Comme chaque année, de nombreuses annonces et informations sont livrées par les éditeurs nippons dans la période entourant le TGS, quand l’attention du public est au plus haut. L’occasion de faire le point sur ce qui nous attend de plus en fin d’année et 2025.
Falcom a réalisé deux grandes premières qui ne raviront pas les joueurs PlayStation. L’éditeur a en effet annoncé un remake complet de The Legend of Heroes Trails in the Sky, mais pendant un Nintendo Direct et uniquement sur Nintendo Switch. Le titre fondateur de la saga reviendra donc en 2025 avec des graphismes modernes et un gameplay hérité de Trails in the Daybreak. C’est la première fois depuis l’époque PSP qu’un titre majeur de Falcom n’est pas annoncé sur une console PlayStation. Un retournement de veste hallucinant pour une société qui vient tout juste de sortir un autre Legend of Heroes exclusif PlayStation au Japon. L’éditeur aurait-il perdu la boule?
Sorti de nulle part à la fin de l’été, Fate Trigger The Novita est un jeu de tir à la troisième personne gratuit aux graphismes typés animé mettant en scène plein de jolies filles. Les héroïnes possèdent toutes des pouvoirs spéciaux, ce qui le rapproche d’un Overwatch dans l’esprit, mais ce titre est de fait un battle royale. Les joueurs attirés par le design il est vrai alléchant doivent donc se méfier car le respwan n’est pas automatique et cela peut devenir vite gonflant. Concrètement, les moins bons seront vite mis de côté et condamnés à regarder ou chercher une nouvelle partie. On peut douter que Fate Trigger The Novita arrive à trouver la masse critique de joueurs indispensable à sa rentabilité avec seulement ce mode PvP. Un match par équipe classique ou de la coopération en plus seraient souhaitables. Sortie en 2025 sur PS5, Xbox Series, PC et mobile.
Dans la catégorie des jeux qu’on ne s’attendait vraiment pas à voir revenir comme ça, Freedom Wars est bien placé. Cette ancienne exclusivité PSVita va en effet ressortir le 10 janvier 2025 en tant que Freedom Wars Remastered sur PS5, PS4, PC (Steam) et Switch édité par… Bandai Namco! Sony serait-il en train de vendre les bijoux de famille? En attendant, Freedom Wars Remastered est toujours un jeu d’action de chasse aux monstres dystopique se déroulant dans un univers carcéral poussé à l’extrême : les jeunes détenus doivent contribuer à la sécurité publique en affrontant d’énormes créatures, ce qui réduit leur peine kafkaïenne. Freedom Wars, qui fête quand ses dix ans, a malheureusement beaucoup (et mal) vieilli sur le plan graphique malgré la remastérisation. Les textures sont par exemple très insuffisantes pour un jeu de 2025.
Sauveur du State of Play de septembre, Ghost of Yôtei est le successeur spirituel du très acclamé Ghost of Tsushima. Dans l’esprit seulement, puisque le jeu change d’époque et le protagoniste Jin Sakai cède logiquement sa place à… une femme! La nouvelle héroïne nommée Atsu, rônin de Hokkaido en 1603, ne manque pas de faire grincer des dents les fans du héros du premier. Que dire sinon de la bande-annonce dont chaque micro-séquence est une œuvre d’art, avec ses paysages aussi magnifiques que sa musique, ses plans de caméra tous géniaux… Ghost of Yôtei est déjà une merveille sans qu’on aie touché la manette, mais le gameplay sera naturellement décisif lors de sa sortie en 2025 sur PS5.
Toujours empêtré dans des problèmes de profitabilité, SquareEnix se risque à un nouveau free to play, Ember Storia. Dans ce titre à venir sur smartphones et une version PC via DMM Games, l’humanité vit dans les enfers et cherche à s’en extirper par l’immense tour au milieu. Avec déjà de nombreux personnages créés par le designer de Fire Emblem Yûsuke Kozaki, Ember Storia ressemble en tout point à un jeu de rôle japonais pour mobile, sauf que la bande-annonce montre tout autre chose. Le gameplay se rapproche en effet d’un jeu de stratégie en temps réel : on y dirige de grandes armées tout en bâtissant des bases aux multiples bâtiments. En clair, on a beaucoup plus l’impression de voir Warcraft 3 que Fire Emblem. Les personnages, divisés en plusieurs “mondes” rivaux sont assez attrayants, mais du coup, on se demande bien quel est leur rôle ou même leur gestion dans le jeu. L’éditeur va devoir mettre cela au clair avant de définir une date de sortie.
Montré en 2020 et largement oublié depuis au point qu’on pensait qu’il n’existait plus, le jeu Edens Zero refait surface quelques trois semaines après le Tokyo Game Show. Si les retardataires ont toujours tort, ce jeu de rôle/action tiré de l’autre grand succès de Hiro Mishima mérite d’être mentionné. Entièrement en monde ouvert et reprenant la plupart des héros comme personnages jouables (le nombre exact reste à déterminer), il offre des styles de combat propres à chaque protagoniste, de jolis finishs et un style animé plus que correct. La customisation des armes, des compétences et plus généralement des personnages à l’air poussée, avec par exemple plus de 700 éléments de costume! Sortie l’an prochain par Konami sur PC, Xbox Series et PS5.
Plusieurs jeux ont trouvé une date depuis le Tokyo Game Show. C’est le cas de Dynasty Warriors Origins que se cale au 17 janvier 2025. L’éditeur ne rassure pas côté personnages car il semble que les généraux alliés ne seraient jouables que sous conditions. Cela ressemble dangereusement au système du très restrictif Fate Samurai Remnant, et le joueur pourrait alors dire au revoir au choix et à la liberté des précédents épisodes. Koei Tecmo annonce l’épisode le plus intense à ce jour, mais aussi, semble-t-il, le moins riche. On nous assure que le jeu permettra de développer des stratégies en donnant des instructions aux alliés, mais cela fait figure de maigre consolation si on a perdu la liberté de choisir son personnage.
Le Tokyo Game Show permet de découvrir certains indépendants particulièrement doués artistiquement. Hakabunko présentait, sous le nouveau label Shueisha Games, un jeu d’horreur en pixel art nommé Urban Myth Dissolution Center. Dans ce titre qui rappelle World of Horror (en plus coloré), il s’agira non seulement de se confronter au surnaturel, mais aussi de l’expliquer. Urban Myth Dissolution Center n’inclut pas de combat mais des enquêtes : on recherche des indices sur le terrain pour émettre des hypothèses et finalement percer le mystère derrière l’inconnu. Une aventure délicieusement rétro à venir le 13 février prochain sur Switch, PS5 et PC. Une version d’essai est d’ores et déjà disponible sur Steam.
On a déjà parlé de la ressemblance entre Stellar Blade et NieR Automata. Il se trouve que bientôt, on ne verra plus la différence puisque les deux jeux vont collaborer avec en premier lieu un costume de 2B pour Eve. La musique pourrait aussi faire partie du lot mais il serait bien que cela aille un peu plus loin étant donné que cette annonce a fait la une du dernier State of Play. Un mode photo devrait être aussi ajouté à Stellar Blade, tout cela d’ici la fin de l’année si tout va bien.