Je pense à mes fils, je veux être fort, Je pense à la vie qui défile pas trop vite encore » confie-t-il sur « Au matin du monde » bien décidé à se relever du bon pied. Le coeur malgré tout fragilisé, entre autre par le conflit israélo palestinien qu’il ose aborder dans « Supernova » rendant hommage aux victimes du festival musical Tribe of Nova. « Il n’est plus l’heure de faire la fête » regrette-t-il sur le même air que son hit fédérateur « La fête ». Une sortie de piste pour ce faiseur de tubes se révélant plus mélancolique que jamais à l’instar du déchirant « Parle-moi » dédiée à sa mère. Jusqu’à songer au pire dans «Mal agir ». « Ni Dieu, ni tout l’amour du monde, Ne pourraient me soigner » affirme-t-il sur des notes de Mark Eliyahu, musicien israélien que justement écoutait sa mère sur son lit d’hôpital. Avant d’adresser quelques mots à sa grand-mère sur « Dans ta tête » et son refrain en arabe. Un disque qui justement sonne plus oriental avec toujours une base pop romantique. Un amoureux de l’amour offrant un « 1er slow » en plus du tendre et passionnel « Complémentaires » à Lyta « une autre » femme de sa vie parvenant à le faire se sentir vivant. Un artiste donc écorché mais toujours debout prônant « La paix » intérieure mais aussi dans le monde avec douceur et profondeur.
Lady Gaga – « Harlequin »
On reste au rayon albums avec Lady Gaga et son album surprise conceptuel sorti ce 27 septembre. Une artiste en costume de « Harlequin » reprenant des chansons cultes américaines ambiance comédie musicale. Un bal masqué en 13 actes aux notes jazz et blues rétro modernes. Une véritable œuvre imaginée en lien avec le film « Joker : Folie à deux ». Un salue transitoire récréatif qui devrait faire patienter les fans avant la sortie du septième opus de la star dont le single promotionnel ne devrait plus tarder.
Yseult – « Mental »
Côté féminin toujours, Yseult révèle elle son « Mental » d’acier mais aussi ses failles au sein de son nouvel opus dans les charts depuis le 20 septembre. Avec poigne, la chanteuse extériorise sa rage sur des accords rock explosifs. Loin de l’ambiance de ses tubes « Corps » ou « Bad Boy ». Un disque qui a le mérite d’avoir été crée en total indépendance, arrivé jusqu’aux oreilles de Jimmy Fallon. Une jolie consécration pour l’ex candidate de « Nouvelle Star » à qui l’on doit une reprise remarquée de « My Way » lors de la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024. Mais aussi l’un des tubes de l’été « Alibi » en featuring avec Sevdaliza & Pabllo Vittar.
DROUIN ALICIA